7h22
Gabrielle se réveille en pleure, comme elle a fait une grosse partie de la nuit.
Je n'ai pas pu dormir plus de trente minutes. Je me réveille en sursaut pour sonner, enfin qu'une sage-femme m'apporte un biberon.
Je la prends dans mes bras délicatement, je la vois toujours aussi fragile, que j'ai peur de lui faire mal. Elle pose sa tête contre mon épaule, son visage face à moi et les pleures s'arrête suite à mes chuchotements.
Ma mère, autant épuisé que moi se lève. Et viens m'aider à m'asseoir sur le lit.
- Je vais me préparer pour aller nourrir les minettes à la maison et continuer les achats. Me dit-elle.
J'approuve sans répondre. Je n'ai pas envie qu'elle parte, en fait. Si Gabrielle pleure ?Et que je n'arrive pas à gérer seule? Comment je vais faire ?
La sage-femme arrive avec le tout petit biberon et reste auprès de moi le temps de lui donner le peu de lait qu'il lui faut. Gabrielle nous étonnes à tenir déjà le biberon, de sa main droite.
Mon vrai premier rot, changement de couche se fait avec la sage-femme, qui m'explique en détail comment faire, comment m'y prendre. Elle est satisfaite de voir que je gère facilement seule.- Je reviendrais plus tard pour vous apprendre à donner le bain. M'explique-t-elle en quittant la salle.
Ma mère sort de la salle demain quelques minutes plus tard. Il est temps pour elle de partir également.
- Encore un calvaire à prendre ses bus, me dit-elle.
- Bientôt, nous serons à la maison. La rassurais-je.
- Vivement, regarde cette pluie dehors ! Regarde-moi ses pauvres chevaux dans ce champ en face. Me dit-elle en pointant les chevaux dans le champ d'en face.
- Il pleut depuis que je suis ici. Je n'ai pas vu un seul rayon de soleil ! Les pauvres ! M'exclamais-je.Elle regarde son téléphone, le range dans son sac, et met son manteau en regardant Gabrielle.
- Ne panique en rien, prends-la dans tes bras, rassure là si elle pleure. Sinon c'est à cause de sa couche. Si tu paniques d'un moindre truc, n'oublie pas que tu as la sonnette. M'explique-t-elle.
- Tu reviens vite? Demandais-je
- Ce soir je reviens, j'en ai pour la journée. Tu sais que ses bus ne passent pas au bon moment. J'ai à peine le temps de rentrée, nourrir les chats, que je repars déjà, je ne vais pas manger à midi.
- Et rester sous la pluie, tu seras malade... Dis-je inquiète.
- Il faut bien que j'achète ce dont elle aura besoin pour rentrer à la maison.
- Allez, je pars en avance, comme ça si je me perds dans ce grand hôpital, j'aurais le temps de trouver quelqu'un pour me trouver la sortie, rigole-t-elle.
- Appelle-moi, rajoutais-je.Elle me fait une bise, regarde ma fille et quitte la chambre rapidement avec son parapluie noir entre les mains.
J'inspire un grand coup avant de m'asseoir sur le lit. Gabrielle s'est endormie. Cela m'inquiète de me retrouver dans cette chambre seule avec elle. C'est surtout la première fois. Et si elle pleure? Ou autres ? Comment dois-je agir sans prendre panique ?
Je n'ai jamais gardé un seul enfant de ma vie, encore moins un bébé. Je ne m'y suis jamais intéressé d'ailleurs. Mais je dois y arriver, car maintenant ça va être tous les jours ça.
Je vais apprendre à être dans mon rôle de maman.
Je m'installe doucement sur le lit, j'ai sommeil mais je préfère rester réveiller. Ma mère m'a tellement bassiné sur la mort du nourrisson cette nuit.
Je consulte mon téléphone, je parle à mes amies. Et continue d'annoncer à mes plus proches personnes que je suis maman, que j'ai accouché.
Je ne préfère pas en parler pour le moment. C'est vrai, déjà que je choque mes plus proches connaissances, amies. Qu'est-ce que les autres vont penser ? Personne ne va me croire. C'est ce que mon ami Léo est en train de me reprocher justement par SMS.

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Deux jours
Non-FictionUne jeune femme de dix neuf ans, se retrouve en deux jours maman. Sa vie va totalement changer. Deux jours. C'est la durée de sa grossesse. Oui, le temps de réaliser, de s'y préparer et accoucher. Comment va-t-elle vivre ça? Comment se passera l'...