carnet» TRENT ALEXANDER-ARNOLD

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J U I N  2 0 2 0
O M N I S C I E N T

Trent laissa partir Amel pour de bon cette fois-ci. Il l'observa tourner au coin de la rue.

Il secoua la tête avant de rentrer lui aussi chez lui. Ana, sa copine, devait s'inquiéter et sûrement l'attendre.

Mais les paroles d'Amel résonnaient dans sa tête.

“la plupart du temps, tes amis ou même ta famille ne te comprennent pas parce qu'ils ne vivent pas la même chose que toi.”

“Mais est-elle prête à entendre ce que tu subis ?”

Il souffla avant de marcher jusque chez lui. Il avait oublié à quel point le port était loin de sa maison.

Il arriva à son domicile aux alentours de six heures du matin.

La tempête Ana venait de débarquer dans le salon, totalement hystérique. Elle était inquiète pour lui.

- Trent, je t'ai appelé une dizaine de fois !

- Je suis vivant, regarde.

- Arrête de tout prendre à la légère ! Tu aurais pu avoir un problème, tu te serais retrouvé à l'hôpital ou pire.

- Écoute Ana, j'ai énormément réfléchi pendant quelques heures et... Je crois que c'est mieux que l'on s'arrête là.

- Pardon ? Tu te fiches de moi ?

- Non Ana. Tu ne fais que de me dire que je ne te comprends pas, que je suis toujours indécis ou autre, et bien aujourd'hui j'ai pris la décision de te quitter.

- Mais Trent, on, tu ne peux pas me faire ça...

Il la regarda, ses yeux étaient embués de larmes. Il n'aimait pas la voir comme ça, mais il devait le faire.

- Écoute, en marchant tout à l'heure j'ai rencontré quelqu'un.

- Mais Trent je n'arrive pas à te comprendre.

- Et justement, j'ai beaucoup discuté avec cette personne, parce que c'est plus facile de se confier à des inconnus. Et le fait que tu n'arrives pas à comprendre ce que je ressens ça me bloque, tu dis tout le temps que mes réactions sont exagérées ou autre, ça me vexe.

- Parce qu'elles le sont Trent bordel, toutes tes réactions sortent de l'ordinaire, tu ne réagis pas normalement.

- Tu vois, c'est ça que tu ne veux pas comprendre, tu n'acceptes pas que j'ai des défauts comme ceux que j'ai. Je suis peut-être hypersensible Ana, mais je suis sûre que tu ne sais même pas ce que c'est. Je ne reviendrai pas sur ma décision, c'est fini et pour de bon.

- Hypersensible ?

- Oui, hypersensible, c'est se sentir différent des autres jusqu'à penser que tu n'as pas ta place dans ce monde, être sensible aux regards des autres et j'en passe, je ne suis pas google tu iras voir sur Internet.

Elle ouvrit la bouche puis la referma aussitôt. Les mots de son ancien petit ami étaient crus, elle n'était pas prête à cela.

- Si ça ne te dérange pas, je vais dormir. On verra demain par rapport à cette maison, qui la garde ou autre, je suis fatigué.

- Non, garde-la cette foutue maison, cracha-t-elle. Je suis extrêmement déçue Trent, je ne te pensais pas comme ça. Je vais faire mes valises et je vais m'en aller très vite, c'est mieux pour nous.

Elle renifla avant de monter les escaliers en se dirigeant vers la chambre.

- Ana...

Il monta les escaliers lui aussi. Elle était déjà entrain de fourrer ses affaires dans deux ou trois valises.

- Garde les meubles, garde tout, je ne veux rien venant de ta part, dit-elle en reniflant.

- Pourquoi tu réagis si mal ? Je le fais pour nous.

- Pour toi, Trent. Tu le fais pour toi seulement. En tout cas je suis désolée de ne pas avoir été présente comme tu le souhaitais, de ne pas avoir su t'écouter quand tu avais le plus besoin de moi. Sache que j'ai passé de bons moments à tes côtés, que je ne regrette rien.

Elle l'embrassa une dernière fois, mêlant tristesse, libération mais également larmes. Trent y répondit, un baiser d'adieu qui se voulait rempli de regrets.

- Maintenant laisse-moi faire mes valises, je t'en prie. Elle réprima un sanglot.

Le footballeur comprit qu'il devra dormir dans une chambre d'ami pour espérer avoir un peu de tranquillité.

Il alla se coucher, serein.

Comme s'il était libéré d'un poids, il s'était finalement rendu compte qu'elle n'était pas faite pour lui, et était heureux que cette jeune inconnue lui ai remis les idées en place.

Il remerciait Dieu de l'avoir mis sur la route de ce carnet, sans aucun doute.

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-trenteseptkm