Episode 9 : Mi-blanc Mi-pourpre

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Le lendemain, j'appris que le Paradis n'était plus qu'un souvenir d'enfance désormais. Un souvenir réduit en cendres. J'appris aussi que mon lâche de père avait réussi à se sauver de l'incendie contrairement à une grande partie des anges. J'ai pleurer pour mon royaume, j'us l'impression d'avoir perdu une partie de moi.

Les malheureux survivants furent vendus sur des marchés d'esclave. De la fenêtre de la chambre du château des enfers, je pouvais voir ce misérable spectacle, et désormais seule, je m'étais résignée à l'idée que je n'avais plus d'échappatoire, j'étais seule, je n'avais nulle part ou aller.

J'ai arrêté de me nourrir, de ce fait, je suis extrêmement faible et ne fait plus rien de mes journées, hormis me coucher à des multiples reprises. J'ai décidé de ne plus parler à Livius, mais parfois, quand Ito venait prendre gentiment de mes nouvelles, je parlais un peu.

Enfermée dans la chambre sombre de Livius, je ne ressemblais à la resplendissante Stella que j'étais autre fois, mes joues se creusaient un peu. Alors que je somnolais dans le sofa rouge, une lumière m'éblouie. Une lumière puissante, blanche, comme le soleil. De cette lumière, se dessinait une femme, elle était jeune, me regardais avec peine.

« -Qui êtes vous ?

- C'est plutôt à toi qu'on devrait te poser la question ! Où est donc ma petite fille déterminée ? Tu n'as donc rien retenue de mon caractère ?

- Maman ?! »

Je me relevais en rassemblant le peu de forces que j'avais encore. Depuis sa mort, elle n'avait pas bougé, pas une ride, c'était à la fois fascinant et effrayant.

« - Je veille sur toi Stella, je sais ce qu'il t'est arrivé depuis mon départ, je sais les durs épreuves que tu as du traversé. Mais la, je ne te reconnais plus...Ma fille, ressaisie toi !

- Pourquoi faire ? Je n'ai plus rien à faire avec une telle vie ! J'attends la mort, je veux te rejoindre Maman !

- Non, ma fille, non, tu regretteras de te laisser mourir...

- Je ne vois pas en quoi la vie mériterait d'être vécue. Je n'ai plus de famille, plus de patrie. Et je suis prisonnière d'un monstre.

- Ma pauvre fille, tu es la plus grande miraculée dans cette histoire ! Tu ne t'en rends pas compte, tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez ! Surmonte tes peines !

- Je veux mourir !

- Apprends à connaître ce monstre ma chérie. »

Je ne pu répondre, qu'elle disparu, me faisant retourné dans le plus grand des silences de cette sombre chambre, me faisant retrouvé une solitude et une tristesse totale.

Je soupirai et décidais de me lever avec courage. Je tenais difficilement sur mes jambes affaiblies par le manque de nourriture. J'étais dans un état mourrant. J'ouvris la porte de la chambre en longeant les couloirs, m'appuyant contre les murs. J'atteignis à la cuisine. Mais je chutais en tombant dans les pommes.

A mon réveil, je ressentis une vive douleur dans le crâne et en posant ma main sur mon front, je senti un bandage. Livius veillait sur moi, je le regardais, perdue.

Il ne dit rien, n'ouvrit même pas les lèvres pour soupirer et se contenta d'approcher une cuillère de purée près de ma bouche. Sans broncher, j'ouvris celle-ci et avala quelque chose de différent que de l'eau pour la première fois depuis une semaine. Il me fit manger ainsi toute une assiette en restant de marbre.

J'ai fais une connerie.

A la fin, je me levais et me dirigeais à la salle de bain, il m'aida en soutenant mon corps encore un peu affaibli et me fit m'asseoir sur le rebord de la baignoire.

Il m'aida à me coiffer, me brosser les dents etc. Et puis je finis par retrouver de l'énergie et me rhabilla, dans une tenue mi-blanche mi-pourpre que Livius m'avait achetée. Mi blanc...Mi pourpre... On aurait dit qu'il cherchait, à travers de cette robe, une forme de paix, mélangeant deux couleurs de nos royaumes respectifs....Mais je n'étais pas sur de pouvoir lui pardonner d'avoir détruit le Paradis.

Je n'avais pas eu de détails sur ce qu'il s'était passé là bas et je n'étais pas sur de vouloir savoir le sombre destin du Paradis et de tous les anges. J'étais la miraculée de cette tragédie. Mon cœur noircissait à chaque fois que je pensais au royaume de mon enfance. Un élan de colère s'épris de moi un instant, avec une foudroyante envie de me venger, de tous les venger, mais je redescendis rapidement de ma folie en réalisant que si tout un royaume n'avait pu résister aux démons, je n'avais aucune chance non plus à moi toute seule. 

A suivre...

A suivre

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