♧ Chapitre 6 ♧

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C'est la cloche du repas que m'a réveillé. Je suis sortie de la bibliothèque en regardant des deux côtés du couloirs, puis j'ai couru en bas. Flora était déjà à table, mais aucune trace de Miles pour l'instant. Je me suis assise aux prés d'elle, puis il est arrivé.
Il s'est assis en face de moi à sa place habituelle.
On nous a servi nos assiette. Des pommes de terre sautées, un peu de salade, et un énorme bout de rôti sanguinolent. Je ne pouvais même pas regarder l'assiette, ça me rappelais trop l'horrible spectacle dont j'ai étais témoins quelques heures avant.
J'ai regardé Miles, ses poings étaient serrés et il était rouge de rage. Je ne pourrais pas supporter une nouvelle scène de violence. Sans réfléchir, j'ai posé ma main sur la sienne au dessus de la table. Il était brûlant. Il a relevé ses yeux noisettes vers moi et son visage s'est détendu.

- Miles...S'il te plaît. Excusez moi madame, il ne mange pas de viande. Moi non plus...Vous pourriez juste les reprendre et enlever les morceaux de viande ?

- Bien sûr, pas de problème.
Elle ma fait un grand sourire et a repris les assiettes avant de retourner en cuisine. Je m'attendais à ce que Miles se défoule sur moi à la place, mais quand je me suis retourné vers lui, il me fessait un grand sourire.

Plus tard dans la soirée, je suis retourné dans la cuisine pour boire un verre d'eau. Trois des femmes de chambre étaient là, l'une d'elle pleurait à chaud de larmes. Quand son amie ma vue, elle lui a vite dit de se reprendre.

-Non non, vous en faites pas...Je suis pas une princesse non plus.

Elle m'ont souris en m'invitant à les rejoindre. J'ai ressentie une sensation de chaud dans mon ventre, j'étais tellement soulagée qu'elles veulent bien de moi que j'en ai presque eu envie de pleurais, mais évidement je me suis retenue. Je me suis doucement approcher d'elles, les mains refermées sur mon verre.

- C'est si tragique ce qui s'est passé, cette petite était si jeune...

- C'est vraiment toi qui la trouvais ?
M'a demander la femme qui fessait la vaisselle.

J'ai fait oui de la tête, incapable de répondre.

- Ma pauvre, ça a dû te choquer. Moi j'aurais déjà assez peur de grandir dans une maison comme ça alors si en plus tu vois ça...

- Oh, j'ai pas grandi ici.

- Ah bon ? Tient ma puce.
Elle ma tendu une tasse de thé, je l'ai remercié après l'avoir prise dans mes mains.

- Oui, j'ai était adopté cette année. J'ai grandi dans un orphelinat, mais honnêtement, j'y étais bien mieux...

- Ah bon ?
A répété la fille à côté de moi.

- Ici on s'ennuie tellement, vous êtes les seules personnes à qui j'ai parler d'autre que ma famille d'accueil depuis des mois.

- Seigneur, courage ma belle. Mais si jamais quelque chose ne vas vraiment pas...Dit le nous, d'accord ? Rien ne t'oblige à rester ici.

Au contraire, si. Parceque si je partais, je n'aurais plus de famille.

- Merci...Merci beaucoup.

- Oh...viens là.
La plus mûre d'entre elles ma prise dans ses bras. Je l'ai serré très fort et je n'ai pas pu m'empêcher de pleurais contre son épaule.

- Bon, je devrais y aller. Je suis épuisé. Bonne soirée, et merci encore !

- Bonne nuit ! On est là si tu as besoins.

J'ai quitté la pièce avec le cœur lourd, j'aurais voulu passer la nuit avec elles, à papoter et à boire du thé noir. Mais je ne voulais pas paraître trop insistante ou mal polie...maintenant il fallait que je dorme dans cette satanée chambre, si tant est que j'allais réussir à dormir.

White HorseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant