|CHAPITRE 3|

1.9K 201 145
                                    

— Attends ! Excuse-moi, s'empresse-t-il de dire en agrippant mes doigts des siens, me provoquant une décharge électrique dans tout le corps

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Attends ! Excuse-moi, s'empresse-t-il de dire en agrippant mes doigts des siens, me provoquant une décharge électrique dans tout le corps.

Je tressaille et retire à la hâte ma main en grimaçant, jetant un œil à la sienne. Il crispe la paume et je devine qu'il l'a senti lui aussi. Mes pupilles remontent le long de son buste avant de se planter dans les siennes, perplexes.

Je soupire lourdement en croisant les bras sur ma poitrine, attendant où il veut en venir exactement. Pour ce faire, je lui lance un regard appuyé afin de l'inciter à m'en dire davantage, parce qu'autrement, je ne vois pas pourquoi je resterais avec lui dans ce couloir alors que tout le lycée se fait probablement des films à cause de ses actions.

— Je n'aurais pas dû te sauter dessus, encore une fois, lâche-t-il d'un air caustique, faisant également référence à hier.

— C'est le moins qu'on puisse dire, soufflé-je, hagarde.

— Laisse-moi finir, s'il te plaît, me coupe-t-il, le sourire en coin.

Bordel ! Ne souris pas ! Surtout pas avec cette tête, parce que c'est foutrement craquant ! Et là, ce sont mes hormones de fille de presque dix-sept ans qui parlent ni plus ni moins !

Une petite fossette apparaît sur son visage et ses yeux brillent légèrement, animant son regard d'une intensité qui m'intimide soudainement. Je déglutis en détournant les pupilles puis fourre les mains dans mes poches de jean pour faire passer ma gêne.

— Si je l'ai fait, c'est pour qu'on nous fiche la paix.

Comment ça « on » ?

— Quoi ? le questionné-je, incrédule.

— Les filles de ce lycée sont franchement gonflantes, si tu veux mon avis et...

— Ce n'est pas une nouvelle que tu m'apprends, persiflé-je.

Il sourit de plus belle et ça m'agace. Je préférais la tête qu'il faisait hier, c'était moins troublant, même s'il semblait en plein dilemme à cause de sa mère qui le pourchassait.

— Elles le sont tellement que je me fais harceler. Elles n'arrêtent pas de rire dès que je dis quelque chose, elles essaient de me tripoter et c'est flippant, tu vois, confesse-t-il.

— Mais ça ne t'a pas empêché de faire pareil avec moi, plissé-je les yeux, faisant référence à ce baiser et son bras autour de moi, m'obligeant à rester collé à lui.

Il baisse les pupilles en se pinçant la lèvre, bougeant ainsi son piercing. Je bloque une demi-seconde sur ce dernier. Ses lippes sont fines et pleines. En me remémorant le fait qu'il y a tout juste dix minutes, elles étaient sur les miennes, la chair de poule m'envahit. Je n'ai pas eu le temps d'en profiter parce qu'il m'a pris de court. Qu'est-ce que je raconte là ? En profiter ? C'était une agression Hanna, ne l'oublie pas !

Nos âmes perdues. © [ÉDITÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant