Olympea

Chapitre 3

Nous sommes réuni depuis maintenant une bonne heure dans la cuisine à rire autour d'un verre et je commence de plus en plus à me sentir à l'aise.
- Hey au faite, pourquoi être parti Olly ? Me demande d'un seul coup Tyler. Je relève mon regard de mon verre de jus et le peu de confiance en moi vient tout juste de s'effondrer en une infime partie de seconde. Pourquoi je suis partie ? Comment répondre à cette question si personnelle à des personnes que je viens tout juste de rencontrer.
- Pour me retrouver. Voilà la seule phrase que ma bouche a réussi de formuler. Il faut dire que cette réponse me satisfait, à la fois flou et vague, comme mes pensées.
Zac : Je comprends, tout le monde se perd un jour où l'autre. Content que tu te sois retrouvée alors, me répond Zac me clouant le clapet. Sa réponse m'a tout simplement surprise. Je ne m'attendais pas du tout à sa. Au pire que l'on me juge et que l'on me prenne pour une fille paumée mais pas que l'on me comprenne. Je le gratifie d'un sourire et retourne contempler mon verre. Je suis revenue en effet, mais est ce que je me suis retrouvé ?,je n'en sais foutrement rien. Mon cerveau va commencer sérieusement à se mettre en surchausse. Je balaye comme je peux ses milles idees et me reconcentre sur la conversation.
Les garçons parlent de leur futur match de football tandis que Cassie les écoute. Enfin c'est un grand mot, je pense plutôt qu'elle dort les yeux ouverts. Je décide de sortir sur le balcon prendre l'air, surtout que leur discussion ne me passionne pas tant que ça. Je m'enroule de mon écharpe et sors. L'air frais du mois d'automne me fais un bien fou. Je me pose sur une chaise et sors de ma poche arrière une cigarette.
... : Je n'apprécie pas les victimes, une voix masculine me fis sursauter. Éden. Je ne l'ai même pas entendu sortir.
Moi : Qu'à tu dis ? Lui demandais-je encore sous le choc de sa présence. C'est la première fois de la soirée que j'entends sa voix mais ceci me déplaît, pas réellement sa voix, à sa non ! Au contraire j'aime beaucoup son ton dure et cassée mais se que je n'apprécie pas c'est se que je crois d'entendre. Est-il entrain de me juger sans me connaître ?
Éden : J'ai dis que je n'aimais pas les victimes. Ce que tu es en l'occurrence. Fini t-il par dire se posant sur la chaise d'en face et en s'allumant une cigarette également.
Bizarrement, deux ans au paravant je me serais sentie blessée mais aujourd'hui une violente colère me submerge. À ses mots, je le dévisage tout en me relevant de ma chaise.
Moi : Que dis-tu ? Une victime ? Une heure passée dans la même pièce et tu penses pouvoir me juger et me connaître ? Mais qui es-tu sérieusement ? Mais toi une seule chose dans ta petite tête, on ne se connaît pas et tu ne me connaîtra jamais. À ces mots, je pars du balcon pour me renfermer dans la salle de bain, histoire de faire redescendre la colère qui m'habite. Mais il se prend pour qui lui ? Je le préférais clairement muet comme une carpe. Sentant que les battements de mon coeur sont plus doux je sors de la salle de bain et retrouve le reste du groupe toujours installé dans la cuisine. Je fais un bref coup d'œil sur les personnes qui m'entourent et souffle un bon coup en voyant que Monsieur Connard était toujours dehors.

Cassie : Hey, ma biche, tu vas bien? Me demanda Cassie. Elle me connaît par cœur et vu sa tête, elle sait que quelque chose vient de se passer. Je lui souris franchement et lui fis un clin d'œil, histoire de remplacer mes mots. Je pourrais répondre quoi à cette question sérieusement ?! Oh oui ne t'inquiète pas je pète la forme, je suis complètement paumé dans ma vie et ton super pote vient clairement de me cracher à la figure qu'il ne m'aimait pas et que j'étais une victime, mais ça va super ! Bon, un sourire va faire l'affaire.

Vers 23h00, Zac et Éden sont parti pour mon plus grand plaisir, pas que je n'apprécie pas Zac, au contraire, mais son super pote par contre c'est une autre histoire.
Nous voilà désormais tout les trois, Cassie, Tyler et moi avachient sur le canapé à regarder une série des années 90 ou plutôt à somnoler.
Cassie : Bon on va se coucher nous, je t'ai sorti une couette et un oreiller, n'hésite surtout pas si tu as besoin de quoi que se soit, me dit-elle tout en m'embrassant la joue et elle partit direction sa chambre suivit de son copain.

Me voilà seul, étalé de tout mon long sur le divan, la télé éteinte à ressasser ses mots. Victime... Est-ce que j'en suis une ? Peut être bien en faite. Rahh, il m'énerves. Je chasse ses pensées de ma tête et ferme les yeux, essayant tant bien que mal de trouver le sommeil.

Les insomnies sont de retour comme moi apparemment, je suis impossible de mettre mon cerveau sur off, après de longues minutes à me retourner dans tout les sens, je décide de me lever et de fumer une cigarette sur le balcon.
Pourquoi les mots d'un mec encore inconnu ce matin me tourmante tellement. Une chose est sûr, c'est qu'il a déposé en moi un réel mutisme. Suis-je vue par les autres comme une victime ? , que je me renferme sur moi même pour avoir de l'importance ? Je ne pense pas. Si je me suis éloigné il y a deux ans, c'était au contraire pour éviter de blesser Cassie et de l'emmener dans ma propre chute, pas d'obtenir de l'importance à ses yeux.

Il ne me connaît pas, je ne le connaît pas, et une chose est sûr, c'est que désormais je ne veux pas apprendre à le connaitre