Chapitre 6

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          Deux heures, voilà le temps qu'a duré ce premier cours. J'ai essayé d'écouter ce que notre professeur racontait, mais je n'ai retenu que deux chose. Premièrement, il s'appelle Mr Wilson. Deuxièmement, il est notre principal et s'occupe des premières années. Au moindre problème, nous devons nous en remettre à lui. Chose que je ne ferai jamais, soyez en sûr. Je ne suis pas du genre à aller pleurer dans les jupons de qui que ce soit et cela n'est pas près de commencer. Même si j'aurais aimé que la violence ne règle pas tous mes ennuis, il est évident que j'ai ça dans le sang et frapper et ma manière à moi de m'en sortir dans la vie.

Je n'ai pas d'autre choix quand on sait que je porte le nom du mafieux le plus barbare du pays.

— A lundi prochain, nous annonce Mr Wilson en nous regardant.

Un coup d'oeil à mes camarades de classe m'apprend que je dois ranger mes affaires moi aussi. Alors je le fais, par mimétisme.

— Mademoiselle John, puis-je vous voir ? interroge le prof.

Sur le coup, je ne réalise pas qu'il me parle, mais quand il répète sa requête une seconde fois, en y ajoutant mon nouveau prénom, je relève les yeux de mon sac. Je le regarde essayant de savoir ce qu'il me veut et j'espère pour lui qu'il n'est pas sur le point de me faire quelconque réflexion sur ce qu'il s'est passé dans le couloir. Sinon, je ne sais pas qu'elle sera ma réaction.

Le sourire engageant qu'il m'offre me pousse à aller me positionner devant lui, de l'autre côté de son bureau. Seulement, je serre les poings en entendant les autres ricaner dans mon dos. Je suppose qu'ils attendent tous que je me fasse taper sur les doigts, mais une chose est sûre : cela n'arrivera pas.

— J'ai survolé votre dossier et j'ai pris connaissance de votre mutisme, ne vous inquiétez pas. Les devoirs ou exposer que je vous demanderais de faire à l'orale seront aménagés pour que vous ne les fassiez qu'à l'écrit.

Je hoche la tête pour le remercier et commence à tourner les talons.

— Vous êtes de la régions, Mademoiselle John, me demande-t-il quand il voit que je fuis.

Alors je me tourne la tête et la secoue pour lui répondre négativement.

— Ah, lâche-t-il en fronçant les sourcils. J'étais persuadé de vous avoir déjà vu quelque part.

Je ne sais pour quelle raison, mais pendant presque une minute nous nous affrontons du regard, lui comme moi nous ne sommes pas décidé à baisser les yeux.

C'est lui qui finit par lâcher l'affaire, me souriant de toutes ses dents et me souhaitant une bonne journée. Je ne me fais pas prier pour quitter cette salle, mais je marche tout de même de manière tout à fait calme. Je ne laisse rien paraître de ce qui se passe en moi et il s'en passe des choses.

Beaucoup de questions, bien trop. Mais la plus importante est de savoir qui est réellement ce mec. Ô, il est principal de cette école, je n'en doute pas, mais il cache quelques chose et je trouverai quoi.

          Quand je pénètre dans le couloir, je sais qu'il me reste que peu de temps pour rejoindre mon autre salle. Par chance, si j'en crois le plan que je tiens fermement dans ma main, je me trouve à quelque pas.

— Hey !

J'observe les gens autour de moi pour savoir qui peut posséder une voix aussi stridente et désagréable. J'en trouve vite la propriétaire. Une petite brune, habillée tout en noir et dont les yeux sont posés sur moi.

— Oui, toi la nouvelle, me dit-elle en se plantant devant moi.

Je n'aime pas les gens et encore moins les filles dans son genre. Son visage se veut souriant et agréable, mais cette fille est une pétasse à tous les coups.

The heart Weapon SOUS CONTRAT D'EDITION AVEC ALTER REALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant