Prologue :

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Hiver 1995 : 

On était en décembre, c'était 5 jours après Noël. Dehors, il faisait froid,et le vent était glacial, mais on pouvait voir un jeune homme marcher par ce temps.Regardons de plus près ce jeune homme.  Cet homme s'approchait d'un grand bâtiment, il hésitait à traverser le portail qui se présentait devant lui. Il hésitait, on voyait dans son regard de la tristesse , tristesse mêlée à de la colère et de la honte. Il ne voulait pas passer les portes du portail, mais il savait qu'il n'avait pas le choix, que c'était la seule chose qu'il pouvait et devait faire. D'une main hésitante, il poussa les grilles du portail et se décida à les franchir après quelques secondes d'hésitation. Le jeune homme traversa une longue allée qui le ramena enfin devant la porte de cet imposant bâtiment. Il regarda la porte et se baissa devant le seuil, il déposa ce qu'il tenait fermement dans sa veste, un bébé. Il ne pouvait détacher son regard de cet enfant ... son enfant, sa fille qu'il avait tant désirée. Il regarda le bébé avec un regard rempli de tristesse, qui se laissa couler le long de ses joues. Sur son visage, on pouvait voir une rivière de larmes qu'il ne voulait même pas empêcher. Il prit l'enfant dans ses bras et lui sourit. Le jeune homme ne refoula pas ses larmes ; il ne le pouvait pas et ne le voulait pas non plus. Il s'asseya sur le seuil de la porte et se mit à parler à sa fille. 

" Ma chérie, je suis désolé, je n'ai vraiment pas le choix. Tu sais si je le pouvais je te garderai à mes côtés, mais je ne peux pas, tes grands parents sont en colère contre moi . Ils m'en veulent et me disent que je ne suis qu'un irresponsable. Mon bébé, je ne veux que le meilleur pour toi, c'est pour ça que tu vas rester dans cet orphelinat. Un ami à moi m'en a parlé et il m'a dit que la mère supérieure était vraiment quelqu'un de bien. C'est mieux pour toi de vivre sans parents, mais vivre dans le bonheur plutôt que de vivre avec ton crétin de père qui ne pourrait même pas te faire vivre, je n'ai que 19 ans après tout. Je suis désolé bébé, mais je n'ai pas le choix, il faut que tu restes là, d'accord? Je fais vraiment pitié à voir, je parle à un bébé de 5 jours qui ne me comprend même pas et qui ne se souviendra jamais de moi. * le bébé lui tient le doigt * Je t'aime ma chérie, juste le fait que tu me tiennes le doigt me permet d'être le plus heureux des papas. * retire son collier * Tiens ma chérie, il est à toi maintenant, ne l'enlève jamais, maintenant il est à toi et dans quelques années, je te promets de venir te chercher et même si ce n'est pas possible, avec ce collier je saurai qui est ma fille. *l' embrasse  sur le front * * soupir * J'espère qu'un jour tu pourras pardonner à ton débile et jeune père. Je suis désolé de te faire subir ça. je t'aime * l'embrasse sur sa main froide * "

TOC TOC TOC 

L'imposant porte vint s'ouvrir devant lui après quelques minutes d'attente. Une charmante dame se présenta devant le jeune homme. 

" Oui? En quoi puis-je vous aider jeune homme? 

- Bonjour, ah euh non je veux dire bonsoir. En fait ma soeur, je suis venue vous ramener ma fille. * baisse la tête *

- Oui je comprend. Relevez votre tête jeune homme. Et venez suivez moi vous m'avez l'air gelé.  

- Merci

Après une longue heure de discussion, où le jeune homme expliqua à la sœur qui lui avait ouvert et à la mère supérieure sa situation, la mère supérieure le regarda et vis que ce garçon avait de la tristesse dans ses yeux mais aussi de la colère. En parlant avec lui, elle avait compris que s'il était venu ici, c'était pour protéger son enfant. Elle lui accorda son souhait et accepta d'accueillir sa fille, de toute manière elle ne refusait jamais personne, même si c'était la première fois qu'un parent venait donner son enfant pour le protéger. 

" Dis-moi mon fils, quel est le nom de ce petit trésor?

- Je l'ai appelé Ti-Na. 

-Ti-Na? 

- Euh oui, je sais que ce n'est pas très courant comme prénom en Corée, mais je trouvais ce prénom très beau . 

- Très bien mon garçon, je prendrai soin de ta fille Ti-Na ici, ne t'en fais pas elle est entre de bonnes mains. Et comme tu me l'a demandée, je ne laisserai personne l'adopter quitte à le faire moi-même pour la protéger. 

- * se jette dans les bras de la mère supérieure * Merci beaucoup. 

- Je t'en prie. * se rapproche du bébé * Bienvenue chez toi Ti-Na! 

J'aurai voulu ne jamais t'aimer ... mais ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant