Chapitre 11

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L'eau chaude fouettait sa peau avec fracas, en laissant ses pensées flotter au gré de l'eau. Il venait de passer une nuit sans précédent, d'aussi loin qu'il se souvient, jamais il n'avait été aussi épanoui dans une soirée de sexe. Loreley avait été tellement expressive et si docile, que ça en était troublant. Ses petites mimiques, sa voix, mais surtout ce corps, qui ondulait à merveille, au contact de ses mains et de ses coups de reins. Ce n'était pas une douche chaude dont il avait besoin, mais d'une douche froide, pour tenter de calmer l'agitation qui s'emparait de lui.

Sébastian, était rapidement passé chez lui, afin de pouvoir prendre une douche, de se changer afin de retourner au bureau. Nous étions samedi, mais il avait encore une charge énorme de travail, le procès de son client actuel reprenait lundi et il n'avait pas le temps de s'asseoir sur ses lauriers, bien qu'il eût fait mouche la dernière fois, il ne pouvait pas se permettre de prendre le risque de laisser une si belle occasion partir en fumée et surtout de laisser la partie adverse retourner la situation en leur avantage. Une fois de plus, il avait toutes les cartes en main, pour assurer une plaidoirie de maître.

Ce n'était qu'en fin de journée que Sébastian fit une pause. Les lumières des lampadaires avaient déjà inondé la ville de leur flux de lumière, tandis que le soleil avait quitté le ciel depuis de nombreuses minutes. Ses pensées étaient une fois de plus dirigées vers la femme qui avait partagé sa nuit. Ses doigts avaient encore la sensation d'être en contact de cette peau si douce, si voluptueuse, d'entendre ses gémissements qui étaient encore perceptibles dans son esprit. Au plus profond de lui, il avait encore ce besoin, de la faire sienne à nouveau. Ce n'était pas possible, inimaginable, de concevoir une relation. L'homme pensait que cette nuit avait suffi à combler ce besoin, mais en réalité, cela n'avait fait qu'approfondir cette obsession qui le rongeait de jour en jour. Il devait trouver une solution pour l'oublier et il devait le faire rapidement.

En contemplant le paysage des gratte-ciels qui lui faisaient face, il était profondément plongé dans ses souvenirs, quand il entendit une petite voix familière, qui venait de faire irruption dans son bureau. Trop absorbé par ses pensées, il n'avait pas entendu la porte de son bureau se refermer.

- Bonsoir Monsieur Meyer. Vous êtes encore en train de travailler ?

Il se retourna légèrement pour faire face à la jeune femme qui venait de faire une intrusion dans son bureau.

- Bonsoir Sophia ! Je n'avais même pas remarqué votre présence.

- J'étais venu récupérer quelques affaires que j'avais oubliées dans mon bureau.

Sophie était l'assistante d'Édouard, une femme d'une bonne trentaine d'années. Blonde aux yeux bleus, elle était vraiment très belle. Une taille de guêpe dans son tailleur, marquée par un corset autour de la taille, lui donnait beaucoup d'élégance. Plusieurs fois, elle avait tenté de faire du charme à l'ami de son patron, mais sans succès. Sébastian ne mélangeait jamais travail et plaisir, trop de risques étaient en jeu. Sophia était célibataire, voulant profiter de la vie, elle n'avait pas d'enfant. C'était une femme, très professionnelle, mais à ses heures perdues, c'était une femme de la nuit, elle aimait la vie, une épicurienne dans l'âme.

Voulant mettre le plus de distance possible entre eux deux, le jeune homme la congédia amicalement.

- Je vous souhaite une bonne soirée, Sophia. À lundi.

- Je... Comme nous sommes samedi, que l'heure est tardive, puis-je me permettre de vous inviter à boire un verre.

Nous y voilà, le moment tellement redouté était enfin venu. Sophia le regardait intensément, cette femme sentait le sexe à plein nez... C'était excitant, elle se mouvait devant lui, avec beaucoup d'assurance, en faisant bouger ses hanches généreusement. Toutes ses pensées étaient tournées pourtant vers cette autre femme, qui avait éveillé les mouvements de son âme, qui avait autrefois été soigneusement confinée au plus profond de son être. Cependant, il devait l'oublier, la chasser de ses pensées, pour ne jamais la faire souffrir.

Dans Le Creux De Ses MainsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant