♧ Chapitre 10 ♧

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Deux jours que Miles m'évitait. Je savais qu'il était susceptible, mais là...C'est vrai quoi, tout ça parceque je me suis fait de nouveau amis, et qu'il en fait pas partie ? Bon, j'admets que c'est un peu degeulasse de ma part. Mais deux jours, c'est beaucoup quand même...
Aussi, désormais, l'uniforme était obligatoire au lycée. Même si je n'étais pas très alaise dans ma jupe que je jugeais trop courte et que mon pull me grattait, le porte de l'uniforme ne me déranger pas. Parceque, bordel, Miles était vraiment beau dedans.

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Après le petit-déjeuner, je suis resté debout devant la fenêtre à regarder le paysage enneigé. On y voyait presque rien, mais malgré la nuit noir, le blanc qui nappait la nature éclaircissait notre jardin. Margarette est passé près de moi, son café à la main, puis elle a posé une main sur mon épaule et s'est mise à coté de moi.

- Il neige déjà...
Ai-je dit d'une voix quelque peu assoupie.

- Ici, l'hiver est rude et dure très longtemps.

- Ah bon...

- Aller, va t'habiller, tu vas nous mettre en retard.
Elle me fit un grand sourire que je lui rendit juste après.

Nous avons quitté le manoir à l'Aube, sept heures quarante précisément. Le fait qu'il fasse encore noir à cette heure ci, du au passage récent de Octobre à Novembre, rendait l'ambiance quelques peu étranges. Dehors, il n'y avait pas un bruit, pas même un chant d'oiseau. Je me suis arrêter sous le palier pendant moin d'une minute, et j'ai regarder Flora, Miles et Margarette avancé vers la voiture d'un pas rapide quoi que peu réveillés. Quelque chose ma frappé ce matin là. Pendant une seconde, j'ai eu l'impression de flotter au dessus de mon corps et de me regarder stagner.
Comme je l'ai dit, l'expérience n'a pas durer plus d'une minute, mais je n'ai jamais ressentie autant d'effroi de ma vie. Alors que j'observais toujours ma famille s'engloutir dans la nuit noire, j'ai sentis un souffle gelé effleuré ma nuque. Dans un cauchemar, je me serais retourné sans problème. Et même si la situation actuelle y était très similaire, je n'avais plus la force de bouger du tout. J'ai reconnu que c'était le souffle d'une femme, il était bien trop clair et léger pour appartenir à un homme.

-Laisse nous les pendre.
A t-elle soufflé dans mon oreille. Malgré ma frayeur, j'ai réussi à lui répondre.

- Je...Je ne comprends pas.

J'ai attendue une dizaine de seconde, déjà rassuré par l'absence de réponse, pensant qu'elle était partie. Mais elle a alors répondu :

- Vilaine, tu sais très bien de quoi je veux parler, ma chère.

- Non, s'il...Vous plaît, je ne sais pas, je...

- Passé la nuit avec le jeune homme ne te gardera pas en sécurité, retourne dans ta chambre, et laisse nous nous occuper de lui...

- Je ne dors plus avec Miles, nous...nous nous sommes disputés.
Aussi stupide que ça peut paraître, c'était vraiment ma réponse. En réalité, j'avais tellement peur que je n'entendais même pas les mots qui sortaient de ma bouche.

- Sur le sol, dans le lit, sur lui, c'est pareil...SORT DE LA CHAMBRE !

- Très bien !...Qu'est-ce...que vous allez lui faire..?

- Arrête de le protéger, Miles est à nous. Et Flora aussi...Tu ne peux pas sommeiller avec les deux en même temps, ma chère. Alors laisse les partir, laisse les nous rejoindre...

Alors je me suis soudain mise à courir vers la voiture le plus vite que je le pouvais, en priant qu'elle n'était pas entrain de me suivre. Je me suis ruée sur la portière de la voiture et je me suis glissé sur la banquette arrière, les jambes encore toutes tremblantes. Rien que de repensé à cette façon qu'elle avait de m'appeler "ma chère" me fit frissonner des pieds à la tête. Tout le monde dans la voiture me fixait avec intrigue.

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