Rei Todoroki

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Les visites commençent à 10 heures à l'hopital, alors Touya traîne dans le parc qui se trouve à cotés du bâtiment

Il vole une chemise "oubliée" par un couple partit dans les buissons afin de remplacer son t-shirt dont il ne reste que des lambeaux. S'il doit aller la voir, il ne veut pas passer pour un exhibitionniste ou un clochard.

L'heure enfin atteinte, il pénètre dans l'hôpital en prenant soin de relever le col de la chemise pour n'alerter, ni sa mère, ni le personnel soignant. Dans son esprit, parler de "ça" à quelqu'un d'extérieur n'apporte rien de bon. Il en a amèrement fait l'expérience.

Rei Todoroki, très calme tricote tranquillement sur son lit quand son fils ouvre la porte. Elle lui sourit avant de finir son rang, puis se lève pour tenter de serrer son aîné contre elle. D'un habile mouvement du bras, Touya refuse l'étreinte et prend place sur un tabouret. Ses brûlures lui font un mal de chien, et il ne veut pas que sa mère si fragile vois ça. Après tout, il n'est pas venu pour se faire plaindre. De plus, hors de question d'aborder devant elle tout ce qui a un lien avec le paternel.

- Tu es tout pâle, remarque Rei en prenant place face à son fils, qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es venu tout seul ? Pas que ça me dérange au contraire, mais tu viens toujours avec Natsu et Fuyumi alors....

- J'avais envie de marcher, et je dois te parler.

- Raconte moi tout mon grand

Tout ? Les informations quelle reçoit son filtre depuis 6 ans, depuis son admission. Parfois, il a l'impression que sa mère est plus fragile que Fuyumi. Malgré la profonde noblesse quelle dégage, la tristesse et l'appréhension du monde extérieur viennent gâcher l'aura de cette femme qui aurait pu être heureuse dans un autre monde. Un monde où les alters n'existerait pas.

- Tu te souviens que je voulais être un héros quand j'étais petit ? Commence t-il

Elle acquiesce.

- Je suis paumé maman, je n'ai pas réussi à intégrer le lycée, je ne fais rien depuis des mois ! Je vois Hawks décoller et moi je reste sur place ! Tout le monde a une idée de ce quoi veut faire et moi... Maman, je suis quoi ?

Rei étudit son fils quelques instants et prend son visage entre ses mains.

- Tu es Touya Todoroki... tu peux être ce que tu veux, je crois en toi moi. Hawks n'a qu'à bien se tenir !

Il considère longtemps son visage, puis dans ne reflet des yeux marron de sa mère, il se voit. Et une question bien plus honnête que la précédente franchi ses lèvres :

- Pourquoi tu as fait du mal à Shoto alors qu'il ne lui ressemble qu'à moitier et que moi... Je suis son portrait craché et tu...

Elle se fige, et lentement retire ses mains du visage de son fils puis...

- NE M'APPROCHE PAS ! 

Elle se lève, tombe au sol et recule contre un mur, en cachant son visage

- Maman ! Qu'est ce qui se passe ?

- NE... ne me TOUCHE PAS  !

Les larmes traversent le visage de Rei en pleine crise.
La question de Touya à réveillé de vieux démon. Si le benjamin des Todoroki à toujours été le préféré, en un sens de Endeavor, l'aîné en revanche n'a eu le droit qu'au trait physique.
Si c'était Touya qui était passé dans le couloir se jour là, alors que Rei était au téléphone, face à sa mère, qui ne souhaitait pas voir sa fille divorcer... ça serait lui qui serait défiguré...

Mais le regard plein de haine et de peur que Rei lance à son fils vaut toutes les blessures du monde.

- Maman... tente t-il une dernière fois

- Je te déteste ! C'est ta faute ce qui est arrivé à Shoto, Enji !

C'est à Touya de se figer. Qu'est-ce qui est le plus douloureux ? Quelle l'ait renié ? Ou quelle ait utilisé le nom de Enji ?

Les infirmiers arrivent peu à peu, sortant Touya de la pièce, et tentant de calmer Rei. 
Comme un automates, Touya sort de l'hôpital. Sans réfléchir, il marche jusqu'au centre de la ville, et s'arrête devant un magasin d'électronique.
Un reportage est diffusé, sur les héros, évidement.
Quand le nom de Endeavor est mentionné, Touya sans réfléchir voit son bras gauche se couvrir de flammes, et s'abattre sur la vitrine du magasin, pour finir dans l'écran.
Les gens se sont retournés, mais il s'en fiche.

- Tu te prend pour qui... oh, pardon

A côtés de lui se trouve un héros, un nouveau sur le marché.

- Tu... Vous êtes le fils de M. Endeavor... excusez moi, venez, je vous emmène à l'hôpital.

- Je viens de commettre un déli la ? Je suis pas censé aller au poste de police ou un truc du genre.

Le jeune héros se gratte la nuque, gêné.

- J'essaye d'intégrer l'agence de votre père. Alors si vous pouviez lui dire que je vous ai aider à...

Touya part en courant.

" Ce n'est que ça alors... il a les droits sur tout. Il peut même décider ce qui est juste ou pas maintenant ? Pourquoi il l'admire ? Pourquoi il est numéro 2 ? Pourquoi il ma filé sa tronche ? Son pouvoir ? Pourquoi il préfère Shoto ? Pourquoi il a jamais entraîné Natsu et Fuyu ?
Pourquoi le monde est si aveugle ? "

A côtés de lui, malgré la vitesse à laquelle il court, il distingue une petite fille avec une peluche à l'effigie de son père dans les bras.

" Cette gamine va mourir, elle fait pas confiance à la bonne personne"

Un officier de police tente de l'arrêter, et ce ravise de tout commentaire négatif  quand il voit le visage de son interlocuteur.

- Excusez moi... marmonne l'officier gêné, je peux vous aider à quelque chose ? Pourquoi couriez vous ?

- Mon père est un salaud..

Surpris, le pauvre fonctionnaire tente de se donner une contenance en rajustant sa casquette

- Vo... voyons, vous devez être fatigué, je vais vous ramenez chez vous ...

- NE ME TOUCHEZ PAS !

Il parvient à pousser le policier et à reprendre sa course.

Un fois caché dans un chantier en construction, il observe son bras. La chemise volée à brûlé à cette endroit, et la blessure n'est pas belle à voir la où le verre à transpercer la peau.

" Je ne le laisserais pas me pourrir la vie... Je ne le laisserais plus me faire perdre le contrôle... c'est à moi de prendre les initiatives ...
Personne n'aura d'impacts sur moi..
Et aussi...
Je vais lui faire regretter ma naissance,
Regretter ma présence,
Regretter mon alter,

Je lui ferais mettre le genoux à terre,
Il me suppliera de l'achever"

À feu et à sang, le passé de DabiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant