Un adieu sans le vouloir

1K 21 5
                                    


Je me fais réveiller par mon cellulaire qui hurle de toute ses forces. Je sursaute le cœur battant, je l'attrape d'une main lourde et je regarde quelle heure il est. Six heures et quart. Je ne m'attendais pas à recevoir un coup de téléphone sitôt. Surtout un dimanche matin. Je parviens à répondre avec quelques secondes en retard. Vais-je raté l'appelle ? je décroche et au contact de la voix, je détecte sans mal mon collègue de travail. Je lui demande la raison de son appelle. Il me répond tout énerver. Je le calme aussitôt. Vu son agitation, je ne comprenais absolument rien à ce qu'il disait. Il prend une bonne respiration et expire lentement. Il me demande si je pourrais le remplacer pour aujourd'hui. Je reste silencieux un petit instant. Je dois avouer que j'ai fait mes quarante heures cette semaine. Je suis crevé mais je ne peux pas le décevoir. On est seulement trois dans la boutique de disques. C'est dur de se permettre d'avoir un congé. Cependant, il est vrai que des heures supplémentaires m'aideraient pour ce mois-ci. Il y a un événement qui se produit au village tous les trois ans et ça tombe cette année. Le carnaval de l'été qui aura lieu vers la fin du mois de juillet et début août. Il va y avoir des manèges, des tirs de tracteurs, des tours de carrioles et encore plus. Cette année je ne raterais pas ma chance... À mon accord pour prendre son dimanche, Kiba m'explique son accident. Il s'est cassé la clavicule en essayant une cascade en skate. Quel maladroit, un vrai casse-cou. Je soupire faiblement, je vois bien qu'un dimanche ne sera pas ma seule journée supplémentaire. Il me décourage par moment. Un bon jour on va savoir qu'il est mort d'une cascade inventée par lui. Je ne le souhaite pas, je ne suis pas du genre à souhaiter des malheurs.


Mon appelle terminer, je sors enfin de mon lit pour aller me préparer pour le boulot. Je saute tout d'abord sous une douche tiède, je file à nouveau à ma chambre pour enfiler mon ensemble. Il est vrai qu'au premier coup d'œil c'est du mauvais goût. C'est un simple pantalon noir et un t-shirt bleu marin. On peut même lire mon nom sur une plaque dorée, Uchiwa Sasuke. Avant de quitter mon appartement, je reste planté devant le miroir à l'entrer. Je n'aime pas ce reflet qui est le mien. Mes cheveux en bataillent sachant qu'un jour ils deviendront blancs ou tomberont pour laisser place à un homme chauve. Mon visage aussi lisse qu'une porcelaine deviendra surement vieillis ou subira des cicatrices de divers événements. Oui, vous l'avez remarqué. J'ai peur de vieillir ainsi de voir mon corps s'asséché d'une quelconque maladie. Bref, je prends mes clés et je pars au boulot par le bus.

Le soleil plane sur le village. On est le matin et je sens la chaleur frapper mon dos. Je tourne vers la rue du thé. Je ferme les yeux automatiquement. Les rayons puissants de cette grosse boule éblouissante viennent de me rendre aveugle. Je m'arrête sur le bord du chemin pour reprendre une visibilité correcte. À la réflexion, Je me dis que j'aurais peut-être mieux rester sous mon air climatisé. Je le regrette presque mais bon, ma décision a été prise. Je remplace Kiba aujourd'hui. J'arrive dix minutes plutôt et je vais ranger mon sac derrière le comptoir. Tenten ma collègue me souris avant de me questionner.

- Que fais-tu ici un dimanche matin ?

- Kiba a fait une chute en skate. Je dois le remplacer pour quelques jours.

- Il est vraiment incorrigible se gamin. J'espère pour toi qu'il va reprendre tous ses heures perdues et que tu vas m'hériter d'avoir tes congés
.


Je ne réagis pas vraiment. Même si elle me dit ça, ce n'est pas elle la gérante du magasin. Parlant du loup, il arrive surpris de me voir auprès de la brune. Tout près il demande où est Kiba. Je lui raconte son accident. Son visage s'assombrit. Son regard ne rigole pas. Je devine qu'il va se prendre une engueulade avec le boss à son arriver. En deux ans il a raté six mois à cause d'une jambe cassé, trois moi pour une foulure au poignet et là sa clavicule. Je comprends la colère de notre supérieur. Il disparaît à l'arrière sans ajouter un mot. Tenten se tourne et me regarde. Je hausse les épaules. Je ne sais vraiment pas ce qui va se passer avec lui. Va-t-il être à la porte ou le gardera-t-il malgré ses blessures ? On l'ignore... Je poursuis ce que mon ami a fait la veille. Ce qui dit : Replacer les disques, épousseter les tablettes, laver les carreaux et ect. Je m'amuse tellement, soufflais-je découragé. De temps à autre, je regarde les alentours discrètement. Il y a plusieurs voleurs qui rodent. Kiba est très doué pour les jeter à la rue. Ce qui consiste à le faire de ma part, je ne suis pas très fier. J'en laisse passer même si je les ai repérés. Heureusement je ne me suis pas trop fait gronder. À par mes vérifications des voleurs, j'observe souvent la caisse. Parfois Tenten n'est pas douce avec les clients. Elle s'obstine avec eux et elle lève aussi la voix sur les clients. Dans ces moments-là j'interviens assez rapidement. Par contre il ne faut pas lui donner toutes les fautes. Les clients sont aussi déplaisants.

Les gens qui viennent m'aiment bien et me nomme : L'homme de la situation. Je suis calme et compréhensif. Je détecte le problème et je le règle même si parfois je laisse gagner le client pour maintenir la clientèle de notre magasin. Tenten me pète souvent des colères. Je crois même que par moment elle a envie de me rendre une claque. Il est vrai qu'elle détient un caractère contrôlant. Elle veut tout gérer, elle aime que tout soit parfait. Une perfectionniste dans l'âme. Tenten se prend parfois pour notre supérieur avec ses ordres et ses caprices. C'est là que vient les disputes entre Kiba et elle. Je suis chanceux, elle est moins casse pied quand il s'agit de moi. Peut-être car je n'y prête pas attention et que je suis ses ordres à la lettre. Malgré son caractère qui n'est pas reposant, je ne lui en veux pas, elle connait ce magasin et son déroulement mieux que son propriétaire...

Préoccupé par les disques, une voix douce et féminine attire mon attention. Je lève les yeux au-dessus de l'étagère. Je vois deux jeunes filles de mon âge qui viennent d'entrer. Je remarque aussitôt les iris de la rose. Ils sont d'un vert unique, comme le gummy bear green. Elle me sourit, je détourne immédiatement mon attention. Mes joues deviennent chaudes, je me sens idiot et une boule incomprise me ronge l'abdomen. Que se passe-t-il ? Suis-je attiré à ce point par cette inconnue ? Je l'ignore. Je relève la tête, j'essaie de la repérer au travers des gens. Je la vois presque immédiatement. Avec ces cheveux roses comme la barbe à papa, elle ne passe pas inaperçu. Je me dirige en pas de félin dans les ranger. Elle ne semble pas m'avoir aperçue. Je désirais savoir ce qu'elle cherchait ici. Quel groupe allait-elle prendre ? Un groupe classique ou un groupe de rock traditionnelle ? Je l'observe attentivement sans trop me montrer présent. Je jette un oeil à sa copine. Une adolescente fragile aux airs distingués. Tout ça me fait penser à cette famille riche du quartier. Il est vrai que la mienne en était une grosse. La fortune de notre famille dépassait largement celle des Hyuga. Malheureusement une fuite de gaz à fait de nous qu'une histoire ancienne. Nous sommes que deux survivants. Mon frère et moi. Je n'ai plus remis les pieds dans notre villa depuis l'explosion. Que des souvenirs douloureux. Je vis maintenant dans un petit appartement miteux comme la plupart des gens et je vis bien. La fortune de notre famille a été entièrement remis aux dettes. Seule une petite partie séparée en deux nous a été donnée à mon frère aîné et moi.

Dans le magasin, je la vois qui s'arrête devant le groupe de Rihanna. Je laisse tomber les épaules. J'aurais dû m'en douter. La noire agrippe à son bras et elle s'esclaffe de rire. Que s'est-il passé ? Pourquoi rient-elles toutes les deux ? Je me recule aussitôt de trois pas afin de me cacher derrière la colonne de soutien du magasin. Un léger stresse me prend par surprise. Se moquent-elle de moi ? Ont-elles découvert que je les espionnais ? Je retourne alors à mes préoccupations. J'essaie d'oublier ces filles. Malheureusement, je n'y parviens pas. Je relève les yeux dans sa direction. C'est plus fort que moi. Elle m'attire, c'est probablement son énergie débordante ou tout simplement ses couleurs éclatantes qui fait que je sois si hypnotisé par cette fille. Elle finit par me regarder avec ce petit sourire timide. Je détourne le regard à nouveau. Il faut que je cesse de la dévisager. C'est surtout impoli. Je tente de rester concentré mais sa voix résonne à quelques centimètres de moi. Je sursaute comme un dingue et je fais tout tomber sur le présentoir en carton.


- Ho ! T'es-tu fais mal ? Dit-elle inquiète.

- Je vais bien merci. Fais-je brièvement.


Je m'éloigne en vitesse sans me retourner. Je ne suis qu'un idiot. Que va-t-elle penser de moi maintenant ? Je rejoins Tenten dans l'arrière du magasin. Elle se demande ce qui se passe. J'ai les sueurs qui perlent sur l'étendue de mon front. J'ai tellement honte ! Je veux partir chez moi. Mon souffle me manque, je suis en hyperventilation. La brune me tend un torchon. Elle me demande de me calmer. Je parviens à reprendre mon souffle.


- C'est cette nana qui te fait sentir tout étrange ?


J'acquiesce sans dire un mot. Elle me saisit par les épaules et elle m'oblige à retourner la voir. Je déclins sont idée. Sa main monte au-dessus de son épaule prête à me frapper. Je soupire lourdement. Je n'ai pas le choix sinon je vais me faire tabasser. Je retourne dans le magasin dans une discrétion maximale. À mon arrivé, elle est encore là avec la noire. Je me dirige vers elle afin de lui demande si elle cherche quelque chose en particulier. Elle m'avoue qu'elle cherche bien un disque pour son père. Cependant elle ne sait pas quoi lui acheter. Elle continue à bavarder sur les goûts assez connus de son groupe d'âge. A.C.D.C, Métalica, Queen ect. Je lui propose un classique. Elle affiche se sourire qu'elle semble avoir l'habitude de faire. Elle le prend et Elle s'approche de la caisse. Elle me demande mon nom, je lui dis sans tenir compte qu'elle le sait déjà vu l'enseigne que je porte. Encore là son sourire me fait passer pour un imbécile. La rose dit le sien parfaitement avec une assurance redoutable. Sakura Haruno ! Un nouveau sourire illumine son visage. Ce qui me relâche de tout mon stresse. Je me sens mieux et je crois qu'une conversation sérieuse prend forme. Ma gêne disparaît pour laisser place à un lien de confiance. C'est loin d'être mon cas. Normalement je suis très reculé du monde et je ne fais confiance à pratiquement personne. C'est qu'elle m'attire sans aucun doute possible.

Tout au long de notre conversation, elle semble intéressée à ce que je lui raconte. Vers la fin de notre discussion, elle me donne son numéro de cellulaire avec son doux sourire. Je ne prends pas tout de suite. J'attends incertain devant elle. Habituellement c'est mon collègue de travail qui a les numéros des jolies filles. Je finis par le prendre. C''est un signe que je la reverrais. Il est vrai que je l'ai retenu ici près de trois quart d'heure à bavarder des groupes dans les années de son père. Nous avons une bonne complicité je crois. Je sens qu'elle sera une bonne amie. Je ne m'attends pas à me faire des scénarios trop vite. Si elle devenait ma copine dans un futur proche je serais ravie... Les deux adolescentes quittent le magasin avec politesse de les saluer. Quand je vois que je suis seul avec ma collègue, je bondis d'excitation comme un singe fou. Tenten dépose sa main contre mon épaule. Je me tourne rapidement face à elle plus heureux que jamais.


- J'ai son numéro, moi un vendeur de disque minable j'ai le numéro de cette fille génial.

- Calme-toi Uchiwa, je vais avoir le tournis à te voir bondir.


Je ne peux pas y croire. Dans ce magasin je ne suis qu'un vendeur de disque qui passe inaperçu excepter quand je règle des conflits. Je la remercie de m'avoir donné un coup de main. Tenten déclin le remerciement. Elle passe sur ma droite et commence à fermer le magasin. C'est sa tâche précise, chaque jour elle ouvre le magasin et le referme. Aujourd'hui il ferme à midi. Tous les dimanche la boutique ferme ses portes sur l'heure du dîner. Elle adore cette boutique et ses clients même si parfois elle est impatiente envers certain d'eux. Nous sortons dehors, elle prend place derrière le volant de son honda civic des années 1995 Hback rouge. À voir la carrosserie, elle est comme neuve. Tenten est une perfectionniste dans l'âme ne l'oublier pas. Que cela soit pour le rangement, nettoyage ou dans les affaires, elle accomplit tout sur tout. Je l'envie quelques fois pour sa détermination.

Ma collègue passe à cinq kilomètres à mes côtés. J'arrête ma marche pour m'approcher de son véhicule. Tenten ouvre la portière devant moi et elle me fait signe de prendre place. Je me glisse à l'intérieur sans hésiter. Je déteste les transports en commun. Je n'ai pas mon permis de conduire alors je me promène en vélo, à pied ou le bus. Tenten n'aime pas que je prenne le transport en commun. Ça lui arrive quand elle se sent généreuse de n'emmener chez moi ou quand elle repasse des scénarios dangereux qui se passent dans les métros, les taxis et autres... Je dois avouer que j'ai moi-même une petite frousse de ses petits scénarios qui me fait hérisser le poil. Devant chez moi, je débarque et la remercie pour le transport. Elle acquiesce pour ensuite me dire une insulte mignonne qu'elle a l'habitude de nous dire à Kiba et moi.

One shot NarutoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant