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Le pédiatre, est rentré sans toquer. 

Un homme très grand. Surement proche d'un mètre quatre-vingt-quinze. Les cheveux bruns mélanger au gris en arrière, des lunettes rondes, une longue blouse blanche, est venue se présenter à moi, durant un temps libre avant le repas. Ça n'a duré que deux minutes. Un temps très court, avant de me laisser à nouveau seule.

Les contractions sont de plus en plus fortes et rapprocher. J'essaie de me distraire sur mon téléphone durant deux bonnes heures, après le repas de midi. Et ainsi pensé comment je vais annoncer à mon ex-copain, que je vais accoucher de son enfant.

Je ne fais que me lever, marcher dans la chambre, boire un verre d'eau, partir à nouveau dans le lit, essayant toutes les positions possibles, je regarde par la fenêtre. Mais seule dans cette chambre je commence à paniquer.

J'inspire et respire, comme l'ambulancière m'avait conseillé. Mais sa s'empire. Les contractions sont de plus en plus proches. Je sens que je vais accoucher.

J'appuie sur le bouton de la sonnette plusieurs fois, pour qu'une sage-femme vienne, mais l'attente semble longue. Je ne peux contenir mes larmes plus longtemps. Cinq minutes après, je me remets à sonner. Mais ne vis personne après une dizaine de minutes.

Je pris mon téléphone et appelle ma mère. Je lui explique je n'en peux plus et personne ne vient. Elle me conseille de sortir de la chambre et trouver quelqu'un.

En dehors du couloir, je vis une sage-femme, brune aux cheveux très longs. Elle était accompagnée d'une femme prête à accoucher et surement son mari qui l'encourageait à marcher jusqu'à la salle d'attente à l'entrée des blocs d'accouchement.

La sage-femme se précipite sur moi, me voyant en pleure.

"Je n'en peux plus ! Je vais accoucher ! Ce n'est pas possible !" Dis-je en pleurant.
"Venez avec moi."

Elle me prit par le bras et me guide dans une salle d'attente très grande. Je me perds dans ce grand hôpital, bien que je sache que je suis déjà passé par ce chemin.

"Je vais vous appeler quelqu'un. Je vais vous demander de vous asseoir ici et de patienter un peu." Me rassure-t-elle.

"D'accord", merci.

Je vis un message de ma mère, m'expliquant qu'elle attend le bus pour revenir à la maternité. Elle est allé à la maison voir nos minettes et elle a acheté quelques vêtements pour le bébé. Mais l'attente semble longue dans cette salle.

Les minutes passent. Cinq minutes, dix minutes, vingt minutes, trente minutes. Entre-temps des personnes qui rentrent. Je me mets à sonner et personne. Je ne comprends pas et je panique de plus en plus de rester seule ici.

Ses douleurs au bas du dos, sont vraiment mauvaises.

Je sens mon cœur s'emballer, tellement il bat si fort et une sage-femme finie par sortir.

"La dame qui vous a accompagnée est venue nous voir. Je suis désolé mais nous avons deux accouchements en même temps. Dont un compliqué. Je vais vous demander de patienter encore un peu, nous ne pouvons pas nous occuper de vous."

"J'en peux plus, pourquoi c'est aussi fort ?" Demandais-je.

" C'est normal, ne vous en fait pas. Je vais venir vous chercher et vous resterez dans la salle monitoring." Me Rassure-t-elle.

Elle se lève et me laissa seule de nouveau. Encore trente minutes plus tard dans la panique et la douleur. Elle vient me chercher pour m'installer à nouveau dans cette pièce et me laissée de nouveau seule.

Dix-huit heures, et l'équipe de nuit vient d'arriver. Ma mère arrive surement dix minutes après. Je me sens rassurer. Elle est chargée par ma petite valise noire et un gros sac, qu'elle laissa à l'entrée.

"Il y a une grosse averse dehors. Je n'en peux plus de ce temps !" S'exclame-t-elle.

- FLASH-BACK-

Nous sommes assis côte à côte, sur ce banc en pierre. Nous avons fait le tour de la ville, avant de nous asseoir.

Qu'est-ce que je fais ici avec lui ? Me demandais-je.

Je lui ai donné un petit et le plus simple baisé sans plus, sans l'envie. Je me suis forcé à l'embrasser. Je n'ai pas envie qu'il me parle, ni qu'il me touche ou m'embrasse. Et lui, il est là, à côté de moi à faire comme si de rien était. Et pourtant, il y a quatre jours, je l'ai appelée en lui expliquant que ça devait changer. Qu'il devait changer avec moi. Être plus doux, à l'écoute et que nous devrions partager plus de choses ensemble. Mais rien n'a changé !

Nous avions passé deux heures et demie. Mais je ne trouve qu'un simple mensonge.

"Ma mère m'a envoyé un SMS." Lui dis-je. "Je dois rentrer à la maison, elle a besoin de moi."

Je fais semblant de regarder mon téléphone.

"Montre-moi ton téléphone." Me dit-il.
"Pourquoi ?" Demandais-je.
"Et bien pour voir ce message." Me répond-il.
"C'est une blague?" Demandai-je à nouveau.

Il arracha mon téléphone de mes mains de toutes ses forces. Mais il est verrouillé.

"Tu es complètement malade !" Hurlais-je en lui arrachant mon téléphone de mes mains avant qu'il finisse par terre.

Je le ramasse et partie, je ne sais où, mais je partis. Je quitte un trottoir pour en passer un autre. Je traverse un passage piéton.

Paolo, cours derrière moi. Je vis un bus, je finis par me rappeler que ce bus passe par chez moi. Je continue mon chemin, mais il finit par me rattraper avant que je traverse un prochain passage piéton.

"Je m'excuse !" S'exclame-t-il.
"C'est la goutte de trop !" Lançais-je.

Il me rattrape par le bras en me serrant fort. Il ne contrôle pas cette force au point qu'il me fait mal. J'essaie de me retirer mais impossible.

"Tu as trouvé quelqu'un d'autre ?" Me demande-t-il.
"Pas du tout, mais je devrais !"

Je le fixe droit dans les yeux en disant ça. Je finis par le laisser sur place. Je cours direction le bus, en essuyant une larme qui coule de ma joue.

- FLASH-BACK FIN-

Deux joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant