Münchner Traum 💭

50) Naissance

POV Lisa :

Ce matin je me réveille en sursaut avec de violentes contractions. Par réflexe mes ongles se plantent dans le matelas tandis que je me retiens de crier ma douleur.

À chaque fois qu'une dizaine de secondes passe, une nouvelle contraction plus forte encore que la précédente me déchire le ventre.

C'est 1000 fois plus fort que toutes les autres fois. Et je sais très bien ce que ça veut dire.

Thomas se réveille également à côté de moi, et en voyant mon visage, il comprend aisément ce qu'il en est.

Thomas : Oh putain ! Ça va être un jour merveilleux mais j'ai mal pour toi mon amour !

Moi : Fais quelque chose To' !

Thomas : Quoi ??

Moi : Je sais pas ! Emmène moi aux urgences déjà, on verra après !

Il se lève alors de notre lit en vitesse, enfile un jean et un sweat, et vient m'aider à me lever.

Thomas : Ça va là ? T'as pas trop mal ?

Moi : C'est une question con ça. Bien sûr que j'ai mal !

Thomas : Désolé. Bon, est ce que tu peux t'habiller ou pas du tout ?

Je réfléchis quelques secondes, puis je conclus que je ne peux pas.

Moi : Non. On doit aller aux urgences tout de suite.

Il me soutient alors comme il peut, et m'emmène jusqu'à la voiture.

Il baisse mon siège au maximum de sorte à ce que je sois la plus allongée possible pour rendre la position plus confortable, et il fonce jusqu'à l'hôpital, en grillant au passage quelques feux, et se faisant klaxonner dessus par des dizaines d'automobilistes se rendant à leur travail en ce mardi matin.

Cependant, il fonce à travers les voitures en direction de l'hôpital, en s'excusant par la fenêtre pour minimiser la rage des gens envers les lui, sans succès certain d'ailleurs.

Thomas : Courage, tu sais bien que ça va être dur parce que c'est le prix pour donner la vie, et ça vaut le coup, mais tu vas t'en sortir.

Moi : Je sais Thomas. Je sais.

Je soupire et me tient le ventre, quand je sens que je perds les eaux.

Moi : Je suis désolée mon chéri mais j'ai trempé ton siège.

Thomas : T'as perdu les eaux ?!

J'acquiesce simplement de la tête, étant trop concentrée à masser mon ventre et à calmer les coups de pieds du bébé pour lui répondre plus clairement.

Nous arrivons enfin à l'hôpital une dizaine de minutes plus tard qui sont passées aussi vite que 3h.

Thomas sort de la voiture, m'emmène difficilement l'accueil de la partie maternité, et la dame voyant mon état comprend immédiatement.

Dame : Bonjour Madame, votre nom s'il vous plaît.

Thomas : Müller. Lisa Müller.

Je vois bien que la dame nous a reconnu, mais dans l'urgence de la situation elle ne nous fait pas de remarques, et nous emmène dans une salle de travail.

Là, une sage femme m'aide à m'allonger sur un lit d'hôpital, et me parle en me piquant le bras avec une sorte de médicament destiné à donner encore plus de contractions.
Une invention du diable.

Elle s'appelle Maile comme son badge couleur bois l'indique, et c'est elle qui va nous accompagner pendant tout l'accouchement.

Thomas lui pose plein de questions depuis un bon quart d'heure, et elle lui répond patiemment.