Après cette confrontation avec mes nouveaux camarades, je passe le reste de la l'après-midi en silence, seule, comme j'ai des envies suicidaire tout d'un coup, ça fesait longtemps que je n'avais plus ressenti ce mal être.
La sonnerie annonçant la fin des cours retentit, enfin. J'essaye de sortir le plus vite possible pour ne pas être coincée dans les couloirs avec la marée humaine d'élèves, malchance pour moi, j'étais pas la seule à penser ainsi. Je range péniblement mes affaires quand mon cahier tombe de ma table, je me baisse pour le ramasser mais les "individus" qui sortent trouve un réel plaisir à le renvoyer toujours plus loin de moi. Pénible à supporter des le premier jour. Il atterrit finalement tout au fond de la classe, je me dépêche d'aller le récupérer quand je me rends compte qu'il est juste devant une botte en cuir. Je me courbe pour le prendre quand la personne à qui appartient la chaussure se met à écraser mon document. Ça ne va pas recommencer !!! Je lève lentement les yeux avec tout le mépris que je puisse, pour tomber nez à nez avec un visage aussi mauvais que celui du démon dans Annabelle. Alexis Rogers. Mon visage reste figé, je peux pas bouger, pourquoi ai-je peur des contacts avec les gens, surtout ceux qui peuvent exprimer autant de noirceur à travers leurs regards. Je transpire déjà et il le remarque, il fait un sourire au coin ; je baisse les yeux et j'essaie de récupérer mon cahier, je le tire de toute mes forces mais il ne bouge pas d'un millimètre, je veux pas lui parler. Je retire dessus encore autant que je peux lorsqu'il enlève son pieds sans crier gare et je me retrouve projeté violemment sur le pied de la table voisine, j'ai tellement mal au dos, je saigne du coude. Je ressens les larmes monter ; j'ai pas envie de pleurer, pas devant un inconnu, je me lève je prends mon sac sans demander mon reste, je cours jusqu'à l'entrée de l'école. Dieu merci il n'y avait presque plus personne. Je marche vite et j'arrive à la maison. Je grimpe les escaliers et je m'enferme pleurer dans ma chambre. Pourquoi qu'est ce que j'ai fait ??? Le premier jour ?? J'en peux plus. J'entends ma mère rentrer et comme d'habitude elle crit le surnom qui lui vient en tête qui pourrait me caractériser.
- idiote de progéniture, ramène tes fesses dans le salon !!!
J'essuis brièvement mon visage et je descends. Elle lève les yeux sur moi et me regarde de la tête au pied, avec un dégoût total.
- tu t'enfermes dans la chambre en pensant que je vais manger quoi ? Va prendre les course dans la voiture et essaye de préparer quelque chose de convenable. Je le fais sans broncher, pendant ce temps elle s'étale dans le fauteuil et regarde une énième série télévisée colombienne à l'eau de rose. Je prépare des nouilles sautées accompagnées de leurs sauce piquante et une salade aux œufs. Je dresse la table, toute seule et je pars avertir ma mère que le dîner est servi. Elle accoure comme un enfant et vient prendre place à table. Nous mangeons dans un silence absolu puis elle se sert un verre de vin rouge et va dans le salon. Je finis mon plat et débarrasse, toute seule. Je fais la vaisselle et je range la cuisine, avant de monter me coucher. J'ai pas besoin de relire mes notes, tellement j'étais enthousiaste d'aller en terminale dans mon ancienne école que j'ai appris toute la première partie des cours pendant les vacances. Je relis au moins pour passer le temps. J'écris à ma grand mère et je me change pour dormir. Je ferme les yeux, rien. J'ai pas sommeil cette journée mouvementée me hante, un visage me hante : Rogers. Son visage mauvais me perturbe. Je finis par m'endormir 3 h plus tard.Il est cinq heures du matin, j'arrive plus à dormir. Mon oreiller est humide, j'ai pleuré dans mon sommeil, encore une fois. Je me me lève péniblement, mon dos me fait encore mal. Je m'occupe de la maison entière et je fais mon petit-déjeuner et celui de ma mère : œuf au plat, toast et café pour elle, céréales pour moi. Il est sept heures trente, je sort de la maison quand ma mère s'installe dans la cuisine, encore somnolente. Elle a dû s'endormir devant la télé. Je marche avec mes écouteurs au oreilles en suivant un son je kiffe grave : le remix de highest in the room, travis Scott, Rosalia et Lil baby. J'arrive à l'école et je ressens le chakra maléfique que dégage Rogers et ses amis au loin. Je prends un autre chemin et j'arrive enfin en classe avant de m'installer à sur ma place. Je sort mes affaires. Le premier cours du matin est la littérature anglaise. Je me mets à lire, non relire notre livre sur la poésie. Je n'arrive pas a me concentrer. Je suis sûr la troisième page depuis près de dix minutes.
- Hello Reine!
Je me retourne, c'est Marie !
- qu'es ce que tu fais ici ? Répliquai- je, toute souriante
- nous sommes inscrites au même cours de littérature anglaise, tu n'es pas contente de me voir ?
- si, si c'est juste que je n'avais pas remarqué que nous étions...
Son regard est soudain attiré par autre chose, derrière moi. Je me retourne, Rogers fesait son entrée. Tout en noir, casque aux oreilles queue de cheval, bottes en cuir, détestable. Il prît place au fond de la classe et lâcha violemment son sac sur le sol. Tout le monde le regardait et il s'en fichait, il était comme dans sa bulle, son monde. Je claquais mes doigts devant ma nouvelle amie. Elle me regarda, confuse et je souleva un sourcil en lui fesant les yeux ronds.
- tu es sûr que tu n'as pas quelque chose à me dire ?
- euh non non, rien du tout
- dit plutôt que tu es attiré par lui !
- tu n'as pas remarqué ? Ce mec a un pouvoir sur les gens, il est fascinant.
- c'est parce qu'il est différent, dès qu'une personne est différent de se que la société classe comme " normal" on fait des stéréotypes. C'est pas bien de mettre des gens dans des cases comme ça chacun est libre de faire ce qu'il veut.
- euh on parle de lui ou d'une expérience personnelle ? Déclara t'elle
- laisse, c'est rien
Je me retourne et le prof entre dans la classe. C'est une dame, la quarantaine, brune et avec un visage assez accueillant.
- bonjour chers élèves, je suis mademoiselle Robbins, votre professeur de littérature anglaise. Nous serons ensemble trois fois par semaine et on va essayer de parcourir le programme le plus rapidement possible pour pouvoir commencer des révisions intensives. À la fin du cours je vais vous scinder en groupe pour travailler sur un thème de votre livre de poésie au programme. On va commencer par se présenter. Je suis un nouveau prof ici donc si vous pouvez vous présenter pour que je puisses vous connaître mieux.
- pffffff c'est nul, on aura pas le temps ! S'exclama un élève.- même si cette exercice doit nous prendre tout cette semaine nous le ferons, puisque de toute façon nous allons jouer des pièces de théâtre donc si vous n'arrivez pas juste a vous présenter devant vos camarades, combien de fois devant une scène devant plusieurs personnes. Commençons, vous, au bout avec les yeux bleus, levez vous.
L'abandon est ma nature
Le silence ma signature
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souffrance
RomanceDans se monde, certains souffrent à cause de leurs relations amoureuses ou amicales, d'autres a cause de la pauvreté ou de la faim ; mais moi je souffre parce que j'ai une mère. Chelou, j'avoue car une mère est la représentation de la bonté, de la d...