Chapitre 5

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-Bien, nous en avons fini pour aujourd'hui.

Je soupire de soulagement et range mes fournitures scolaires, Tobias a enfin réussi à me trouver un instituteur correct au bout d'un mois, et dire qu'il voulait lui-même me faire cours.
Mon serviteur et moi raccompagne mon professeur jusqu'à la porte puis je lui serre la main.

-À lundi monsieur Mieczlaw.
-Bon week end monsieur Overhive.

Le démon ferme ensuite la porte, je dois dire qu'il s'est beaucoup amélioré, en même temps ils sont 5 maintenant à s'occuper de la maison, en plus des deux premiers arrivés Tobias a engagé deux autres personnes s'occupant ainsi de ma lessive et du jardin.
Je les laisse s'occuper du ménage en allant m'installer dans le bureau de mon père auquel j'ai commencé à lire plusieurs dossiers, je commence petit à petit à retrouver une allure et une éducation correct, ma blessure s'étant presque rétablie.

-Monsieur ?

Je sursaute en relevant la tête vers Tobias devant moi.

-Bon sang mais quand vas-tu apprendre à frapper avant d'entrée ? On dirait un fantôme ! 
-Toutes mes excuses, j'ai fini mon rapport sur votre fiancée.

Il me le tend puis je commence à le feuilleté.

-Rien d'alarmant ?
-Non, elle a une vie parfaitement normale sans aucun débord.
-Elle pourrait aussi faire semblant en se doutant qu'elle peut être surveillée..on continuera de la faire suivre.
-Très bien.

Je ferme donc le dossier en le rangeant dans l'un des tiroirs du meuble.

-J'ai eu l'idée de faire une fête, les préparatifs devront commencer dès ce soir.
-Une fête ? En quel honneur ?
-Et bien, la raison donnée sera que je veuille retrouver les personnes qui me sont chers, mais la vérité est que je veux te présenter les potentiels traîtres, tu devra mémoriser leur visages et leur noms.
-Sont-ils nombreux ?
-Une vingtaine, cela se fera le plus vite possible, pense-tu en être capable ?
-Évidemment.
-Bien.

Je me relève ensuite en me dirigeant devant lui, le fixant du regard.

-Je compte sur toi pour ne pas faillir à cet événement, ne me déçois pas.
-Entendu hersker .
-Il y aura quelques collègues de mon père également, je vais sûrement te demander d'espionner tout le monde, toutes les conversations.
-Cela me sera facile.
-Dis toi que plus vite on le trouve plus vite tu aura mon âme.

Il semble sourire mesquinement, ne te réjouie pas aussi vite nous n'allons sûrement pas le tuer lors de la fête.

-Je m'occupe de tout, soyez sans crainte.
-Bien, tu peux aller t'occuper des préparatifs je vais retourner à mon travail.

Il s'exécute puis je fouille dans les derniers dossiers qu'il me reste, j'aurais aimé pouvoir lire aussi vite que ce démon. Quand je vais reprendre l'entreprise ils vont sûrement me demander des idées sur le nouveau jeu à venir, sur les graphismes et sur quelles consoles il sera disponible. Je dois être préparé, il ne faut pas salir l'image de la famille Overhive.

La plupart de ces jeux ne concerne que les jeux de groupes, seulement quelques uns étaient basé sur un scénario en continu, peut être que je devrais faire ça pour ma grande entrée ? De nouvelles idées, un nouveau départ pour imposer mon rôle.

Ma main vient se poser sur mon visage en frottant mes yeux, je suis fatigué rien que de penser à tout ça, mais il faut bien que l'entreprise tourne.

Pour une fois, j'entends quelqu'un toquer à la porte, après lui avoir autorisé Tobias entre en me regardant, une boite à la main qui m'est familière.

-J'ai trouvé ceci dans le garage, je pense que sa place est plutôt à vos côtés.

Ma curiosité piquée, je prends ce qu'il tient puis l'ouvre, mais le couvercle tombe au sol face à ma mauvaise manipulation. C'est une montre, celle de mon père. Il ne l'a quittait jamais à part ce fameux jour, cela lui à sûrement porté malheur.

Une nouvelle fois, les souvenirs me reviennent, mes mains tremblent et les larmes me montent aux yeux, papa...tu me manques tellement, je ne saurais jamais être un aussi bon meneur que toi. Avant que je puisse dire quoi que ce soit celle-ci se retrouve à mon poignet, je n'ai même pas vu le démon bougé.
En me voyant avec elle, les sanglots me montent encore plus.

-Vous allez vraiment pleurer là ?

Tout se stoppe, mes pleurs, ma tristesse, je viens de montrer ma fragilité encore une fois. Après un bref passage de ma main pour sécher mes larmes je relève la tête, lui lançant un regard noir mais le siens est encore plus terrifiant que le miens, pourtant je ne cède pas.

-Retourne à tes taches au lieu de dire des conneries !
-Bien Hersker.

Il sort en montrant son léger mécontentement en claquant légèrement la porte, il est vraiment horrible aussi bien dans son allure que dans son caractère, me dire ça dans un moment pareil, il n'a vraiment aucunes émotions. C'est peut être aussi un peu ma faute, je n'aurais pas du craquer encore, il faut que je me reprennes !
Pourtant, mes pas me guident seul jusqu'à la pièce interdite, celle que je n'ai pas voulu franchir depuis des jours. Leur chambre, leurs affaires...

Mon corps vient se glisser sur le côté du lit appartenant autrefois à ma mère, puis je serre son coussin contre moi en éclatant en pleurs, si seulement vous étiez encore là, si vos affaires sentaient encore votre odeur... J'étouffe le plus possible mes bruits dans l'oreiller mais je finis par m'endormir, épuisé.

Maudis-moi ! (PDV : Maximilian) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant