Crématorium

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2 heures avant l'incendie

Il s'était fait prendre bêtement. Il avait volé de quoi manger dans une supérette, et malheureusement, la police n'était pas loin.

On l'avait enfermé dans une cellule en compagnie d'un garçon d'à peu près son âge, et aussi insupportable que Touya était calme et mystérieux.

- T'en as des brûlure ! Comment t'as fait ? Et pourquoi t'es ici ? Moi, j'ai voulu sauver les lions du zoo, mais la police a pas trop apprécié.

- Écoute mon gars, j'ai pas très envie de parler, tu piges ?

Le garçon a des cheveux noir, des yeux noir, et une peau basanée. Il a un sourire moqueur au visage.

- Je voudrais simplement savoir pourquoi la progéniture de Endeavor a finit en taule... mais de toute façon, tu es sure de ne pas croupir ici longtemps, vu ton padre...

Touya se lève d'un coup, attrape le gars par le cou, et active ses flammes. Il sent le garçon frissonner de terreur entre ses doigts. La rue l'avait changé. Il était plus impulsif, plus cruel, moins naïf... et voir quelqu'un trembler de peur entre ses doigts lui procurait un sentiment de pouvoir malsain.

Le garçon piégé rigole nerveusement

- Eh ben.... on peut dire que tu es un vrai sang-chaud !

- Comment sais-tu pour mon "père" ?

- Bah... tes cheveux. C'est pas courant d'avoir les cheveux roux dans le coin, et puis tes yeux... sans tes brûlures, t'es le sosie de Endeavor

Il sait que ça n'est pas faux, que malgré sa peau, il lui ressemble encore, à cet ordure. il pensait que ses croutes légèrement noir suffirait, ainsi que la maigreur que lui avait donné trois années d'errances. 

Mais il ne pouvait pas se permettre de laisser quelqu'un l'insulter. Il renforce ses flammes.

- Tout doux, tu vas finir par me blesser !

- C'est quoi mon but à ton avis ?

- Je m'avoue vaincu... retire ton bras s'il te plaît, je le sens vraiment pas...

Avec réticence, il enlève son bras. Ce n'est pas un assassin, et s'il blesse son compagnon de cellule, il risque d'être vraiment condamné. C'est pas comme ça qu'il sortira rapidement de ce commissariat.

- Finalement, t'es peut être pas un si mauvais bougre !

C'est la première fois depuis le primaire qu'on lui dit quelque chose d'encourageant. Même si ce type est quelque peu insupportable avec ses questions, il a un sourire qui oscille entre la malice et la chaleur humaine.

- Ton alter est vraiment impressionnant. Les flammes bleus, c'est pour le style ?

- T'as quel âge ? Tout le monde sait que lorsque le feu est bleu, il est bien plus chaud que quand il est rouge.

- Désolé, je suis pas allé au lycée, et je suis nul en physique !

- Moi non plus... j'ai appris à force de voir le feu de mon père rouge, et le mien bleu.

- C'est à cause de la chaleur que ta peau est comme ça ?

- Tu vois que t'es pas si con ! Ferme la maintenant, il fait presque nuit, et j'aimerais dormir.

Le jeune homme sans nom ricane à nouveau, avant de se rouler en boule pour s'endormir.

Puis on a appelé Touya, pour lui annoncer que son père était venu le chercher. Il s'était débattu, préférant rester dans sa cellule que de revoir son enflure de paternel.

À feu et à sang, le passé de DabiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant