la pluie sur la fenêtre.

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la pluie roule sur la fenêtre. je regarde sa lente progression. elle m'hypnotise. j'entends le vent qui siffle dehors. je meurs d'envie de sortir. de fouler le bitumes et de parcourir le monde. et même s'il fait froid dehors, je suis déjà faite de glace. je n'ai plus peur de geler ou de fondre par la suite. mon corps n'est pas immortel, mais moi je le suis. chaque personne que j'ai frôlé dans la rue, que j'ai un poussé dans le métro, que j'ai regardé à la volée dans la ville, chacune de ses personnes se souviendra de moi comme je me souviens d'elle. ainsi que celles et ceux qui m'ont aimé, qui m'ont comprise et qui m'ont fait vivre. eux non plus ne m'oublieront jamais. dans leurs cœurs je suis immortelle. dans leurs cœurs je suis belle, je suis moi et je vis.
la pluie coule toujours. elle tombe même encore un peu plus fort. j'aime la pluie. c'est délicat. et dans mes oreilles, elle résonne à travers les chansons de twenty one pilots. les voix s'élèvent par voluptés, ça monte et ça explose. c'est beau. j'ai toujours envie de sortir. mais je ne le fais pas, je ne veux pas me perdre. la nuit, les lucioles dorment. la nuit, moi je veux vivre. je veux avoir des nuits vagabondes avec celle qui fait battre mon cœur. partir loin et ne jamais revenir. partir vivre et ne jamais mourir. mais ce soir je ne le fais pas. je préfères regarder la pluie tomber. elle m'apporte une stabilité assez rassurante. peut-être parce que, grâce à elle, je n'ai plus conscience des larmes qui glissent sur mes joies. j'aime bien la pluie parce qu'elle enlève la trace de la tristesse.

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