Chapitre 2

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La réception du Dylan Hotel est différente de ce que j'imaginais. Loin des lieux riches et célèbres de New York, cet endroit reste abordable sans lésiner sur la beauté : un espace simple et épuré, des murs blancs légèrement nacrés, un lustre de cristal dans le hall d'entrée... Je m'attendais à plus cher pour ce genre de décor, en particulier pour un hôtel situé au cœur du centre-ville. Mais visiblement, je ne suis pas le seul à avoir reçu l'alerte des « bas prix » : l'établissement déborde de clients.

La file s'amenuise trop lentement à mon goût. Je n'ai qu'une seule envie ; aller boire un coup et oublier ce vol pourri, piégé en sandwich entre deux enfants qui ne cessaient de hurler. Malheureusement, la douce folie de l'alcool reste un rêve inatteignable si la femme devant moi continue de harceler le réceptionniste pour obtenir une autre chambre, car la sienne est « trop près des ascenseurs ».

Qu'est-ce qu'on en a à foutre...

Lorsque mon tour arrive, je dépose mes valises et présente mes pièces d'identité afin de finaliser ma réservation. J'empoigne une brochure touristique sur l'un des présentoirs ornant le comptoir, puis la feuillette, le temps que l'employé finisse de m'enregistrer. Mon regard est tout de suite attiré par l'espace « Night Life » : bars, clubs, soirées VIP, absolument tout y est indiqué. Les endroits rêvés pour faire du réseautage.

— Je suis désolé, mais votre suite n'est pas prête.

Les sourcils froncés, je glisse le pamphlet dans ma poche arrière et jette un coup d'œil à mon portable.

Il déconne ?

— Comment ça, pas « prête » ? Il est vingt heures trente, lui fais-je remarquer.

Le petit brun, accoudé au comptoir en marbre, semble blasé. J'imagine qu'il s'agit de son emploi étudiant. Il n'en a rien à cirer si le personnel ménager a six heures de retard. Cela ne change pas grand-chose à sa paye, et il ne compte certainement pas les sommer de se dépêcher. Pas pour un mec, en tout cas.

S'il s'était agi d'une femme, les choses auraient pris une tournure bien différente...

Mon charme et mes avances ne lui feront que dalle ; je le sais, car il ne cesse de lorgner la fille derrière moi, un sourire bizarre soulevant l'ourlet de ses lèvres.

The Ugliness of BeautyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant