Chapitre 1.

8.3K 396 15
                                    

Dans son rêve, Clawdia Fraser se trouvait dans les bras de son prince charmant, ces grands et puissants bras, l'enveloppant autour de sa taille fine. Cette jeune brune sentait sa chaleur, savourait ses caresses, écoutait ses doux mots affectifs. Elle était comme sur un nuage, moelleux, calme et apaisant. Cette dernière ferma lentement ses paupières, s'abandonnant peu à peu à la fougue de ces baisers, s'abandonnant à ces lèvres si douces et pourtant si ferme qui se jouaient avec la sienne avec beaucoup d'insistance. La jeune femme était heureuse, si heureuse qu'elle refusait catégoriquement de quitter son rêve. Pour une fois, qu'elle venait de rencontrer un magnifique prince, imposant avec un charme puissant et capable de lui faire sentir une myriade de sensation. Elle était envoûtée et obnubilée par l'homme de ses rêves. Elle percevait son sourire scintillant, ces yeux d'un vert éclatant et son corps fascinant. A ce moment là, Clawdia allait de loin s'ennuyer avec ce dernier. 

Mais des lointains interpellations d'un jeune garçon extirpa cette dernière de son rêve. Sursautant de son fauteuil en bois, Clawdia balaya son regard autour d'elle, triste d'être revenue à la réalité. La jeune femme s'étira puis croisa ses bras en souriant à son neveu Hélia Fraser qui se tenait à ses côtés. Le petit était âgé de onze ans, il avait les cheveux aussi blanc que ceux de sa mère et des yeux bleus aussi captivant que ceux de son père. C'était un petit être charmant et pourtant si fort en l'art de combat. Hélia était un jeune prometteur à un bel avenir et pourra sans doute détrôner ces parents en devenant l'homme le plus puissant de l'Ecosse. Azylis Fraser, ancienne assassin du roi ainsi que le plus grand chevalier, Altaïr Fraser étaient très fière de leur enfant et faisaient tout pour son éducation. Chose dont Clawdia Fraser participait également en lui enseignant la lecture et la culture. 

La jeune femme posa sa main sur la tête de l'enfant alors qu'il liait ses mains derrière son dos.

Hélia- J'ai fini mon exercice, peut-on aller chevaucher dans les bois comme tu me l'as promis ma tante ? Demanda-t-il avec un air suppliant.

Clawdia fit mine d'hésiter en vérifiant les notes d'Hélia d'un œil attentif avant d'hocher sa tête avec un grand sourire. 

Clawdia- Tu te surpasses petit guerrier, je suis très contente pour toi, tu n'as fait aucune faute Encouragea-t-elle en caressant les cheveux courts du petit blond.

Hélia- C'est parce que j'ai la meilleur maîtresse Complimenta-t-il avec un grand sourire.

Clawdia- Quel petit flatteur ! Bien, chose acquise, nous pouvons aller se promener au bois si tu le souhaites !

Hélia sauta de joie avant de quitter la bibliothèque suivit de Clawdia qui marchait à ses côtés. Voir son neveu heureux lui faisait gonfler le cœur de bonheur. Cette dernière éprouvait une grande affection pour ce petit et passait la majeur partie de son temps avec lui. Elle n'aimait la compagnie de personne mis à part sa belle-sœur, son frère et neveu. Trop habituée à s'enfermer dans sa bibliothèque, Clawdia était une femme solitaire, silencieuse et très douce. Les seuls moments de ses évasions étaient à travers les livres ou lorsqu'elle jouait de sa harpe, rien de plus et elle appréciait cela. Pourquoi était-elle du genre renfermée sur elle même et solitaire ? Tout simplement car c'était une femme qui passait son temps à éviter les hommes de peur d'être blessée mais cela ne l'empêchait guère de rêver de son prince charmant comme toute jeune fille dotée d'une imagination. 

Malgré qu'elle soit protéger par Azylis et Altaïr Fraser, le plus grand chevalier des Highlands, plusieurs prétendants n'avaient de cesse à la persécuter, persistant chaque jour pour demander sa main mais Clawdia n'était pas dupe, car les seuls motivations de ces jeunes hommes étaient seulement ses terres, sa richesse et son corps qu'ils aspiraient à tout prix, ce qui était triste pour elle. Voilà pourquoi, elle ne sortait presque jamais hors du château. Rester avec les personnes qu'elle aimait était plus réconfortant que de passer son temps à fuir les hommes et refuser leur demande répétitive et trop insistante.

Hélas, il ne fallait pas cacher que Clawdia Fraser était connue pour être la sœur d'Altaïr Fraser et la femme la plus magnifique et la plus désirable du pays. Elle avait un visage d'ange si captivant, une peau laiteuse si attirante et un corps si charmant. Quoi de faire plus d'une jalouse dans le pays. Les femmes la maudissaient et maudissaient la beauté qu'elle tenait. Elles la haïssaient si fort, qu'elles refusaient toutes de s'allier d'amitié avec cette dernière mais Clawdia n'en avait que faire, c'était des choses qui ne l'affectait guère car elle ne voulait qu'une seule chose: une protection dont son grand frère se démenait déjà à le faire et c'était amplement suffisant. 

Alors qu'elle sortait hors dans la cour, son neveu Hélia s'en alla en courant chercher la monture de sa mère nommait Achille tandis qu'elle s'approchait des grillages de la grande porte principal. 

...- Je peux savoir ce que vous comptez faire tous les deux Clawdia ? Lança une voix féminine.

La brune sursauta puis fit volte face, surprenant sa belle-sœur se tenir face à elle de tout sa splendeur. On disaient d'elle magnifique mais Azylis l'était encore plus. Ces cheveux blancs comme neige, ces yeux vert émeraude et son corps à la fois fin et athlétique avaient toujours captivait la jeune femme et en plus de son physique, Azylis dégageait une froideur et une dangerosité terrifiante et à la fois rassurante pour cette dernière. Ce qui la rendait unique était son style vestimentaire distingué qui était propre à elle. A la voir, on pourraient croire que c'est elle son prince charmant car elle s'habillait comme l'homme de son imagination. Une chemise blanche très ample, un pantalon serré noir, des bottes en cuir et une grande cape rouge en velours. Elle se souvenait encore comme si c'était hier où elle n'avait de cesse à la traiter de monstre et de femme masculine jusqu'à avoir tenter de la tuer, chose qu'elle regrettait encore en cet instant précis mais aujourd'hui, Clawdia donnerait n'importe quoi pour le bonheur de sa belle-soeur car elle l'appréciait et la respectait d'un sentiment sans limite. 

La brune esquissa un sourire timide et au moment où elle allait répondre, Hélia s'interposa entre les deux jeunes femmes tel un chevalier digne de ce nom. 

Hélia- Nous allons se promener dans les bois mère, ne t'inquiète pas, nous serons ici dans une heure ou deux Informa-t-il en aidant Clawdia à monter sur Achille.

Azylis- Bien, une heure pas une de plus et ne vous éloignez surtout pas de la forêt, est ce clair ? Avertit-elle en caressant la tête du cheval.

Clawdia/Hélia- Nous ferons attention ! S'écrièrent-il en même temps.

Un des gardes ouvrit les grillages en tirant sur la manivelle puis s'écarta afin de laisser le cheval noir galoper à l'extérieur du château. La blanche plissa des yeux d'un air méfiant tout en croisant lentement des bras. 

Azylis- Robbie.

Son fidèle bras droit et guerrier s'approcha d'elle puis s'inclina.

Azylis- Prends Harès avec toi et suis les sans te faire remarquer, si ils rencontrent la moindre difficulté, protège les au péril de ta vie, renvoie mon loup au château et je viendrai aussitôt t'aider compris ? Expliqua-t-elle sans quitter son cheval des yeux.

Robbie s'inclina à nouveau, attrapa une monture puis sortit à son tour du château suivit du loup Harès. C'était devenu une habitude chaque fois que ses deux petites êtres le plus chère quittaient le château. Azylis n'appréciait guère que sa belle-soeur sorte sans protection. Elle avait une total confiance en son fils qui maniait les armes à la perfection pour un enfant de son âge mais redoutait que Clawdia puissent se défendre contre ces hommes infâmes qui pourraient la kidnapper ou pire abuser de son corps. Elle lui a peut être enseigner l'art de la défense mais la brune restait tout de même une femme vulnérable. Azylis n'avait confiance en personne et le danger pourrait tomber à n'importe qu'elle moment. Ainsi elle devait faire très attention, tel était sa façon de protéger les siens, par n'importe quel moyen...

Tome 2: La princesse désirable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant