|CHAPITRE 4|

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On peut dire que cette rentrée scolaire a été plutôt mouvementée, et le pire, c'est que je suis persuadée ne pas être pas au bout de mes peines

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On peut dire que cette rentrée scolaire a été plutôt mouvementée, et le pire, c'est que je suis persuadée ne pas être pas au bout de mes peines. J'ai parfaitement capté les menaces visuelles de cette idiote de Stacy. Je me demande si elle va un jour me lâcher la grappe. Holden a beau dire qu'il fait également cela pour moi, qu'on me fichera la paix de cette façon, j'en doute cruellement.

La tête dans le gaz, parce que je ne suis clairement pas du matin, je fonce à la salle de bain afin de prendre une douche qui potentiellement m'aidera à me réveiller. Passant la main à l'intérieur de la cabine, j'enclenche la douchette et laisse l'eau chauffer tandis que je me déshabille sans me regarder à travers le miroir. Ça me fait toujours flipper de m'apercevoir. Oui, je sais que c'est sans doute bizarre, mais je ne supporte pas de voir mon corps.

Je glisse sous l'eau et son contact me fait aussitôt du bien. Je m'abandonne durant quelques secondes, savourant ses douces caresses sur mon dos et mon crâne puis me savonne de la tête aux pieds. Je me rince abondamment, m'enveloppe dans mon drap de bain et fais de même avec mes cheveux. Je les frotte un peu pour ensuite me servir du sèche-cheveux. Je déteste sortir avec la tête mouillée. Un coup à attraper la crève.

Le bruit me rend sourde durant quelques minutes puisqu'il émet un boucan d'enfer. Il se fait vieux, donc il faudra que je songe à le changer avant qu'il rende l'âme. Une fois sèche, je m'approche de la fenêtre, tire le rideau afin de l'ouvrir et aérer la pièce parce que je ne m'habille jamais à la salle de bain.

Maintenant d'une main ma serviette autour de ma poitrine, je tourne la poignée et l'air doux de la matinée qui commence vient chatouiller ma peau, m'arrachant de petits frissons. Des mouvements apparaissant dans mon champ optique me font lever les yeux et avant même que je ne réalise avoir crié, ma voix perce mes tympans.

Deux pupilles bleus me scrutent de l'autre côté de la ruelle, chez les voisins. De sa propre salle de bain où il n'y a visiblement pas de rideaux. En tout cas, ils sont ouverts. Ce n'est pas ce qui me perturbe outre mesure, non, mais plutôt ce qui se cache derrière cette fenêtre juste en face.

Holden est là, torse nu, et allez savoir s'il porte quelque chose sur lui d'ailleurs. Fort heureusement, le carreau ne descend pas plus bas. Seulement, moi, je suis nichée dans un drap de bain qui m'enroule comme une momie et il reste planté ainsi à me regarder l'air de rien. Évidemment, il n'y a pas d'idées à se faire quant au fait que moi, je demeure bien à poil. La honte, putain !

Mon cœur, encore surpris, bat à tout rompre. Je le sens cogner contre ma cage thoracique et mon souffle est un peu saccadé. Mon corps a dû mal à suivre le rythme. Sortant de ma torpeur, je referme à la hâte ma fenêtre puis tire le rideau. Mon dos plaqué contre cette dernière, je soupire de soulagement, même si le pire s'est déjà produit.

Je m'empresse de ranger mon bazar telle une hystérique puis fonce jusqu'à ma chambre me préparer.

Après avoir un peu discuté avec ma mère et fait l'effort d'avaler quelque chose sans le rejeter, je quitte la maison avant de rater le bus scolaire.

Nos âmes perdues. © [ÉDITÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant