Les côtés inexplorés d'Harry Potter

4. Sisters ?

-Muriel ! Viens ici immédiatemment !

Muriel n'avait jamais eu de chance. Elle venait d'une branche cadette d'une grande famille de sang-pur, mais pauvre. Ses parents détestaient le reste de la famille et, car ils ne pouvaient se permettre d'être d'accord avec le reste du clan, détestaient les moldus. Mais pas elle.

À vingt ans, elle habitait toujours chez ses parents et les haïssait au plus au point.

-Muriel ! Je ne me répéterais pas !

-Oui, Père ?

-Ta mère et moi avons une grande nouvelle à t'annoncer. Tu vas avoir une petite sœur.

Et, pour la dernière fois de sa vie, Muriel fondit en sanglots.

-Tu es jalouse ? À vingt ans ? N'as-tu pas honte ?

Non, Muriel n'avait pas honte. Elle avait peur pour cette petite fille qui devrait vivre avec ces parents que l'âge avait aigri. Elle devait trouver un moyen d'empêcher que tout cela arrive.

-Oui Père. Pardon Père. Quand devra naître l'enfant ?

Cette fois, se fut sa mère qui prit la parole :

-Dans six mois.

Six mois... Elle devait chercher un sortilège dans les livres de magie noire que cachait son père. Et ensuite... L'enfant serait en sécurité. Du moins, elle l'espérait.

***

-Anathema magicae. Anathema magicae. Ça ne marche pas ! Il faudrait que je m'entraîne.

Muriel avait toujours été une sorcière douée. Mais elle ne s'était jamais entraînée à la magie noire. Mais il le fallait. Pour sa sœur. Pour elle. Elle le ferait.

-Anathema magicae ! Comme je voudrais avoir un cobaye !

***

Muriel hésita devant la sombre vitrine de Barjow et Beurk. Elle prit son courage à deux mains, réprima un frisson, et entra.

-Mlle...

-Pas de nom, vous voulez bien..., elle lut le nom sur sa veste, Mr Beurk ?

-Pas de problème, dit-il d'un ton mielleux. Que puis-je pour vous ?

-Je cherche un somnifère pour femme enceinte et une boule de magie pure.

-Vous êtes..., il jeta un rapide coup d'œil à son ventre puis prononça choqué : enceinte ?

-Bien sûr que non ! Mais j'en ai besoin... Pour des affaires, disons.

-Bien entendu, mademoiselle. M. Beurk ne posera pas de question, mademoiselle. Je vous apporte cela tout de suite, mademoiselle.

Sa commande arrivée, Muriel sortit et ne put retenir une grimace de dégoût en voyant le vendeur lui faire un salut.

***

-Anathema magicae ! hurla Muriel. Elle vit la boule de magie faiblir. Anathema magicae !

Et la boule disparut. Muriel était prête. Il lui fallait maintenant réaliser son plan. C'est alors qu'elle entendit sa mère hurler :

-Muriel ! Apporte-moi une tasse de thé ! Immédiatement.

-Oui mère.

Elle prit le somnifère et le glissa délicatement dans la boisson chaude. Sa mère, confiante, la but et s'endormit aussitôt. Muriel prit sa baguette, la dirigea vers son énorme ventre et murmura :

-Anathema magicae.

Le ventre de sa mère prit alors une teinte noire. Muriel prit peur. Et si elle avait tuée sa petite soeur ? Mais une volute de fumée opaque sortit du ventre et disparut au contact de l'air. Elle soupira puis sourit. L'enfant était en sécurité mais il lui restait encore un chose à faire, mais il faudrait attendre la naissance de l'enfant.

***

Trois mois avaient passés depuis le seul et dernier acte de magie noire de la jeune fille. Elle se sentait de plus en plus sombre. Pour sa santé mentale et pour la vie de ses parents, dès que sa sœur serait née, elle partirait. Loin. Très loin.

Et ce jour arriva très vite. Lorsque Muriel apprit que sa mère était en plein travail, elle courut faire un dernière course au Chemin de Traverse.

Elle arriva dans la maternité où un énorme bébé venait de naître.

-Mère, pour que vous n'aillez pas de mauvaises surprises, j'ai acheté une potion permettant de savoir si ma petite sœur est une sorcière.

-Tu veux dire que tu penses que le fruit de mes entrailles pourrait être une Cracmol  ? Alors que ton père et moi sommes de si grands sorcier.es ?

Elle eut un geste de colère. Mais Muriel ne se démonta pas et fit boire la potion expérimentatrice. L'énorme bébé devint rouge.

-L'enfant n'est pas une sorcière.

La mère hurla .

-Tu es la honte des Weasley ! Je vais te tuer de mes propres mains !

Muriel calma sa mère et proposa d'abandonner sa jeune soeur dans une déchetterie.

Bien sûr, la jeune rousse n'en fit rien. Elle choisit une maison au hasard, prit un petit papier, nota un prénom et sa sauva en courant.

Au matin, Marjorie découvrit sa nouvelle famille et devint Marge Dursley.