Episode 11 : Mon fils

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L'accouchement fut rapide et sans complications, ce qui était étonnant, les petits démons sont apparemment très longs à faire naître, et le taux de mortalité de la mère est plutôt élevé.

Je me reposais dans un grand lit, en attendant que l'on finissent les premiers soins du nourrisson, je n'aurais jamais pensé être pressé le sentir contre moi, mais un instinct criait au fond de moi que l'on me l'amère le plus vite possible.

Je ne voulais pas aimer ce fils impur, mais mon cœur était inquiet, il était trop loin de moi. La belle mère, habillée d'une longue robe noire à la dentelle rouge foncée apporta mon bébé enveloppé dans un tissu sombre. Elle me regardait avec des yeux indescriptibles.

Elle me donna mon bébé, que je pris tendrement dans mes bras et ouvris de grands yeux en trouvant un si fragile petit bébé. Je tournais la tête vers ma belle mère, d'un regard, nous nous comprenons qu'il y a quelque chose d'anormal. Mais je ne savais dire ce qui n'allait pas, et elle semblait vouloir garder le silence.

Livius arriva dans la chambre tel l'homme le plus heureux du monde. Il salua sa mère et embrassa mon front chaud. Puis il tourna rapidement le regard vers son fils.

« -Il est si petit et si fragile, ma chérie »

Je le regardais en souriant légèrement mais au fond, mon cœur se serrait pour je ne sais quelle raison... Ce bébé réservait quelque chose, je le sentais intérieurement.

Très éveillé, il ouvrait beaucoup les yeux au deuxième mois, je l'emmenais alors, tout les mercredis, devant la tombe de celui que j'aime encore et toujours. Etrangement, son visage était identique à celui de Arthur, et je compris, à partir du moment ou des bouclettes châtaines lui poussèrent nettement sur la tête, que je n'étais pas tombée enceinte de Livius, mais de Arthur.

Lorsque je compris ceci, j'éclatais en larmes de joie face à mon magnifique fils qui dormait paisiblement dans son berceau. Je couru chercher une photo d'Arthur, et comparait avec le visage angélique de Gabriel, il n'y avait plus l'ombre d'un doute.

J'étais tombé enceinte non pas la deuxième nuit, celle du viol, mais la première, la plus magique de mes nuits...Avec Arthur.

J'embrassais le fils de mon front en pleurant toujours de joie. Mon cœur chantait. Livius, en entendent certainement les battements rapides de mon cœur, arriva dans la pièce, il me regarda en s'approchant de moi pour m'attraper par la hanche. Je réussi à lui mentir.

Il repartit à ses activités et, je me précipitais dans la chambre de la reine de Enfers. Je toquais à la porte, elle m'ouvrit.

« -Madame ! Vous le saviez depuis le début ! »

Elle ut, une expression de surprise dans un premier temps, mais elle reprit un air sérieux avant de me sourire légèrement. Elle me fit ensuite entrer dans la pièce.

« - Qu'est ce que je saurais depuis le début, dis moi ma petite.

- C'est à propos de Gabriel, vous saviez qu'il n'était pas de Livius depuis le début, vous avez été perturbé la première fois que vous vous étés connecté à lui pour découvrir son sexe. Et à la naissance, vous m'avez lancé de longes regards indescriptibles. »

Elle ne dit rien, ne dédaigna même pas me regarder dans un premier temps, tournant dans la pièce, caressant du bout de ses doigts abîmés les meubles.

Je repris, avec calme.

« -Si Livius l'apprenait, comment réagirait t'il ? »

Elle soupira en réfléchissant longuement. Soudain, mon cœur rata un battement, un mon instinct m'appela, je couru au plus vite que mes jambes me le permettait vers ma chambre.

J'ouvris brusquement la porte et découvrit, Livius de dos, devant le berceau vide, tenant mon fils dans les bras. Il se retourna doucement vers moi. En reprenant mon souffle, je vis que son regard était noirs, son teint des plus pales.

« -J'ai tout entendu Stella, ce n'est pas mon fils ! Il est fragile, il a le sang chaud ! »

Je restais bouche bée en le fixant avec peur, qu'allait qu'il faire à mon bébé. Par terre, la photo déchirée d'Arthur... Mon souffle était court, j'avais si peur pour mon fils, je ne pensais plus à ma vie, je me précipitais vers Livius pour reprendre mon fils mais il m'esquiva.

« -Livius ! Ne fais pas de connerie ! Je t'en supplie, il n'y est pour rien ! Ce n'est pas de sa faute, ne lui fait pas de mal ! »

Il posa sa main sur le cou du petit, mon sang se glaça. Je rentrai dans un état que personne n'avait encore vu, pas même moi. Je pris une dague qui servait de décoration sur le mur, la décrocha et fonça sur Livius, lui plantant l'arme au plus profond de son corps ; de sang froid. Il s'écroula à genoux, je lâchais mon arme qui resta planté dans la chaire du démon et le retient dans sa chute. Gabriel pleurait serré entre nos deux corps, calé dans un petit nid rempli de sang. J'appelais de toutes mes forces de l'aide en pleurant.

A suivre...

A suivre

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