« Ça va être un bébé Verseau ! » Annonça-t-elle pour égayer le trajet.
« Les Verseau, ont un sacré caractère ! Mais on les aime quand même ! » Ajouta-t-elle en s'engageant sur la voie rapide.
« Oh oui ! Ma mère est Verseau. » Répondit ma mère.
« Ah ! Mais bonne nouvelle ça ! Et puis comme je le répète. C'est beaucoup mieux d'avoir un enfant, qu'un cancer ou je ne sais quelles maladies, non ? » Me demande-t-elle.
Je me mis à sourire, mais je repartis dans mes plus profondes pensées, laissant ma mère discutée avec elle. Elle allume la radio, pas de musique, juste les infos du matin.
Nous avons quitté la ville depuis cinq minutes. L'hôpital est seulement à quelques minutes.
Une équipe m'accueille à l'entrée de l'hôpital. La gentille gynéco, nous laissa avec ma mère et entre les mains de l'équipe après avoir expliqué mon cas. Pour elle, c'est tout à fait normal, elle adresse juste un « au revoir » avant de s'éclipser.
Lesheures, passent vite, je suis surement encore sous le choc, je n'arrive pas àprononcer un mot. Je sens les membres de mon corps trembler et m'effondre enlarmes à nouveau dans la petite chambre, assise sur le lit, sous le regard del'équipe et ma mère.
Une femme rentre et se présente à moi.
« Je suis Karine, mon équipe et moi-même allons t'accompagner, jusqu'à ton accouchement et l'après. Je peux te tutoyer ? »
J'acquiesce, je n'arrive pas à répondre. Elle s'approche, me prend le bras, pour lui faire face.
« Génial, nous allons faire quelques examens, puis voir comment se porte cette petite fille ! » Ajoute-t-elle.
Que pense une jeune femme immature dans l'insouciance de son avenir ce moment-là ? Un tas de questions me traversèrent la tête. Mais surtout je n'étais pas prête. Comment se passe un accouchement ? Comment vais-je acheter ses vêtements ? Ce qu'elle va manger ? Et tous ses besoins sans argent ? Sans parler de paternité.
Les sages-femmes me rassurent tout en me faisant des prises de sang. Beaucoup d'analyses, je suppose que c'est normal. Et je découvre se qu'est le monitoring. Elles nous laisse seules, le temps d'analyser les prélèvements.
« Vous ne vous êtes pas protégés ? » M'interroge ma mère directement.
« Si maman, si ! Je ne comprends pas ! »
« Moi je comprends que vous ne vous êtes pas protégés ! » Insiste-t-elle sur l'énervement.
Et pourtant si. Nous l'étions. Je ne peux pas me tourner dos à elle, à cause de cet appareil coller à mon ventre. Je suis agacé qu'elle ne puisse pas me croire. Je ravale mes larmes, essayant de me concentrer sur l'écran.
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Selon les premières suppositions, je n'aurais qu'une semaine pour me préparer à l'accouchement. Ce n'est pas encore le moment. Je peux souffler un peu.
Et puis honnêtement, avec tout ce qu'elles me racontent je n'avais vraiment pas le temps de pensée ou me poser des questions plus que ça. Tout se passe tellement vite.
À peine quitter la salle de la maternité, je partis à la pédiatrie.
En ouvrant la porte, une légère odeur de lavande me prit le nez. Nous traversons les couloirs, j'entendis des bébés pleurer, je voyais des enfants jouer avec leurs parents dans la salle d'attente, ainsi des futurs parents heureux. Je regarde mon ventre qui est maintenant devenu bien rond et m'empêche de marcher normalement.

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Deux jours
NonfiksiUne jeune femme de dix neuf ans, se retrouve en deux jours maman. Sa vie va totalement changer. Deux jours. C'est la durée de sa grossesse. Oui, le temps de réaliser, de s'y préparer et accoucher. Comment va-t-elle vivre ça? Comment se passera l'...