Chapitre 22

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Je continu de frapper dans les paumes de Tobias, nous avons repris notre routine d'avant son absence, mais je n'arrive pas à être comme avant avec lui. J'ai toujours peur qu'il reparte, c'est bête vu que c'est moi qui lui ait ordonné de partir. Nos entraînements sont devenus le seul contact physique que nous avons, en même temps ça serait stupide de lui demander quoi que ce soit, il ne voit que mon âme, que l'humain qu'il va dévorer après ma mort.

Au moment d'esquiver son coup, une douleur soudaine me prend sur le bas du ventre, me faisant tomber à genou. Il vient directement vers moi sans comprendre puisqu'il ne m'a pas touché.

-Hersker ? Qu'est-ce qui vous arrive ?!
-J'ai..super mal..

Mon visage se crispe de douleur, c'est inexplicable mais je n'arrive pas à me lever. Il me porte donc mais mon mal être m'empêche de m'en réjouir.

-Nicolaj ! La voiture vite !

J'entends ce dernier se précipiter vers le véhicule tandis que Tobias m'y installe en restant à mes côtés.

-Conduit nous à l'hôpital le plus proche.

Je continu de me crisper sous la douleur, le démon prend ma main en me disant de la serrer le plus possible si je le souhaite. Ce que je fais, mais ça n'allège que légèrement ma douleur. Après plusieurs minutes il me porte vers les médecins qui me prennent en charge rapidement par urgence, je sens la main de Tobias laisser place au vide dans la mienne.

J'entends juste que je dois me faire opérer, mais je ne comprends rien, étant trop préoccupé par la douleur. Je sens simplement celle-ci se dissiper lorsque je m'endors, ma dernière pensée va évidemment à la seule personne dont je veux la présence mais je tombe dans l'inconscient sans sentir sa main dans la mienne.
Je ne sais pas combien de temps il s'est passé, j'essaye simplement de sortir de mon sommeil mais je n'y arrive pas, je ressens simplement ce qui m'entoure, il est là je le sais.

J'arrive à reconnaître quand c'est toi, mais visiblement tu es le seul, je me demande même si tu as prévenu ma famille, si tu sais ce que j'ai, est-ce que c'est grave ? Et si je me réveillais jamais ? Je suis peut-être dans le coma.
Il faut que je me réveille, allez..

Attends, non, il est en train de partir, ne me laisse pas ! Seulement le vent de l'extérieur vient me faire frissonner, il a donc ouvert la porte, le chariot que j'entends doit être à une infirmière venue pour mes soins, mais pourquoi il ne reste pas ? Tu es censé veillé à ce qu'il ne m'arrive rien ! Mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'il se passe, j'entends seulement vaguement la voix de mon démon, il est donc revenu. Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

Après plusieurs minutes où je m'acharne, j'arrive enfin à ouvrir les yeux, ils se posent directement sur lui, assit près de mon lit à me regarder.

-Tobias..
-Ne vous levez pas, vous devez rester au lit.
-Qu'est ce qu'il s'est passé..?
-Vous avez eu l'appendicite, ils ont du vous opérer rapidement.
-L'appendicite..mais..apres ?

Il semble être surpris, oui je vous ai senti, surtout toi.

-On a essayé de vous assassiner.

Je déglutis légèrement, super comme nouvelle.

-C'était qui ?
-Je n'ai pas pu savoir, il s'est suicidé avant de me reveler qui lui a donné cet ordre.
-Super donc mon meurtrier est toujours dehors et on sait pas qui c'est.
-Sûrement le traître.

Je croise son regard, tu aurais quand même pu être plus efficace, mais je n'ai pas la force de lui faire la moindre remarque. Je tourne la tête vers la porte en entendant quelqu'un entrer. Morten nous regarde, un sac à la main.

-Bonjour monsieur, je vous apporte des affaires pour votre séjour ici.
-Hein ? Comment ça mon séjour ?
-Vous devez rester en observation, en repos. Me répond Tobias.

Je grogne légèrement en regardant vers lui, j'aime pas les hôpitaux et je dois y rester, ça ne va pas arranger mes affaires.

Plusieurs jours plus tard, je peux enfin quitter cette odeur de médicaments et les bruits des autres patients malades pour retrouver le confort de ma voiture, largement mieux que leur lit.

-Hâte de rentrer manger de la VRAI nourriture.
-Parce que c'était pas des aliments ce qu'ils vous ont donné ?
-Je sais pas ce que c'était mais on peut pas appeler ça des repas, même les gâteaux cramé de Morten ont finis par me manquer

Tobias rit doucement en installant mon sac dans le coffre puis je prends place à l'arrière de la voiture, il vient m'attacher avec prudence tandis que je le regarde sans comprendre, il n'a jamais fait ça.

On prend ensuite la route, il roule doucement ce qui me berce légèrement, mais j'ai déjà assez dormi là-bas j'ai du travail à rattraper. Avant que je puisse descendre par moi-même en arrivant, Tobias vient directement à mon chevet pour m'aider.

-Tu sais je ne suis pas handicapé, je vais bien.
-Il faut rester prudent tout de même.

Je retiens un sourire, au moins cet épisode me permettra de profiter de ses bons soins pendant quelques temps.

Maudis-moi ! (PDV : Maximilian) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant