Olympea

Chapitre 5

Après notre petit goûté nous décidons de rentrer chacune dans notre maison respective pour se préparer. Je profite du chemin du retour pour faire quelques courses pour ce soir car je n'ai absolument rien dans le frigidaire. Après les courses, je rentre enfin chez moi et décide de prendre un bain, je choisis une tenue assez simple et pratique pour ce soir et file dans l'eau bouillante. Mon corps se détends petit à petit sous le contact de la chaleur de l'eau me laissant partir dans mes pensées. Suis-je prête à recevoir des gens ce soir ? Même des inconnus ? Mon insociabilité ne m'a jamais réellement amené, comme aujourd'hui , à faire des soirées. Enfin, les seules soirées que je pouvais faire dans le passé se déroulait avec Cassie, la plupart du temps sous un plaid à regarder pleins de films un pot de glace à la main. 

Me mélanger aux autres ne m'a jamais réellement intéressée, je suis plutôt un loup solitaire. Au bout de 20 minutes de pur plaisir je décide de sortir de l'eau. J'enfile mon jeans troué ainsi qu'un body manche longue de couleur noire. On ne peut pas faire plus simple. Connaissant déjà les futurs remarques de mon amie sur ma tenue vestimentaire, j'ajoute une pointe de maquillage légère sur mes yeux et mes lèvres et boucle mes cheveux dorés. Je me regarde dans le miroir pour vérifier que tout soit bon et descend dans le salon. Je m'empresse de ranger les dernières décorations que je n'ai pas pu placer et nettoie ma cuisine. 

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20H00 

 Personne, je décide donc de m'ouvrir une bière tout en écoutant le nouvel album de PNL, pas mal pas mal. La sonnette retentit et me fais me déplacer vers la porte. Toute heureuse de retrouver mon amie, j'ouvre la porte en grand, sourire aux lèvres pour finir devant Eden, seul. Je le laisse passer et lui propose une bière, afin de paraître un minimum poli. Un malaise s'installe petit à petit au fur et à mesure que les minutes passent, nous laissant seul. Je profite qu'il fixe la télé pour le voir un peu plus. C'est un très joli garçon, les cheveux en batailles couleurs corbeau tout comme ses yeux. Une mâchoire marquée lui donnant un côté très viril mais atténué par la présence de deux petites fossettes. Il pourrait être magnifique s'il n'avait pas un regard aussi sombre et un visage aussi froid. Et bien sûr il serait encore mieux en ne se comportant pas de la sorte. Je continue mon inspection voyant que son regard est toujours fixé sur l'écran. 

Il porte une chemise noire cintré marquant son corps assez athlétique et un jean troué noir également. Il porte le noir à la perfection. Si une couleur pouvait le représenter se serait celle-ci, comme la couleur de ses yeux, actuellement entrain de me fixer. Remarquant être prise en flagrant délit de reluquage je me concentre sur ma bière. Dring !! Ouf sauvé ! 

- Hello ma poule ! Cri Cassie depuis l'entrée tout en rentrant comme si elle était chez elle. Cassie et les gars apparaissent dans le salon accompagné d'une fille inconnue au bataillon.  

Cassie : Olly je te présente Emy, une amie de l'université. Me présente-t-elle, je souris donc à cette fameuse Emy et elle me sourit en retour.

 C'est clairement la fille qui te fait complexer d'un seul coup d'œil, une peau mate couleur caramel, des cheveux noirs ondulés d'une brillance digne des plus grandes publicités de shampoing, un corps avec des formes bien où il faut et un sourire à craquer. Nous nous posons tous autour de la table basse, rempli de chips, boissons, pizza, que du bon. 

Emy : Olly tu es à l'université toi aussi ? Me demande t'elle. Je lève mes yeux de mes chips.

Moi : J'etais en fac de droit mais j'ai pris une petite pause. J'essaie de rester neutre sans m'étaler. Ma conscience m'assassine clairement me rappelant que je n'ai plus rien désormais.

Emy : Oh d'accord! Cela doit être dur comme étude. Me répond t-elle tout en trempant ses lèvres dans son verre.
Dur ? La blague ! C'est juste atroce ! Le droit est tellement compliqué et maintenant que j'ai lâché durant deux ans je ne sais même pas comment je vais pouvoir m'y remettre. Je vais complètement être paumé.

Moi : Oui assez..

Zac : Pas plus que la médecine. Je détournes mes yeux d'Emy et regarde Zac tout en acceptant sa remarque. C'est vrai que la médecine est considérée comme la plus dure et la plus longue mais je ne trouve pas sa comparable.
Zac : Je t'assure Éden galère ! Renchéri Zac tout en prenant une poignée de chips.

Eden: Je ne galère pas, je travaille dur pour avoir se que je veux, nuance. Répond-t-il toujours sur un ton froid et catégorique. Il n'apprenne pas l'amabilité en médecine par hasard ? Parce qu'il en aurait grand besoin.

Moi : Et toi Zac ? Tu es en Eco comme Cassie et Tyler?
Zac : Ouep ma belle. Tout en clignant des yeux à mon égard. Quel charmeur.

Après avoir mis de la musique et parlé de tout et de rien je me détend petit à petit. Emy est une personne charmante et de très bonne écoute. L'alcool m'aide également. Je sors dans le jardin et m'allume une cigarette. Je relève mon visage vers le ciel étoilé et laisse le frais d'hiver frapper mon visage. J'aime cette sensation de fraîcheur.

Éden : Victime et en plus de sa lâche, le combo parfait. Je rouvre les yeux surprise par sa voix grave et me retourne vers lui. Il est assis confortablement sur la marche du péron, une cigarette à la main.

Moi : Comment ça, lâche ? Je sens clairement que la discussion est voué au vinaigre.
Il tire une late est un sourire vicieux prends place sur son visage.

Éden : Tu as abandonné tes études. Donc tu es lâche. Te retrouver est un prétexte s'en doute. Juste pour ne pas te dire que tu étais nul ?
Il joue clairement avec moi voulant me provoquer ou me faire du mal mais je ne vois pas ses motivations. Sachant qu'il me fait petit à petit monter en pression je lui répond sèchement.
Moi : Médecine.. Laisse moi rire, je comprends cet égo sur dimensionner Monsieur Je Sais Tous. Mais tu ne me connaîs pas, tu ne connaîs rien de moi. Je tire une seconde late essayant tant bien que mal de cacher mon envie de meurtre. Et juger les personnes que tu ne connaît pas, tu ne trouve pas sa légèrement petit ? T'es piques ne m'atteigne pas, tu ne m'aimes pas certe, moi non plus, mais c'est pas pour autant que je me comporte comme un gosse en te crachant dessus. Il faut grandir un jour. Je ne ferais pas le fière à ta place. Après ces mots suivi d'un regard encore plus sombre que la mort de sa part, je décide de rentrer.
Mais il m'énerve lui ! Je ne comprends tout simplement pas pourquoi il s'acharne sur moi. Qu'est ce que j'ai bien pu lui faire.