Enslaved love

Chapitre 5

CHAPITRE 5

Je me réveille complètement épuisée de ma journée la veille. Mon maître lui, dort encore, je peux le voir à sa chambre qui est fermée à clef, bien qu'elle le soit tout le temps, mais le dessous de sa porte ne laisse sortir aucun rayons de soleil. Seulement la pénombre.
Je ne prends pas le temps de déjeuner, j'enfile ma tenue, un chiffon et je pars en quête de tâches à effectuer. Je crois qu'au fond de moi, j'ai un léger espoir pour que mon maître me laisse prendre une pose un peu plus longue si lorsqu'il se réveille il voit que sa maison brille de mille feu.

J'arrive dans le salon lorsque je vois Eli, sirotant son café « prions pour qu'il ne le renverse pas volontairement cet imbécile » me souffle mon subconscient que je me dépêche de faire taire.

- Bonjour Eli

- Bonjour April c'est ça ? Il ne m'appelle pas
« esclave », je n'en reviens pas.

- Oui c'est ça April Summer.

- Tu as bien dormi ? Mais enfin à quoi il joue ? La veille je n'étais qu'une vulgaire servante à laquelle il refusait de prêter attention et aujourd'hui il me parle comme si j'avais de l'importance à ses yeux.

- Oui je te remercie et toi ?

- Pas vraiment. Je crois qu'il y a une souris dans le grenier, au plafond et elle n'a pas arrêté de gratter le parquet, j'ai le sommeil très fin tu sais.

- Je m'en occupe, sais-tu où se trouve l'échelle s'il te plaît ? Il décroche un rire bref.

-Mais quel sotte, l'échelle est attachée à la trappe du grenier enfin ! Et voilà j'avais mis fin à sa bonne humeur éphémère.

- Oh je vois, en même temps dans ma maison, le grenier se trouvait au sous-sol. Lui dis-je sur un ton vexé.

- C'était un sous-sol alors pas un grenier mais ne te vexe pas. Sa gentillesse me rend presque mal à l'aise mais je ne réponds pas.

Je commence à nettoyer la table où est posée sa tasse de café qu'il sirote à une lenteur incroyable. Je m'efforce d'éviter de nettoyer son coin de table au risque de me prendre une réflexion.

- Bon j'ai autre chose à faire. Dit-il en se levant et en marchant vers sa chambre.
Je termine de nettoyer le coin de table qu'il me reste avant de me diriger vers le grenier.

La trappe est bien trop haute pour que je puisse l'atteindre, je prends le crochet posé contre le mur pour m'aider. La trappe s'ouvre et une immense échelle pleine de poussière s'en échappe. Je commence à monter lorsque je sens mon pied glisser comme sur du beurre.
Quand je sens des mains me rattraper dans ma chute, je me retourne pour découvrir le visage de cette personne. C'est Eli, j'aurais juré l'avoir vu rentrer dans sa chambre quelques mètres plus loin mais non, il est là.

Je n'arrive pas à décrocher le regard et nos visages ne sont qu'à quelques centimètres. Son parfum est doux, être si proche de lui me permet de mieux voir l'éclair de ses yeux qui me fixent, ils sont vraiment magnifiques mais je n'arrive toujours pas à entrevoir la moindre émotion.

Lorsque j'entends une fenêtre claquer, sûrement celle de la cuisine que j'ai laissé ouverte pour faire sécher la table. Elle me remet les idées en place.