55) Pente

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POV Anna :

Je suis dans mon bain, presque à m'endormir dedans si je n'avais pas trop faim pour ça.

Des millions de pensées me traversent tandis que mon corps flotte à moitié dans l'eau chaude.

J'aimerai tellement que tout se passe bien, que Robert soit heureux, ait gagné ce putain d'Euro, que les filles soient un poil moins épuisantes, mais à la place de ça je me retrouve dans un bain à emmerder mon pauvre mari qui doit s'occuper de lui même pour passer l'éponge sur l'Euro, mais aussi de notre famille à lui tout seul.

J'ai honte de ce que je lui fais subir... N'importe quelle mère consciente ne ferait pas des caprices comme les miens.

Sur ces songes, je sors du bain, je me sèche, le froid faisant trembler mon corps affaibli.

Je vais dans la chambre, j'y enfile un legging et un sweat, et je vais dans la chambre des filles.

Pino est avec elles, et les surveille du coin de l'œil, sa petite bouille posée sur sa patte.

Klara et Judyta jouent avec une peluche, allongées toutes les deux sur le tapis mousse, en gloussant.

Attendrie, je les laisse s'amuser entre elles, et je descends voir Robert, qui nous fait le déjeuner.

Je passe mes bras autour de son torse, pour regarder ce qu'il fait, et je sourie : poulet-frite.

Robert : Plat remonte-moral !

Moi : Ça donne faim...

Robert : Je suis sûr que tu aurais faim même sans ça.

Moi : Pas faux.

Je sors des gâteaux apéros du placard, et je lui en propose.

Assise sur le plan de travail, je discute avec Robert tandis qu'il met les frites et le poulet à cuire.

Moi : Tu veux faire quelque chose cet après midi en dehors du film ?

Robert : Je vais devoir passer au traditionnel «post d'excuses aux polonais de l'élimination, message d'encouragement, et tout le tralala» sur Instagram. Ça me fout la flemme d'avance...

Moi : Hier j'ai vu que ça parlait des filles dans Bild, ça disait que t'avais des enfants quoi.

Robert : Alors ça encore, ça va, mais qu'ils les laissent tranquilles quand même, parce qu'on va pas s'amuser à jouer les James Bond à chaque fois qu'on va sortir. Et nos bébés sont nos bébés, ils vont pas faire chier notre famille à nous suivre partout.

Moi : Qu'est ce que tu veux qu'ils disent de plus toute façon... Ils savaient très bien que j'étais enceinte, avant même que tu l'annonces avec ton but contre Leipzig.

Robert hausse les épaules, et me prend dans ses bras.

Robert : J'ai envie de rien faire... juste profiter de toi, des filles, de Pino. Et faire cette putain de photo Instagram.

Moi : Tu vas mettre quoi comme photo ?

Robert : J'en ai aucune idée.

Il lève les yeux au ciel, lassé, en me disant ça.

Moi : Ouh... tu vas te renfrogner ! Vite, un changement de sujet. Qu'est ce que tu penses que la qualification de la Belgique en finale ? Pour toi c'est la Belgique ou l'Angleterre qui va gagner ?

Robert : La Belgique. J'espère qu'ils vont leur mettre un score de tennis. Et qu'aucun belge ne va glisser devant Sancho.

Moi (rigole) : Tu digères pas hein...

Münchner Traum 💭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant