10 | 'LETTRE HUIT'

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Mon chouchou,

Effectivement, quand j'ai lu ta lettre, j'étais presque sûr que mon intuition de départ était la bonne.

Tu es donc bien Adrian, c'est toi que j'ai vu au self ce midi.

Mon humour est une horreur, je m'en excuse. Bien évidemment que tu n'es pas Adrian. Tu mets du rouge à lèvres (c'est ça qui m'a mené sur la voix).

Donc je n'étais vraiment qu'un boulet, à dire que William Byers et Eddie Kaspbrak étaient les deux plus magnifiques garçons du lycée, alors que tu ne m'avais même pas avoué ton amour. Surtout quand j'ai dit que tu n'étais pas cultivé.

Mon dieu que j'ai honte ! Je suis vraiment impayable.

Aussi, je connais très bien cet amour fraternel que tu m'as décrit. Moi aussi, par moments, j'ai envie de placer un des Legos de ma petite sœur sur son chemin pour qu'elle marche dessus et pleure, sans raisons particulières.

Est ce que cette phrase me faisait passer pour un psychopathe ? Totalement (je n'en suis pas un rassure toi immédiatement).

Aussi, tu as remarqué que je me suis débrouillé pour que tu entendes ma voix. À l'heure où j'écris cette lettre, tu es en train de me fixer, et j'ai hâte que tu m'entendes parler. J'ai hâte de voir ta réaction, tu es beaucoup trop mignon.

Surtout quand tu portes des jupes.

Ben oui, tu croyais quand même pas que j'ai choisi exprès de venir ici pour parler de manière complètement impersonnelle devant plein de gens, c'est pas mon style chouchou. Tu sais bien que je n'aime pas les contacts humains. Si je suis venu, c'est parceque je savais que tu serais en jupe (je me répète mais tu es beaucoup trop mignon).

Ça fait extrêmement pervers dit comme ça, mais je te jure que je n'ai pas de mauvaises intentions.

J'aurais jamais dû écrire ça ralalah maintenant tu vas penser que je suis un obsédé sexuel -_- (alors que non).

Alors que j'écris ta lettre, je peux sentir ton regard sur moi. Tu ne devrais pas t'occuper de ta team plutôt que de me dévisager comme ça, ça en devient perturbant, je suis obligé de baisser la tête pour que tu ne vois pas mes joues cramoisies.

Heureusement que j'ai des cheveux épais et rebelles, pour une fois que ça me sert à quelque chose.

Je rigole bien évidemment. Même si c'est embarrassant à la longue que tu me fixes en train d'écrire, j'adore ça, j'adore quand tu m'observes chouchou, ça me fait me sentir aimé et spécial.

Aussi, tu pensais sûrement que je ne te voyais pas me regarder, mais je te voyais totalement.

Effectivement mon chouchou, tu es loin d'être discret. C'est drôle, je t'aime vraiment lol (ce lol vient de gâcher toute la sincérité de ma lettre).

D'ailleurs, dans le couloir l'autre jour, j'avais cru te sentir me fixer aussi, je t'avais effleuré l'épaule non ? C'était toi n'est ce pas ?

Aussi, si tu tiens vraiment à ce qu'on se câline un jour devant Ghostbuster chez toi ou chez moi, ce n'est absolument pas un problème pour moi, j'adorerai te serrer contre moi. Tu pourrai sentir mon cœur qui ne bat que pour toi (ben oui tu es petit hihi trop mignon). Et puis j'adore les Pringles, alors tu m'as définitivement totalement conquis et convaincu.

Et tu sais quoi ? J'aurais pu continuer de faire semblant de ne pas savoir ton identité, mais malgré le fait que j'adore ça, je t'adore plus que ce petit jeu entre nous, et j'ai fini de jouer.

Je t'aime William Byers.

Michael.

PS : ta réaction quand j'ai parlé était la chose la plus adorable que j'ai jamais vu hihi. Et tes yeux verts sont là plus belle chose au monde, tu ne peux pas me faire changer d'avis ♡

Ça y'est. Ils avaient fini de jouer. Mike venait de dévoiler son identité, et les feux d'artifices explosaient partout dans son estomac. Il l'aimait réellement, malgré le fait qu'il sache qui il était.

Et il avait dit qu'il était adorable. Il avait aussi dit qu'il était petit, mais il avait dit que c'était adorable, alors ce n'était pas un problème.

Est ce qu'il était vraiment mignon quand il portait des jupes ? C'était juste son uniforme de pom pom girl, il n'y pouvait pas grand chose (et il n'avait certainement pas envie de porter des shorts moulants).

Il se tourna sur son lit et enfonça sa tête dans son oreiller. Il souriait tellement qu'il en avait mal aux joues, et il commença à rire un peu.

Michael Wheeler l'aimait lui, William Byers.

Il était définitivement le plus heureux ce soir là.

Une lettre dans ton casier [Byler]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant