Chapitre 2

1K 53 2
                                    

- Sébastian, mais qu'est-ce que, tu as bon sang ?

Le jeune homme tourna la tête vers son bureau. Quelques secondes, plus tôt, son regard était plongé dans les rayons de lumière matinale du lever du soleil.

Édouard était inquiet, depuis plusieurs jours, son ami et associé avait l'esprit perdu dans ses pensées. Ça n'était pas son genre de s'effacer autant.

De nature à contrôler tout ce qui l'entourait. Sébastian n'arrivait pas à se sortir de la tête, cette femme qu'il avait rencontrée des nuits auparavant. Et ça non plus, ça n'était pas dans ses habitudes, bien au contraire... Depuis des années, les femmes n'étaient qu'une distraction de temps en temps. Son travail était sa priorité, alors comment une femme, avec qui il n'avait partagé qu'une danse, pouvait autant le hanter, c'était inconcevable.

– Rien... Certainement un peu de fatigue.

- Depuis le temps, que je te dis que tu dois prendre des vacances ! Tu vas finir par te tuer à la tâche.

- C'est bon, je n'ai pas besoin de tes sermons. Je vais me reprendre, et de ce pas.

C'était un pieux mensonge, car il savait parfaitement que sa lubie pour cette jolie rousse ne sortirait pas comme ça de son esprit. Cependant, il pouvait porter durant quelques heures le masque le plus impassible possible.

- J'ai quelques rendez-vous ce matin, je prendrais mon après-midi.

- Parfait, tu veux venir à la maison ce soir ? Maggy serait contente de te voir. Ça fait longtemps que nous n'avons pas pu dîner ensemble.

- Merci pour l'invitation, mais j'ai déjà d'autres projets pour ce soir.

Il devait retrouver cette femme, son corps la réclamait. Une fois consommé, il pourrait enfin l'oublier et reprendre confortablement le cours de sa vie.

---***---

C'était en nage que la jeune femme se réveilla. Ses draps étaient froissés, comme ci, elle avait passé une folle nuit d'amour. Depuis sa sortie avec sa sœur, elle avait un sommeil agité. Quelques semaines auparavant, elle était encore en train de pleurer son amour perdu, se lamentant sur son sort. Aujourd'hui, au plus profond d'elle, quelque chose avait changé. Son chagrin était comme un lointain souvenir.

Depuis cette soirée, un désir inassouvi grondait au plus profond d'elle. Ce n'était plus possible, elle devait soulager cette envie qui s'emparait d'elle.

Loreley glissa ses mains contre sa peau chaude. Des frissons délicieux envahissaient chaque parcelle de son corps. Cette sensation de plénitude était si agréable. Jamais elle n'avait osé toucher son corps ainsi. Ses doigts titillaient ses tétons dressés par le désir, son autre main frôlait délicieusement son bouton de chair, sensible à son toucher.

Encore à la découverte de ses sensations, Loreley entra un doigt en elle. La chaleur qui s'emparait d'elle était indescriptible. C'était donc ça le plaisir intime ? C'était chaud, humide et enivrant. Une chaleur délicieuse s'ancra dans son bas-ventre.

Quand elle fut soudain interrompue au moment où elle sentit ses chairs se contracter contre ses doigts.

- Loreley ? Tu es encore au lit ?

Honteusement, la jeune femme, se tourna en boule contre sa couverture. Frustré, elle refoula l'orgasme qui avait commencé à prendre d'assaut la plus petite parcelle de son corps.

- Mais. Qu'est-ce que tu fiches ici, Stéphanie ?

- Je m'inquiétais, je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis la dernière fois.

Dans Le Creux De Ses MainsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant