Olympea

Chapitre 7

14H00

Me voici figé depuis 10 bonnes minutes devant les marches de la faculté. Malgré les vacances d'Automne, quelques étudiants défilent devant mes yeux. Quelques filles sont posées sur les marches à discuter et deux, trois skateurs font des allez-retours transformant la place en skate parc. Après avoir franchi les portes je vais directement au premier étage et frappe à la porte du secrétariat.

Et voilà, après une absence de 2 ans me voici repartit dans mes études. Je sais que cette absence ne va pas être une tache facile pour m'y remettre entièrement à fond, me faisant légèrement flipper. Néanmoins je suis contente de reprendre à cette époque ci, en vacances, comme ça je pourrais m'y préparer pendant deux semaines avant de sauter dans le grand bain.

Enfin sorti de l'université je pars direction le garage pour récupérer l'ancienne Peugeot 206 de mamie Agathe. Le garagiste, qui est un ami de mamie, l'a gardé après son décès pour la réparer même si, malheureusement je ne crois pas au miracle. La voiture est une chose que j'ai hérité comme la maison et comme les vingts milles euros placé bien au chaud à la banque. Mamie Agathe ne m'a pas laissée sans rien même ci, j'aurais quant même préféré être pauvre avec elle plutôt que riche et seul.

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Ah ce vieux garage ! il n'a pas changé. Toujours autant blindé de voitures et de pièces détachées en tous genre. Je m'avance dans l'allée goudronnée apercevant au loin Danny, penché la tête dans le capot d'une vieille voiture rouge. Je n'ai jamais compris son envie de réparer ces vieux bolides presque à la limite de la casse. Voyant qu'il est en pleine concentration, j'en profite pour m'allumer une cigarette. Je pose mon sac Eastpak sur le sol et retrousse mes manches pour lui donner un coup de main. Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours aimé travaillé avec lui, avoir les mains tachées de cambouis, une grande passion. S'apercevant de ma présence, Danny sort sa tête du moteur, remonte ses lunettes sur son nez et me prends dans ses bras. Danny, Danny, cette vieille branche est comme un papy pour moi. Il m'a tellement apprit. 

Moi : Coucou Danny, je viens récupérer la merveille. Il dessert son étreinte et me sourit de toutes ses dents. 

Danny : Tu vas pas en croire tes yeux ma puce ! Vient suit moi, et arrête cette merde. Me dit-il tout en pointant ma cigarette. Honteuse, je me dépêche de l'écraser dans le tonneau à l'entrée qui fait office de cendrier et le suit dans le garage. De nombreuses voitures si trouve, toutes ouvertes et complètement saccagées. Il n'a jamais compris qu'un garage n'était pas une casse ou encore une déchetterie mais bon, c'est tout de même le meilleur garagiste de la ville. L'odeur d'essence m'envahi et j'adore sa ! Cette odeur m'avait tellement manqué. Je m'arrête devant un long drap jauni. Danny le soulève toujours le sourire aux lèvres et mes yeux s'ouvrent de surprise en découvrant cette vieille Peugeot 206 remise complètement à neuf. Elle a même abandonné son affreuse carrosserie pour un jolie gris souris brillant de milles feux. Tellement heureuse je remercie Danny en lui donnant un grand câlin.  

Après deux heures à donner un coup de main à Danny je décide de rentrer chez moi et démarre à vive allure direction la maison. Je me gare devant l'allée et reste bloqué en me rendant compte qu'une silhouette est assise sur la dernière marche de ma porte d'entrée. Ne voyant pas qui cela peut-être je sors difficilement de ma voiture tout en ne faisant aucun bruit. M'avançant de plus en plus je distingue enfin l'identité de la personne et reste sur le cul en découvrant Eden les yeux fixés sur son portable. Pourquoi est-il là ? Sentant ma présence, il lève enfin les yeux sur moi. 

Eden: Salut, je viens récupérer mon écharpe, j'ai du la laisser l'autre soir. Me dit-il tout en se levant. Une écharpe ? Je n'en ai pourtant pas vue chez moi. Je le laisse entrée le suivant à la trace, tout en posant mon sac à l'entrée. 

Eden : Tu étais où pour être aussi dégueulasse comme ça ?  Surprise je descend mon regard vers mon sweat et me rend compte qu'il est entièrement remplie de cambouis, merde j'ai plus qu'à le jeter.  

Moi : Euh, j'étais au garage. Je dépose mes clés de voiture dans la corbeille sur le meuble de l'entrée. Je vais me débarbouiller, fais comme chez toi. Lui dis-je tout en montant au premier étage direction la salle de bain. Après une bonne douche rapide, j'enfile un sweat à capuche SeineZoo et un bas de jogging et redescend dans le salon. Je vois que Monsieur à pris mes mots à la lettre le voyant étalé de tout son long sur mon canapé regardant la télé. A-t-il cherché son écharpe au moins?! 

Je me dirige vers la cuisine et lui propose à boire, Monsieur commande un coca, visiblement toujours scotché à la télé. Après mettre fais un chocolat chaud et pris sa commande, je m'installe sur le canapé à ses côtés. 

Eden: Tu aimes la mécanique ? Me demande t-il le regard toujours braqué sur l'écran. Je lui répond à l'affirmatif et me recouvre d'un plaide en pilou pilou. Sa présence ne va pas m'empêcher de profiter de mon moment préféré en hiver, après le goûté bien sûr. Vous voyez, ce moment vers 19 heures à se poser sous un bon plaide avec un bon chocolat chaud. 

Moi : Je me suis réinscrite à la Fac aujourd'hui. Je ne sais pas pourquoi je lui déballe ce moment de ma vie mais c'était plus fort que moi. Peut-être pour lui montrer que je n'étais pas si lâche qu'il le pensais. Mais à quoi bon ? Cette envie de me justifier sur mes choix envers lui m'énerves moi même. Je n'ai rien à lui prouver alors pourquoi je fais sa. Il détourne enfin les yeux de l'écran et me scrute minutieusement. Pense t-il pouvoir me sonder d'un seul regard ? Cherchant dans mes yeux la simple brèche pouvant me trahir. Visiblement satisfait de son inspection, il acquiesce et refixe l'écran. Niveau analyse il est très fort mais pour la discussion c'est autre chose. Me sentant mal à l'aise de sa présence qui reste encore pour moi un mystère je me rappel de sa recherche. 

Moi : Tu as trouvé ton écharpe ? Lui demandais-je. 

Eden : Non, je pense l'avoir laissé chez Tyler en faite. Sa réponse me laisse sur le cul me reposant profondément dans le canapé. D'accord, donc qu'est ce que tu fais encore chez moi enfaîte ? Cette question me trotte dans la tête mais je ne la sors pas ne voulant pas créer un autre froid ou une multiple dispute. J'enfuie cette question au plus profond de mon cerveau et m'installe plus confortablement dans le canapé. Un calme règne en maître dans la pièce mais il n'est bizarrement pas étouffant, au contraire c'est un calme réconfortant et apaisant. Ce silence est pourtant brisé par mon portable se mettant à sonner. Voyant le prénom de ma meilleure amie, je pose ma tasse fumante sur la table basse et répond. 

Cassie : Coucou ma grosse, tu fais quoi ? 

Moi : Coucou ma petite, dans mon canapé et toi ? 

Cassie : Vas-y je m'ennuies, j'arrive. Avant de répondre quoi que se soit, elle me raccroche au nez. La politesse et elle sa a toujours fait 2 mais on s'adapte avec le temps. Enfin j'essaye de m'adapter quelque peu. Je préviens Eden pensant qu'il allait partir mais sa réaction de rester affalé sur mon canapé me surprend. Ce garçon m'étonne de jour en jour, je n'arrive vraiment pas à le cerner apportant de plus en plus de questions dans mon cerveau qui est, quant à lui à deux doigts d'exploser par sa faute.