Qui es-tu? | Katsudeku (ABANDONED)

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Merde...

Plus je vois ces chocolats dans son casier, plus cela me rend dépressif...

Tous sont merveilleusement décorés: boites roses, gros nœuds, paillettes, et à l'intérieur des chocolats en formes de cœur qui sont merveilleusement bons à croquer...

Des boîtes jugées normaux ou banales pour la Saint-Valentin, et quand la personne qui reçoit la boîte les voit, il se dit: «Oh, il y a des personnes qui m'apprécient », ce qui est une réaction parfaitement prévisible.

Mais justement, la personne qui la reçoit n'est pas banale et encore moins normal puisque c'est: Katchan.

Et sa réaction est tout sauf prévisible.

Je sais ce que je dis, après tout je le connais depuis quinze ans maintenant.

Quinze ans.

Whao...

C'est long. Très long.

Et beaucoup de choses se sont passées entre lui et moi en quinze ans.

Connaissance à amis.
Amis à meilleurs amis.
Meilleurs amis au stade harcèlement.
Harcèlement à... Camarades? Rivales? Amis? Ou encore de l'harcèlement?

Je ne sais pas, le seul truc que je sais est que j'ai des sentiments pour lui mais ce n'est pas réciproque.

Oui je sais, je suis sadomasochiste d'être tombé amoureux pour une personne qui me frappe et m'insulte, mais ne dit-on pas que l'amour a des raisons que la raison ignore?

Ouais, je sais c'est super cliché mais bon, le cliché fait parfois du bien.

Mais reprenons l'histoire. Aujourd'hui, comme vous l'avez compris précédemment c'est la Saint-Valentin. Et vous avez également compris que j'étais amoureux d'un homme qui est très colérique et qui n'est pas au courant de mes sentiments, pour le meilleur et pour le pire.

Je suis dégoûté de voir autant de boîtes dans son casier mais d'un côté je trouve ces filles courageuses. Avouer leur amour à un garçon, qui ne connait pas leur existence.

Je ferme mon casier et je me dirige vers la sortie du lycée. Je suis accompagné de mon habituel acolyte Ochaco. D'habitude il y a Tenya qui nous accompagne mais il y avait le conseil de classe et il devait remettre des papiers à monsieur Aizawa ou quelque chose dans le genre.

«Ça va Deku? Je veux dire avec Katsuki.» dit ma meilleure amie.

Ah oui: elle est au courant de mes sentiments pour Katchan. Elle est la seule au courant. Elle me conseille et m'aide. Comme une amie. Je le précise car on pense souvent qu'elle et moi on s'aime.

C'est le cas, mais en amitié.

Pour preuve, elle aime Tenya et moi j'aime vous savez qui.

D'ailleurs les sentiments de Tenya sont réciproques à ceux de la brune, mais ils sont très timides pour dévoiler leurs sentiments (surtout Tenya), et il pense que Ochaco est amoureuse de moi.

«Ça va ça va, et toi, lui as-tu offert ta boîte de chocolat?» dis-je démoralisé

Elle fit un rire nerveux et me regarda tristement. Elle me montra son sac avec sa boîte de chocolat à l'intérieur. Les histoires d'amour font terriblement mal au cœur.

Pour changer de sujet, surtout pour se remonter le moral, elle me parla des cours (selon elle) fatigants de monsieur Aizawa. C'est intéressant de savoir son point de vue, puisque avant je n'ai jamais eu de cours de sport avec alter et je n'avais pas vraiment d'ami.

À force de parler, on était déjà arrivé à la gare. Comme nous n'habitions pas au même endroit (logique), elle partit prendre un autre train.

Je mis mes écouteurs, et déclencha ma playlist: "Manque d'amour de K". Oui, je sais, ça fait pitié.

«Qui est K?» dit une voix enjoué derrière mon épaule.

Je me tourne vers la personne et je vis que c'était Eijiro. Je lui sourit en rougissant légèrement en faisant ce réflexe de mettre mes mains devant moi.

«Ce n'est pas ce que tu crois...»

«J'espère que ce n'est pas moi celui qui te fait ressentir un manque d'amour, je t'aime bien Izuku mais pas de la même manière.» continua le rouge d'une voix faussement désolé.

Il rigola et je lui suis, son rire est beaucoup trop contagieux. Mais je fus surpris par sa présence, il ne prend pas ce train d'habitude. Il a dû remarquer mon étonnement puisqu'il se justifie.

«Je vais chez Katsuki.»

Mon cœur loupa un battement. Il vient de prononcer son prénom. C'est tellement bizarre quand quelqu'un dit son prénom. Puis je repensa à sa phrase. Eijiro va chez Katchan, le jour de la Saint-Valentin.

Merde, merde et merde...

«C'est pour les examens qui approchent.» dit une voix grave dans mon dos.

Je me retourne et vois le grand blond. Inconsciemment, je me décale pour qu'il passe. Habitude des années de tortures. Je baissa la tête quand il passa devant moi. Étrangement, je sentis son regard sur moi, mais cela doit être seulement mon imagination.

Eijiro voyant ma réaction, fit un air interrogateur mais ne dit rien. À la place il changea de sujet.

On parla de différentes choses, sans Katchan bien sûr (il n'est pas très bavard), en attendant que le train arrive. Quand finalement il arriva, beaucoup de personnes, y compris nous, sont rentrés à l'intérieur. Nous étions tous serrés et cela me mettait dans un état inconfortable.

J'entendis un petit cri derrière moi, donc je tourna la tête et c'était une fille qui venait de recevoir un cadeau de son copain. Je la regarda avec un air envieux et le rouge le vit.

«C'est vrai que c'était la Saint-Valentin aujourd'hui, moi je n'ai reçu que quatre boites de chocolat, il s'approcha de moi et me chuchota, ce grand gaillard de Katsuki en a eu plus d'une trentaine, mais il les as tous jetés à la poubelle. Ne me demande pas pourquoi je ne le sait même, me dit-il avec un regard malicieux, mais il se ravisa quand Katsuki le foudroya du regard. Il se recula de moi. Et toi Izuku, as-tu reçu quelque chose?»

« Non, je n'ai rien reçu » répondis-je

Ils me regardèrent surpris.

« Tu ne sors pas avec tête d'œuf ? » dit Katchan curieux.

Si j'avais de l'eau dans la bouche, je l'aurais recraché, mais malheureusement ou heureusement je n'en ai pas. Cela me surprend qu'il prenne la parole pour savoir si je sors avec Ochaco.

« Non, bien sûre que non! Pourquoi avez-vous pu penser à ça? Enfin je sais qu'on traine beaucoup ensemble, mais nous ne sommes pas ensemble. » dis-je énervé.

Un silence gêné suivit ce que je venais de dire. Le dure lança un regard à son meilleur ami et changea de sujet pour ne pas laisser de blanc. Je lui suis reconnaissant mais il y a des fois où la blanc ne peut pas remplacer la gêne des gens. Je remis mes écouteurs à mes oreilles soûler par ce qui venait de se passer.

Le temps passa et les stations avec. On descendit, lorsqu'on entendit le nom de notre station à travers les enceintes du train. Quand on sortit de la gare, je leur fit un au revoir rapide, malgré qu'on allait prendre le même chemin. Je ne voulais pas les voir ensemble rentrer en même temps dans la maison de Katchan.

Alors je marcha très vite pour m'éloigner d'eux. Trouvant que j'étais assez éloigné d'eux je pris un rythme plus lent. Il fallait que je traverse une dernière rue pour arriver chez moi. Comme le feu était rouge, j'attendis qu'il soit vert.

Mais avant que le feu soit vert, un petit garçon traversa la rue pour ramasser son ballon. En tournant la tête vers ma gauche je vis une voiture qui fonçait à pleine vitesse. Voyant que la voiture n'était pas prêt à s'arrêter, je couru pour protéger l'enfant.

Je couru, le poussa et...

« DEKU! »