La fin du commencement

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 Un coup de feu retentit. Je cours dans ce long corridor qui s'offre à moi pour éviter les balles. Je cherche à m'éloigner au plus vite de ces coups de fusils. Je vois tout à coup à terre un pistolet, je me jette aussitôt au sol pour le ramasser. Je suis accroupi. Recroquevillé dans un coin de l'un des couloirs du dernier étage de la maire de Chesterfield. Hormis les tireurs qui cherchent à m'abattre par dessus tout, il n'y a personne d'autre dans le bâtiment en ce dimanche 5 mai.

Je cherche à tâtons mon iPhone perdu dans l'une des poches de mon jean, mais celui-ci n'y est pas. Je me rappelle aussitôt l'avoir passer à mon frère. Je ne peux joindre personne. De nouveaux coups de feu retentissent ! Il y a des cris ! Je presse mes mains contre mes oreilles pour chercher à étouffer ces bruits abominables. Mon regard est de nouveau brouillé par les larmes. Je dois fuir au plus vite !

C'est alors que dans un dernier élan de courage et de force je me lève d'un bon et tire dans tous les sens avec le pistolet pour dissuader les tireurs de m'abattre. Des vitres explosent sous le coup des balles. Les cris ce sont tus. J'ai enfin pu rejoindre le première étage. Je me rapproche de la sortie...

Je suis plongé dans la peine ombre de la cage d'escalier quand tout a coup de nouveaux coups de feu retentissent. Ils m'ont retrouvés ! Je cours, dévalant les marches quatre à quatre.

Le rez-de-chaussée ! Je me rapproche. Ça y est. Je vois les portes. Mais un des tireurs se trouve juste devant, il pointe le canon de son fusil vers moi et tire au moment où j'ai pu fuir au travers d'un nouveau couloir. Mais ce couloir se termine en cul de sac. À son bout il n'y a qu'une fenêtre et l'un des tireurs désarmé. Je comprends alors que je n'ai plus le choix.

Je me mets à courir aussi vite que je le peux et fonce tête baisser sur le gars qui est juste dos à la grande vitre. C'est alors que je le saisis par les épaules et le pousse contre la fenêtre qui se brise aussitôt sous notre poids. Nous l'avons traversé ! Je me retrouve à présent dehors. Le grand parc pourvus de pleins de petites allées et d'une grande centrale et entièrement vide. Il n'y a personne pour venir à mon secours ! Je me lève d'un bon, remarquant que le gars qui m'a servi d'amortisseur est évanouit, pour filer au plus vite de cet endroit. Je suis dès lors vite face au grand bâtiment de la mairie quand je remarque tout à coup que les tireurs sont tous présent sur les marches de l'escalier menant à l'entrée principal. Je m'arrête net et reste figé sur place. Si je bouge ils me tirent dessus. Si je reste ils m'abattent sur place. Avant même que je ne réagisse, je vois comme un sorte d'ombre noir passante devant moi et un coup de feu retentit. Ils viennent de me tirer dessus...

Les cinq gars viennent de prendre la fuite. J'essai de reprendre mon souffle et je glisse lentement l'une de mes mains sur mon ventre pour voir où est atterri la balle. Je baisse les yeux, mais il n'y a rien. Je vois tout à coup, comme si ma vision se rétablissait, Montgomery, à terre juste à côté de moi. L'abdomen couvert de sang. Un flaque se répandant sur le sol l'entourant. Et je comprends soudainement se qu'il venait de se passer. Je m'élance aussitôt sur lui et m'accroupis à ses côtés.

— Montgomery ! Mais qu'est-ce que t'as fait ? Tu as pris une balle pour moi. Pleuré-je.

— Trevor... Il souhaitait également que je te protège, alors je n'allais pas manquer à mon rôle et ma mission. Gémi-t-il d'une voix rauque.

— Ton téléphone. Ton téléphone, vite ! Que j'appelle une ambulance. Dis-je avec précipitations.

— Non, Jasper, écoute-moi. C'en ai fini pour ma part.

— Non. Non. Non. Répété-je en boucle.

Je soulève légèrement le haut de son corps pour posé sa tête contre ma cuisse.

Dirty Little SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant