Jasper

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Je m'étire et avant même de dire quoi que ce soit, Bellamy vient presser ses lèvres contre les miennes. Il se recule et remarque aussitôt que j'ai l'air déstabilisé.

— Encore ce cauchemar ? Me demande-t-il.

— Oui, ça va faire la quatrième fois que je le fais depuis que j'ai remit les enregistrements à Andrew. Tu penses que c'était une mauvaise idée. Demandé-je inquiet.

— Je pense surtout que tu as fait ce qu'il fallait et ce qu'il te paraissait le plus juste. Donc tu n'as rien à te reprocher.

Il me rassure vraiment et je me demande parfois comme est-ce que je ferai sans lui pour me soutenir au quotidien. J'attrape mon iPhone qui était glissé sous mon oreiller pour regarder l'heure : 7H04.

Il est temps pour nous tous de nous préparer et de se rendre en cours. Moi et Bellamy partons ensemble à bord de la Jeep afin de déposer Dorian en avance.

— Ça va aller mon grand ?

— Oui. Me répond-t-il.

Je remarque malgré tout qu'il parait peu sur de lui. Et je parviens à le comprendre. Ça ne fait qu'une semaine qu'il retourne en cours depuis son accident. Jusqu'ici il semble bien tenir le coup. Mais j'avoue être inquiet pour la suite.

Je le regarde fièrement passer les grilles du collège et entré en classe. Un large sourire s'étire sur mon visage.

— Aller. C'est à nous de faire notre entrée fracassante. Me lance Bellamy depuis la vitre de la voiture.

— J'arrive. Dis-je en restant encore quelques secondes les yeux rivés sur mon petit frère.

Morrison High School. Nous y sommes les maîtres à présent. Tous les sept alignés nous pénétrons dans le grand hall. Les groupes d'élèves alentours nous dévisagent. Tels des troupeaux de bêtes. Mais nous nous les dévisageons encore plus et de haut. L'équipe des cheerleaders méprisent Jolly. Ce de l'équipe de basketball, Clayton. Ce de l'équipe de football, Bellamy. Nous nous sommes peut-être mit à dos certains élèves. Mais ensemble aucuns d'entre eux ne peut nous atteindre.

Dès aujourd'hui toutes les journées se dérouleront de la sorte. Tous les sept, nous occupons le derniers rangs, alignés. Cela dérangeaient d'ailleurs certains professeurs, mais ça nous passaient complètement au-dessus de la tête. Le midi nous avons une grande table pour nous au self. Et lorsque nous voyons un élève manger seul à une table, l'un de nous s'avancer jusqu'à lui pour l'invité à déjeuner en notre compagnie. Si jamais une seule personne oser s'en prendre à une autre, nous réglons le problème. Et puis les toilettes ! C'était autrefois un lieu de débauche. Dans lequel pleins d'élèves marquer différentes insultes sur les murs avec des marqueurs indélébiles. Des mots du genre : « Vous cherchez à baiser, Agatha Foster est la personne qu'il vous faut ! Reconnu officiellement la pute du lycée Morrison pour le siècle à venir. ». Certains numéros de portables étaient également divulgués. Ce qui nuisait gravement à leur propriétaire.

J'ai donc pris la décision, avec les autres, de repeindre tous les murs. Et de faire en sorte que ça reste un endroit propre et respectable. Également et par dessus tout un lieu qui sert bien à ce qu'il est sensé servir à la base. Non pas un lieu de débauche et surtout pas un lieu de refuge pour ce qui ont peur de croiser telle ou telle personne dans les couloirs.

Andrew a été plus que ravi par nos initiatives. Et nous avons même créé, dans une salle de classe, un groupe de soutient pour toute personne ce faisant harcelé. Celle-ci pourra venir s'installer dans cette pièce meublé de bibliothèques, de canapés et fauteuils en tout genre. Il y a également un coin boisson. Et tous les mois des réunions seront organisé par nous sept mais également des élèves témoins et victime qui pourront parler en notre présence et surtout celle du directeur et du cadre enseignant. En l'espace de quelques jours seulement, beaucoup de choses avaient changé à Morrison. Beaucoup d'initiatives ont été prises et le harcèlement sera désormais quelque chose de reconnu et pris en charge.

Dirty Little SecretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant