Chapitre 23

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J'étouffe, rester à ne rien faire n'est pas vraiment ce que j'aime et pourtant Tobias m'y oblige, mais je me sens très bien et je ne vois pas pourquoi il en fait tout un drame.

Je me lève, bien décidé à ne pas passer ma journée devant la télé j'ai bien l'intention d'aller travailler ! De plus, à cause de cette taupe nous avons deux fois plus de travail à rattraper. Je me prépare donc mais je croise Tobias dans les escaliers.

-Un problème hersker ?
-Je vais travailler.
-Vous devez vous reposer.
-Je me sens très bien.

Je continu de descendre mais il agrippe mon avant bras avec douceur.

-Vous devez retourner au lit.
-J'ai dit que je devais aller au travail !
-Je peux y aller à votre place.
-Non.

Et que tu m'abandonne seul ici ? Pas question, si je sors pas toi non plus. Il soupire puis Nicolaj nous regarde.

-Vous savez, à côté de la ville il y a un spa..cela pourrait vous faire du bien à tout les deux, monsieur pourra sortir au lieu d'être enfermé et Tobias peut arrêter ses taches quelques minutes.

Je réfléchis puis hoche la tête même si Tobias semble être en désaccord, mais il ne dit rien puis nous montons dans la voiture afin d'y aller.
Le trajet se passe dans le silence, moi qui voulait qu'il s'occupe de moi je suis un peu trop servi ces derniers temps, je ne suis plus un enfant pas besoin de me couver autant.

-Vous avez eu votre famille récemment ?
-Rose m'a appelée hier pour savoir comment j'allais et j'ai eu Mark le lendemain de ma sortie.

Il hoche la tête mais la discussion ne va pas plus loin, nous arrivons et je descends avant qu'il puisse m'aider. J'observe l'endroit n'étant pas habitué à ce genre de lieux. À la réception, on nous explique vaguement ce qu'on peut faire comme le sauna, la séance de massage ou autre, mais je tique légèrement lorsque j'entends qu'on doit rester en maillot ou serviette la plupart du temps. Je ne suis pas pudique de nature, mais je pourrais facilement être prit en photo par un concurrent, bon en même temps il n'y a rien de mal à se détendre...

-Vous venez ?

Je reprends mes esprits et suit Tobias jusqu'aux vestiaires, non, la raison de mon mal être c'est lui. Je ne sais pas vraiment si c'est me mettre de nouveau à moitié nu devant lui qui me gêne, ou de le voir dans cette tenue pour la premiere fois. Et puis, son corps humain est-il infaillible ? Ou va-t-on voir que c'est un démon ?

Je me change en me posant toutes ces questions, et mes yeux dérivent sur lui par curiosité, mais il ne me laisse apercevoir que son dos, sculpté par les muscles mais restant dans la moyenne. Ses cheveux noirs se décoiffe légèrement, et je ne peux m'empêcher de repenser à son travail chez Esben. Une fois en serviette je me tourne vers lui sans cacher mon regard.

-Tu as pris quelle apparence chez Esben ?
-En quoi cette question influence mon rapport ?

J'allais répondre mais je reste silencieux, après tout c'est vrai, tant qu'il m'apporte les informations que je veux pourquoi ce qu'il a fait pour les avoir m'intéresserait ?

Nous nous dirigeons donc vers la salle de massage tandis que je réfléchis à sa question mais les gloussement de certaines femmes me font lever la tête. Effectivement, le corps de Tobias n'est pas passé inaperçu, ce manque de dignité chez ses femmes qui bavent presque devant lui me donne la nausée.
Mes yeux se tournent vers lui mais comparé à moi, il sourit, dit le si jamais je te dérange køter..

-Arrête d'afficher ce sourire béat sur ton visage c'est tout sauf sérieux.
-Je n'ai pas le droit d'apprécier votre compagnie ?
-Je sais très bien que c'est l'attitude de ces femmes envers toi qui te fait sourire alors arrête.

Il m'obéit un peu trop rapidement, son visage est maintenant neutre, ce qui m'empêche d'essayer de comprendre ses pensées. Nous nous installons sur les lits prévus pour les massages puis deux femmes viennent s'occuper de nous, l'autre étant une fois de plus admirative je détourne le regarde en marmonnant des insultes.

Nos deux bras pendant sur les chaque côtés du lit, je sens sa main frôler la mienne par moment, l'odeur apaisante et les mouvements arrivent à me détendre. J'essaie de faire chasser mes mauvaises pensées mais je grimace quelques fois en sentant ses mains près de ma cicatrice.

-Faites attention, il s'est fait opéré récemment.

Son ton était strict, mais je me détends de nouveau, nos mains restent près l'une de l'autre sans se toucher, et mes quelques mots que je me disais à moi même il y a quelques semaines me reviennent : il est à moi, personne ne me le prendra.

C'est mon âme qu'il veut, les autres ne l'intéresse pas, je n'ai donc pas à m'en faire.

Maudis-moi ! (PDV : Maximilian) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant