Chapitre 9

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Grand-mère haussa un sourcil, attendant une réponse. Je répondis sans réfléchir:

-Clément? Je ne pense pas que tu le connaisse, il vient d'arriver ici. Je peux savoir ce que tu fais là?

-Et bien vu tout le raffut qu'il y avait ici, je suis venue voir ce qui se passait, mais c'est plutôt à toi de répondre à cette question.

Yoan, ou plutôt Clément, repondit à cette question:

-Ce n'est pas de sa faute, c'est moi qui lui ai demandé où se trouvait la poste, et après on a peu parlé...

-Et donc, vous vous appelez Clément, c'est ça?

-Oui, répondit-il en me fusillant du regard.

Bah quoi? J'ai dit le premier prénom qui me passait par la tête... Et puis, y a pire comme prénom!

Ma grand-mère repris:

-Tu es vraiment sûr que je ne t'ai jamais vu? Ton visage me dis quelque chose...

-Oui, j'en suis sûr... En tout cas, moi je ne vous ai jamais vu

-Tu sais, j'ai quelques années de plus que toi, et je sais reconnaître les menteurs. Et il se trouve que tu es en train de me mentir!

-Et bien alors vous ne devez pas être bien forte, puisque je ne mens pas, répondit-il en commençant à s'énerver.

Puis il regarda sa montre et s'exclama:

-Oh! Je vais bientôt être en retard, je n'ai pas vu le temps passer... Au revoir, je suis ravi d'avoir fait votre connaissance!

Puis il parti en courant, un air paniqué sur son visage. Et bien on peut dire que lui, contrairement à moi, est plutôt convaincant dans ses mensonges...

Grand-mère se tourna vers moi en haussant un sourcil et demanda:

- Il dit la vérité?

- Pourquoi il mentirait?

-Mmmh... grommela-t-elle, bon je retourne à la maison, et toi?

-Heu... Non, j'ai pas eu le temps de marcher du coup. Il faut bien que je fasse du sport de temps en temps!

-Rentre bientôt, je ne veux pas m'inquiéter pour toi.

-Il n'y aucune raison de t'inquiéter, vraiment.

Il y a juste l'homme qui t'as agressé puisque j'ai ce qu'il cherche, et sans doutes d'autres qui veulent aussi cette pierre, mais à part ça il n'y a vraiment pas de quoi t'inquiéter!

Je lui fit un rapide sourir forcé, lui planta un bisous sur la joue, puis partie en direction de je ne sais où. Tout ce que je voulais, c'était oublier. Tout oublier un instant.

Malheureusement, je crois que le destin ne m'aime pas. Mais vraiment pas du tout. Comme si je ne vais pas eu assez de soucis comme ça, une personne se trouvai au bout de la rue.

Mon grand-père.

Celui que j'adorai depuis toute petite, et qui me mentais depuis toujours. Celui à qui j'avais envie de foutre une bonne raclée en ce moment même.

Mais bon, il y avait de fortes de chances qu'il ne réponde pas à mes questions si je lui faisait ça. Je contins donc ma fureur, du moins j'essayais, et me dirigea dans sa direction.

Mais cette fois-ci, contrairement à hier soir, il partit dès qu'il me vit arriver.

Je partit donc à sa poursuite en courant, et réussi très vite à le rattraper.

-Qu'est ce que tu veux? Me demanda-t-il

-Juste la vérité

-De quel vérité veux tu parler? Tu sais très bien que je ne t'ai jamais rien caché.

Je n'en revenait pas. Il avait osé mentir en me regardant dans les yeux.

Il dût comprendre ce que je ressentais, et commença:

-Écoute... Tout ce que je t'ai dit, c'était pour te protéger, et...

-Mais tu ne te rends pas compte! M'exclamais-je les larmes aux yeux, si j'avais su tout ça depuis mon enfance, j'aurais pu, justement, me protéger! Mais là, je ne sais rien, je ne sais pas comment me protéger!!

-C'est justement pour ça que tu doit me rendre la pierre, tu ne pourra pas la protéger, dit-il la voix rempli de colère.

- Je ne l'ai pas, ta foutu pierre!

-Je ne suis pas idiot Sarah, donne-la moi!

-Alors ça, ne compte pas sur moi! Criais-je avant de partir loin de lui.

Celui-ci ne tenta pas de me suivre, mais je savais qu'il ferait tout pour reprendre la pierre. Lui aussi.
Il fallait d'ailleurs que je trouve une meilleure cachette pour la pierre.

Cette conversation avec lui n'avait répondu à aucunes de mes questions, mais au moins je me sentais plus tranquille après lui avoir dit ce que j'avais sur le coeur.

Tout à coup une violente douleur parcoura l'arrière de mon crâne. Mon esprit s'embruma, et je tombai dans les ténèbres.

Au Loin Dans La BrumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant