Chapitre 4

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          L'appartement est minuscule, un vrai clapier à lapin, mais je ne compte pas m'éterniser ici. J'infiltre les Black Hell's, livre leur président à mon père et lui colle une balle entre les deux yeux après avoir assisté à ses séances de torture. Rien que je ne connaisse pas. J'ai grandi dans cette violence, elle m'a enlevée mon insouciance et a prit ma mère. Cette même violence coule dans mes veines. Je suis née Ferreti, je deviendrai l'arme de cette famille et je mourrai sans doute au milieu d'une de nos guerres.

Je ne connais rien d'autre.

Toujours debout dans le salon de ma nouvelle demeure, j'observe la pièce principale qui fait aussi office de chambre à coucher. Le canapé doit être convertible et si ce n'est pas le cas, alors tant pis. Pour le peu que je dors, je peux juste m'asseoir quelques minutes et me reposer.

De l'autre côté de la pièce se trouve la salle de bain, aussi petite que le reste de l'appartement. Un douche, un toilette et un lavabo.

La cuisine est ouverte sur le séjour et un petit bar semble servir de table. Sur le dessus se trouve tout un tas de papiers bien empilés qui attire mon œil. Décidant de voir de quoi il s'agit, je m'y dirige en jetant mes sacs au sol.

Sur le moment je ne comprends rien au charabia inscrit, mais très vite je prends conscience de ce que tout ça veut dire. Je lis d'abord en lettre capitale le nom d'une université. Blackdale University. Ensuite, c'est le nom de la personne à qui ce formulaire appartient. Emily John.

Un enveloppe posé à l'écart attire mon regard et je m'empresse de l'ouvrir. Quand je la retourne, tout un tas de papier d'identité tombe sur le dessus du bar. Permis de conduire, carte d'identité et même un passeport. Tous on ma photo de collée dessus et porte le nom d'Emily John.

Je savais que je ne pourrai pas garder mon prénom, mais je ne pensais pas qu'une autre partie de ma personne allait s'envoler. Un sensation de gêne s'installe au cœur de mon estomac, mais elle disparaît rapidement quand je me dis que c'est pour la bonne chose. Je regrette seulement ne pas avoir été avertie. Pas que j'aurai refusé, ça non, mais j'aurai pu me préparer.

Je ne connais rien de la vie en dehors des murs de la villa familial et tout à coup je vais devoir vivre dans la jungle de cette ville. Mon père ne pouvait-il pas simplement me laisser du temps pour me préparer ?

En fouillant dans le documents, je trouve un planning de cours, la liste du matériel que certain cours requiert et pas mal d'autre chose. Un plan de l'université, la liste de mes professeurs et d'autres formulaires que je dois remplir pour m'inscrire à la bibliothèque et la cantine.

Malgré le fait de ne pas avoir averti de cette nouvelle vie, je ne comprends pas quel est le but de ce cinéma. Le père pense-t-il vraiment que je puisse séduire AK depuis l'intérieur d'une salle de cours ?

Si c'est le cas, je crois qu'il se fout le doigt dans l'œil, mais je vais faire comme il le veut et suivre ses directions.

Pour que tout ça soit envisageable, il va falloir que j'en apprenne plus sur la vie d'étudiante, la vie tout simplement.

Que font les jeunes de mon âge le soir après l'école ? Où se retrouvent-ils ? Comment se comportent-ils quand ils sont en bande ?

J'ai du boulot.

           Après avoir rangé me vêtements dans l'armoire prévu à cet effet, je m'occupe de mes armes. Un des beretta reste coincé derrière mon jean et les autres, je les disperse dans l'appartement aux endroits stratégiques. J'en glisse un au-dessus du compteur électrique, juste à côté de la porte d'entrée. Le second va dans l'armoire à pharmacie, si un jour je suis démasquée et qu'on me tombe dessus à la sortie de la douche, je pourrai au moins me défendre.

The heart Weapon SOUS CONTRAT D'EDITION AVEC ALTER REALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant