Si l'on te cherchait après le coucher du soleil, il était judicieux de regarder du côté des boîtes de nuit ou des terrasses des gratte-ciel les plus hauts de la capitale. Un verre d'alcool t'accompagnait le plus souvent du début à la fin de la soirée. Variant de contenu d'un soir à l'autre. Allant du verre de champagne dans les soirées les plus chics en passant par le punch pour celles au budget plus réduit ou en terminant parfois avec de la vodka pure au goulot dans les soirées étudiantes.
Tu réussissais à entrer partout sans nécessairement avoir été conviée. Les gens ne te remarquaient pas souvent, te fondant parfaitement dans la foule : tenues, maquillages et démarches toujours adaptées. Et puis, tu ne dérangeais personne a priori. Tant que les gens ne te voyaient pas et ne te parlaient pas, tout allait bien pour toi.
Tu n'avais rien à célébrer la plupart du temps, mais ça t'occupait. Un passe-temps parmi tant d'autres. Certains font de la musique, de l'équitation ou jouent leur argent dans les casinos. Toi, tu faisais la fête. Le pire dans tout ça je crois, c'est que ça ne te rendait même pas heureuse, au contraire, ça te détruisait le moral. Alors tu buvais, parce que l'alcool rend heureux n'est-ce pas ? Pas toujours c'est vrai, et ça t'arrivait d'avoir « l'alcool triste ». Néanmoins, ça t'aidait à tuer le temps, à tuer l'ennui qui vivait en toi. Ça t'aidait aussi à tenir la soirée, ça te reboostait quand tu étais trop fatiguée et ça élargissait une fois sur deux ton sourire qui disparaissait de plus en plus avec le temps.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.