Étrange à deux ~Shindeku~

~1~ Être différent

Je me baladais sur mes clés USB sous l'ennuie et j'ai retrouvée cette histoire TERMINÉE, écrite il y a deux ans. J'ai donc eu envie de la transformer en fanfiction MHA pour mon plaisir... Elle se déroule au Québec et les personnages n'ont pas d'alter. Les héros n'existent pas et ils ne sont que des ados normaux.
J'espère que ça vous plairas et comme l'histoire est déjà toute écrite, vous êtes certain qu'il y aura une fin!
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« Si tu respectes sa solitude, il croit que tu l'évites, et secrètement il en souffre »
-Pierre Baillargeon

Je suis bizarre. Je ne peux le nier, mais que l'accepter. Accepter le fait que je ne fais pas partie de la moyenne, que je suis un être appart, sortit du lot. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour qu'enfin les autres me trouvent normal? Être le centre des moqueries, je n'en peux plus, je ne le supporte plus.

Ma vie est un film sans fin qui se joue devant mes yeux sans que je n'aie droit de dire un mot.

Assis sur cette chaise de bois inconfortable, j'ai depuis longtemps arrêté d'écouter l'enseignant qui débite sans pause de multiples informations sans intérêt. À quoi l'école ça sert, au juste? Jamais de ma vie je ne vais avoir à utiliser Pythagore ou je ne sais quelle autre règle ridicule des mathématiques. Denki m'a un jour dit une phrase brillante à ce sujet: "les maths c'est une manière compliquée de résoudre des choses simples". Bien sûr, quand il l'a prononcé, c'était avant tout pour se plaindre que pour sembler intelligent, mais ça m'a marqué. J'ai levé une fois la main pour demander à quoi tout ça servait. Si la question était venue de n'importe qui d'autre, tout le monde aurait trouvé ça normal et peut-être même drôle. Mais quand c'est Shinsou qui parle, tout le monde ne fait que le trouver étrange. Tout ça parce que je ne suis pas l'un de ces populaires que tout le monde aime.

Mes yeux se dirigent instinctivement vers mon meilleur ami, peut-être le seul. Je connais Denki depuis la petite école et jamais nous ne nous sommes séparés. C'est la seule personne sur cette terre qui ne m'a jamais laissé tomber et qui ne me laissera jamais. J'admire ses longs cheveux qu'il vient de se teindre en turquoise, assis un peu plus loin derrière. Distrait et pensif, il préfère regarder à travers la fenêtre plutôt que d'écouter l'enseignant. C'est ce côté lunatique qui me plait tant chez lui. Il est tellement beau avec ses yeux orange, son sourire léger, son nez aquilin...

J'imagine parfois un jour où Denki me déclare son amour. Je le vois marcher vers moi, les cheveux bruns ou peut-être même rose cette fois? Au nombre de teintures différentes qu'il s'offre chaque mois, la prochaine est difficile à deviner. Il me regarde dans les yeux et sourit. Dans mon scénario, il porte ce t-short de John Lennon qu'il aime tant. Celui où l'on aperçoit le visage de l'artiste avec la phrase : «Give Peace A Chance». J'ignore pourquoi c'est ce chandail que j'associe à mon ami. Il aime tellement de musiciens pourtant, lui l'artiste aux multiples facettes. Peut-être que je l'imagine simplement mieux en pacifistes tels que l'ancien chanteur des Beatles?

Ensuite, Denki me dit comme il se trouve stupide de ne pas l'avoir remarqué plus tôt, qu'on est deux âmes sœurs, qu'il m'aime et puis là, vient mon moment préféré. Il penche sa tête, nos lèvres se frôlent et puis...

Dring !!!

La cloche de l'école me sort de mes rêveries romantiques. Tout le monde se lève autour de moi, n'ayant que peu à faire des dernières directives que leur donne l'enseignante. Quand je pense que lorsque j'étais jeune ce métier m'intéressait, je me dis que j'ai changé du tout au tout. C'est marrant voir à quel point les gens changent en grandissant. Maintenant, parler devant une foule est devenu le pire des supplices pour moi. Les gens sont là, à te juger, à te dévorer du regard comme si tu n'étais qu'un vulgaire morceau de viande. Je ne veux être la viande de personne, encore moins échopper de nouvelles moqueries.