Elles vécurent heureuses et eurent beaucoup de bonheur

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Pour éviter la nuit de noce qu'elle devait passer avec son nouveau mari, Alienore mis en place plusieurs ruses. La première nuit, elle simula une fatigue profonde, la deuxième des vomissements, la troisième un évanouissement, et ainsi de suite. Elle attendait tant sa belle guerrière revenant glorieuse. Les minutes paraissaient être des heures.
Un matin, la princesse s'était levée et s'habillait machinalement, réfléchissant à un futur plan, à force elle était presque arrivée à bout d'idée. La journée passa lentement et pourtant Alienore ne trouvait rien. Elle ne voulait cependant pas abandonner mais elle se disait bien dans un coin de sa tête que si elle lui donnait ce qu'il voulait, elle serait tranquille. Alienore errait dans les couloirs du château quand elle fut bousculée par un garde.

- Excusez moi j'étais perdue dans mes pensées, dit-elle timidement.

Le garde à capuche se retourna un instant, elle eut le temps de percevoir un beau regard bleu, qui lui rappelait étrangement celui de quelqu'un d'autre, et il passa son chemin sans dire un mot. La chaleur humaine lui manquait désespérément, et même une personne qui lui tenait à coeur, elle n'avait revu aucune famille depuis le mariage.
Lors du banquet convivial, que le duc organisait certains jours de semaine, qui réunissait hommes important de la garde et les nobles du château, Alienore fut intriguée par ce soldat au beau regard bleu qui la fixait discrètement de temps à autre, son cœur se serrait à chaque passage. Le repas terminé, Alienore monta dans sa chambre, elle n'avait encore rien trouvé. Une vague d'inquiétude l'envahit quand la porte s'ouvrit et que le fils du duc entra.

- Quelle que soit l'excuse ce soir je ne la tolérerai point.

Ça allait donc être ce soir, le jour tant redouté. Son mari s'avança avec un sourire narquois, et posa une main sur l'épaule tremblante de la princesse.

- Doucement ma belle, vous allez enfin devenir une femme, réjouissez-vous !

Il enleva les bretelles de la princesse qui detoruna le regard. Puis il lui baisa le cou. 《Cela ne valait absolument pas ceux de sa guerrière》, pensait-elle, dévastée. Mais tout d'un coup la porte s'ouvrit à la volée et le soldat au regard étrangement familier entra et enleva sa capuche. C'était Jeanne ! Ce regard si beau était donc celui de Jeanne !

- Qu'est ce que cirque et qui êtes v...》
Bing ! Jeanne assoma le duc avec une poêle.

- Il devrait rester assez longtemps inconscient pour nous laisser le temps de fuir.

Alienore resta perplexe, elle était tellement heureuse, enfin la revoilà.

- Ça irait peut être mieux comme ça.

Jeanne s'approcha de son amante et l'embrassa passionnément. Les deux amantes prirent la fuite à l'aide d'une charrette approvisionnée et les deux hommes qui étaient sensés jouer leur mari dans leur futur petite maison de campagne les attendaient à l'arrière. En réalité ces deux hommes s'aimaient autant que Jeanne et Alienore. La nuit arrivant, les deux femmes passèrent leur plus belle nuit d'amour.

Baignade Sentimentale Dans Un Château Du XIe Siècle (G×G)[terminé] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant