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POV Robert :

Médecin : Je suis désolé monsieur Lewandowski, mais...

Mon cœur loupe un battement tandis que le médecin prend un air dramatique.

Médecin : Votre compagne a perdu énormément de sang, trop de sang.

Il est sérieux là ?

Je m'imagine son cadavre, pâle, froid et je m'assois, le visage dans les mains. Mon regard est fixé sur le sol, ne n'ai pas le courage d'affronter celui du médecin.

Médecin : Elle n'est pas morte, mais son corps est très faible pour le moment, ce qui l'empêche de bouger. Nous allons la garder en observation, le temps de surveiller son rétablissement...

Je souffle subitement de soulagement, et je me redresse pour remercier le docteur.

Moi : J'ai une question. Est ce que je peux aller la voir ?

Médecin : Ce n'est pas possible pour le moment, je suis désolé. Mais les visites ouvrent de 10h à 19h, alors vous pourrez revenir la voir demain.

Déçu, mais tout de même soulagé, je remercie le médecin et le salue, avant de sortir de cet hôpital lugubre.

Ces vacances viennent d'être ruinées en l'espace d'une soirée.

La culpabilité de ronge, parce que j'ai le sentiment de ne pas l'avoir protégée, de ne pas avoir bien réagi, alors que j'avais vu la voiture arriver.

D'un autre côté, j'ai fais ce qui étais en mon pouvoir, et Dieu sait ce qui lui serait arrivé si je ne l'avais pas sortie de la route. Et je ne veux pas l'imaginer.

Les pensées envahissants ma vue, je roule jusqu'à l'hôtel, où je monte immédiatement dans notre chambre.

Je prends à peine le temps de retirer ma chemise et mon pantalon, et je vais dormir.

Durant des heures, je me tourne et retourne dans le lit, je retourne l'oreiller, mais rien n'y fait.

Il me manque une présence, des bras autour de ma taille, et un souffle régulier dans mon cou.
Il me manque Anna, en fait...

Les larmes me montent à nouveau, mais cette fois je me contiens et je vais me chercher un verre d'eau dans la salle de bain, pour aller le boire dans l'espèce de canapé de la chambre.

Épuisé, je finis par sombrer dans le sommeil en pensant à elle, mon verre même pas fini.

La nuit est à peine plus calme, et je finis par me réveiller à cause d'un rayon de soleil qui va dans mes yeux.

Je râle, et je lance un regard vers la pendule du coin salon, qui indique 11 heures.

Les visites sont ouvertes !

Alors je sors précipitamment du canapé, et je fonce me préparer sans prendre la peine de déjeuner.

Le ventre gargouillant, j'arrive à l'hôpital vers 12 heures, et je fonce demander à aller vers la chambre.

La dame de l'accueil me reconnaît, et me donne le numéro de sa chambre avec un sourire compatissant que je lui rends sans y mettre la foi.

La chambre d'Anna se situe au deuxième étage, parmi tout un couloir rempli de chambres blanches toutes identiques, qui dégagent toute une sorte odeur de javel et d'alcool.

Dès que je repère la chambre d'Anna en plein milieu du couloir, je toque à la porte, et j'entends la magnifique voix de ma compagne qui me dit d'entrer.

Je pousse doucement la porte, je passe ma tête par l'ouverture, et je lui souris, heureux de la voir.

Moi : Salut, toi...

Münchner Traum 💭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant