Tome 2: La princesse désirable.

Chapitre 28.

Silver était resté auprès de sa femme durant toute la nuit. Il n'avait pu trouver le sommeil à force de penser à Clawdia. Il était seulement allongé à ses côtés à la fixer dormir paisiblement. Le prince repensait encore aux paroles d'Azylis lorsqu'il avait réussi à rejoindre le château après ses péripéties d'il y a plusieurs jours. La pauvre brune était restée assise sur la falaise, seule dans le froid, dans le noir, sans avaler quoi que ce soit, l'attendant durant des jours et des jours dans l'espoir de le revoir. Ainsi Silver remerciait les dieux de l'avoir aidé à survivre et revenir jusqu'à elle sinon elle se serait sans doute donner la mort, chose qu'il refusait de penser. Dorénavant, il prendrait soin d'elle et l'accompagnerait jusqu'à ce qu'elle puisse redevenir comme avant, souriante, heureuse et joyeuse. 

Au départ il ne pouvait y croire mais lorsqu'il avait trouvé sa femme au même endroit où elle avait chuté avec Maverick, transite de froid, faible et malade, le blond avait sentit son cœur s'arrêter et ses larmes lui monter aux yeux. Depuis son plus jeune âge et on lui avaient interdit de faire couler la moindre larme sur sa joue, ordre donné surtout par son ancien instructeur et oncle d'Azylis mais cette fois ci, il ne pouvait s'y empêcher. Il avait pleuré silencieusement et sans arrêt. 

Le prince soupira d'un air mélancolique avant de se mettre à caresser les joues de sa belle endormie. Son affrontement avec le viking sanguinaire avait pris fin et tous ses hommes avaient connu le même sort que leur chef mais Silver se posait toute même mille questions à commencer par ce que ce fils de chacal avait fait subir à sa femme durant l'enlèvement. Il ferma les yeux tentant d'apaiser ses vieux démons avant de les rouvrir sur Clawdia qui crispait son visage de douleur. Paniqué, il s'agenouilla près d'elle, prit sa main puis se mit à caresser sa joue doucement. Un cauchemar, pensa-t-il d'un air inquiet. Il tenta de la réveiller mais cette dernière soufflait son prénom en se tortillant de droit à gauche jusqu'à sursauter en criant d'un air apeuré. Silver la prit aussitôt dans ses bras puis commença à se balancer doucement pour l'apaiser et la rassurer. Clawdia s'accrocha à son mari tel une bouée de sauvetage, l'implorant de ne pas partir en pleurant.

Silver- Je suis là mon amour, regarde moi, je suis près de toi, je ne bouge pas, je reste auprès de toi, je t'en pris cesse donc de pleurer, tu me fais mal au cœur Souffla-t-il d'une voix doucereuse. 

Clawdia se calma petit à petit puis ferma les yeux, se laissant lentement bercer tel une enfant par son mari qui lui caressait les cheveux. Il continua à la rassurer, à lui parler jusqu'à la sentir se faire de nouveau emporter par le sommeil puis la rallongea sur le matelas en soupirant d'un air triste. Il se souvint alors des paroles d'Azylis communiquer peu temps avant d'aller rejoindre sa femme. En te voyant mourir sous ses yeux, Clawdia avait subi un choc post-traumatique, je te demande d'être patient et indulgent avec elle Silver, c'est très important et quand tu la retrouvera... sois fort... mon ami, disait-elle en tapotant l'épaule du prince. La blanche avait raison certes mais quand cela cessera ? Silver était énormément préoccupé pour l'avenir mais il se montrera patient ce n'était guère un problème. Sa priorité était le bien de sa femme et rien d'autre. 

Profitant du sommeil de son épouse, Silver sortit de sa chambre, ordonna aux serviteurs qui passaient dans le couloir d'aller chercher le petit déjeuné avant de revenir auprès de sa femme. Il s'assit sur un fauteuil, croisa les jambes en massant sa tête avec une main et posant l'autre sur l'accoudoir. Il songeait sur la suite et son avenir avec sa femme.  

Il aura fallut quelques heures plus tard pour que la jeune femme se réveilla à l'odeur d'œufs brouillés, de la soupe, des gâteaux, du fromage et du pain. Son visage se crispa à la douleur de son crâne et ses yeux s'ouvrirent à mis clos. Elle souffla d'aise puis lorsqu'elle voulut se lever, Silver l'aida aussitôt à s'asseoir confortablement contre le dossier du lit. Il posa le plateau du petit déjeuné sur ses jambes, s'assit à ses côtés puis commença à la nourrir. Clawdia tourna sa tête en gémissant tel une enfant.