Chapitre 4

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Loreley ne discernait pas l'expression de son visage qui était près, trop près du sien. La jeune femme pencha son visage, pour regarder le sol. L'index recourbé de l'homme venait de crocheter son menton pour redresser son visage, jusqu'à ce que leurs regards se croisent. Son visage était fermé, mais dans ses yeux une étrange lueur y brillait, c'était troublant, perturbant. Son index remonta jusqu'aux lèvres charnues de la belle rousse, déclenchant au passage, de ses doigts au contact de sa peau, de délicieux frissons.  Quelques instants passèrent, Sébastian ôta sa main de son visage, pour se pencher, si près qu'elle crut qu'il allait l'embrasser. Il se contenta de l'observer, passant de ses lèvres à ses yeux en n'omettant pas de lorgner sur son décollé. Il se contenta de l'observer, comme s'il se délectait de pouvoir la dominer ainsi, de toute sa hauteur. La jeune femme avait le souffle court, avec cette sensation d'oppression dans la poitrine. Cette situation est vraiment incompréhensible. La petite voix de la jeune femme était presque inaudible, tellement elle était hésitante et terrifiée, en essayant de repousser le corps imposant de cet homme.

- Vous êtes beaucoup trop près.

Elle n'était elle-même pas convaincue de ses propres mots. Loreley qui avait tant espéré le revoir, de pouvoir ressentir à nouveau sa présence tout contre son corps, et cela lui procurait une étrange sensation qui parcourait son corps, comme lors de leur première rencontre. 

- Votre visage me dit le contraire, ma douce... Loreley.

Son souffle roulait sur sa peau, sa voix était grave et légèrement rauque. Ce fut terriblement excitant. La jeune femme avait chaud, son propre corps trahissait ses émotions, ses joues étaient rouges pivoines, sa respiration était saccadée.

Sébastian voyait le même regard pétillant qu'il avait observé lors de cette fameuse danse. La jeune femme était magnifique. Sa peau de porcelaine était tachetée de tâches rousses, adoucissant davantage son visage d'ange. Des lèvres pulpeuses, d'une couleur naturellement rouge et gorgée. Une gorge fine, surplombant un décolleté bien garni, également parsemé de tâches de rousseur assez fines. Ses yeux verts étaient parsemés de points gris, elle dégageait beaucoup de douceur et d'innocence. Le jeune homme n'avait jamais rencontré une femme aussi belle naturellement.

Des femmes, des centaines de femmes, étaient passées dans sa vie, jamais il n'avait connu cette sensation. Sébastian était prêt à prendre possession de tout son corps, quand il posa ses mains sur les pans du chemisier de la jeune femme. Un petit gémissement sortit de sa délicate bouche, qu'il rêvait d'embrasser. L'homme ténébreux avait capté son regard, il était tellement innocent, pur. Il fit preuve d'un contrôle hors pair pour se détacher de la jeune femme. Loreley était légèrement déçue de son détachement, le cœur pantelant. 

- Ne soyez pas déçu, ma douce. Je vous attends dans une heure ici même. Ne soyez pas en retard ! Je n'en ai pas fini avec vous...

- Mais...

Sébastian plaça son index contre ses lèvres. Il ne voulait pas lui faire de mal, il avait ce besoin irrationnel de la connaître, avant de la posséder.
 
- Il n'y a pas de mais, Mademoiselle Klein.
 
- Comment ? 
 
- Il ne vous reste plus que cinquante-cinq minutes. Mademoiselle...

Un sourire enjôleur parsemait son visage, d'un regard envoûtant, il se retourna tournant le dos à la jeune femme. La laissant seule, en proie à des milliers d'inquiétudes.

---***---

À peine avait-elle franchit le pas de la porte de son appartement, qu'elle la referma, en s'appuyant de tout son long, le dos contre le mur du hall d'entrée.

- C'était quoi, ça ?

Complètement déboussolée, elle farfouilla dans son sac pour trouver son téléphone et composa à la hâte le numéro de Stéphanie. Bien évidemment, il ne fallut que quelques tonalités pour entendre le doux son de sa voix rassurante. Loreley était d'une nature stressée, elle déballa d'un trait ce qui venait de se produire, avec cet homme dont elle ne connaissait toujours pas le nom.

Dans Le Creux De Ses MainsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant