Nous roulons maintenant depuis dix minutes dans l'ambulance.
Je suis allongée sur le côté gauche, face à ma mère et l'ambulancière, à faire mes exercices de respirations comme me le commande l'ambulancière.
"Serrez fort ma main, allez-y de toutes vos forces !" Me dit-elle après m'avoir prise la tension.
Bien que je ne l'osais pas, elle insistait mais ça me faisait du bien. Je n'ai qu'une envie. Que ses contractions disparaissent de suite ! Je ne comprends pas encore, pourquoi j'ai des contractions, d'où cela vient."Vous devez en voir rarement des cas comme ma fille?" Demanda ma mère à l'ambulancière.
"Oh non ! Au contraire ! On en a souvent."
" Ah oui !" S'exclame ma mère.
"Oui. Il n'y a pas longtemps, nous avions récupéré une femme au parking de son travail. Elle avait perdu les eaux. Elle était totalement à terme ! Et un beau bébé de quatre kilos est né."
" Wow" disais-je.
"Et une jeune fille, de seize ans. Bien que nous doutions qu'elle le soit cachée à ses parents. Pareil, elle a accouché à terme. Et bien évidemment, ventre plat, comme vous est aucun symptôme. Et je vous en passe, on en a eu tellement ! Mais le problème, on n'en parle pas assez." Ajoute-t-elle.Ma mère et moi sommes surprises. Je ne savais pas que ce qu'ont appels le déni de grossesse existait.
Une fois arrivée à la maternité, je fus enfermée dans une salle de monitoring. Pendant je ne sais combien d'heures. Ma mère resta à mes côtés. Le temps était bien long. J'avais mon téléphone pour me distraire. Mais ma tête était un réel brouillon. Durant la nuit, je partis dans un bain, pour calmer les contractions. Un bain qui ne me faisait rien du tout.
J'étais comme une enfant, je ne voulais pas que ma mère me laisse, même dans le bain. Je suis de nature pudique et pourtant elle m'aura vue nue. Peu importe ! Je ne voulais pas rester sans elle. Nous retournons dans cette salle de monitoring. Juste en face. Finalement, je préférais resté dans le bain."Vous allez accoucher plus tôt que prévu." M'annonce une sage-femme. "Nous devons surveiller le col. Ça peut être demain comme après-demain." Ajoute-t-elle. Deux autres sages-femmes rentre dans le salle.
"Vous voulez accoucher sous X ?" me demande-t-elle. "Il y a cette possibilité-là au vu de votre situation, nous comprendrons si vous ne voulez pas garder le bébé et ..."
"Bien sûr, je vais l'a gardé !" La coupais-je.
Je vis ma mère sourire au coin. Je ne peux pas l'abandonner. Je ne peux pas faire ça! La femme se mis à me sourire.L'instinct maternelle à parler ? Je n'en sais rien. Je ne veux pas l'abandonner. Je n'ai même pas voulu penser à ça.
"Très bien. Au cas où, si vous changez d'avis, il n'y aura pas de problème." Ajoute-t-elle.Avant de partir, elle me demanda si j'avais besoin de quelque chose. Mais je ne voulais rien que d'accoucher de suite. Les douleurs partent, que je peux à peine souffler avant qu'elles reviennent.
La nuit me semble tellement longue. J'ai maintenant ma chambre. La chambre numéro 188. Une petite chambre mais suffisamment grande pour y contenir, une salle de bain. Un deuxième petit lit, que je peux déplacer, celui où il y aura ce petit être, bientôt dedans. La table à langer se trouve à côté du grand lavabo. Un petite TV. Et tout le long de la grande fenêtre, un plan qui sert de table.
"Demain, j'irais acheter des vêtements." M'annonce ma mère.
"Tu es sûr?" Sinon la sage-femme a précisée qu'ils vont nous en fournir à la naissance."Non, je préfère aller en acheter. Et acheter le nécessaire pour le retour à la maison." Me répond-elle.
"Merci", dis-je timidement.
"Comment tu as pu être enceinte ? Vous ne vous êtes pas protégés? Me demande-t-elle à nouveau calmement.
Je m'en doutais qu'on allait reposer ce sujet sur le tapis. Évidement qu'on l'était ! Mais le doute d'un piège m'envahi face à la relation que j'ai entretenu avec lui.
"Bien sûr que si, il l'était protégé ! Hurlais-je. Je ne comprends pas ! Je te jure, je ne sais pas comment ça a pu arriver! "
"Calme-toi ! Maintenant elle est là pour arriver. Elle devait arriver, c'est comme ça." Me dit-elle.
" Oui." dis-je plus calmement.Et, les contractions recommencent à nouveau. Je ne peux plus rester dans ce foutu lit, bien que j'aie réglé la hauteur tellement de fois.
"Je n'en peux plus !" Dis-je.
Ma mère resta à côté de moi, compatissant des douleurs, elle me prit dans ses bras. Je fonds en larmes jusqu'à que ça se calme à nouveau. Et recommence à la seconde qui suit. Ce fût une nuit sans fin. J'espère accoucher vite.
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Deux jours
Não FicçãoUne jeune femme de dix neuf ans, se retrouve en deux jours maman. Sa vie va totalement changer. Deux jours. C'est la durée de sa grossesse. Oui, le temps de réaliser, de s'y préparer et accoucher. Comment va-t-elle vivre ça? Comment se passera l'...