Felix
Je me lève jeudi matin avec des sueurs froides.
"Est-ce que j'ai fait un rêve prémonitoire cette nuit ?"
Je ne me souviens de rien, même pas un seul sentiment. Je me lève après que mes maux de tête se soient calmés et vais me doucher alors que tout le monde sort des chambres.
Je bloque ma serviette et mes habits pour la journée sous mon bras et entre dans la petite salle de carrelage.
Les douches sont communes à la moitié de l'étage et se composent de simple cabines mises les une contre les autres.
J'ai du prendre plus d'un mois avant de m'habituer à cette pièce ; les murs des cabines ne sont que des petits murs qui ne touchent ni le sol ni le plafond, vous savez, comme dans les piscines.
Bien sûr ce qui me faisait, et me fait encore peur, c'est la simple et fine plaque qui sépare mon corps nu de celui des autres.
Au moins maintenant, je peux me laver en étant seul.
J'entre dans la cabine la plus au fond de la pièce -mesure de sécurité-, pose mes habits sur le petit banc et vais dans la partie au fond -le banc est séparé de la douche elle-même-.
Je me déshabille et entre sous l'eau glacée du lycée. Il ne doit y avoir aucun moyen que j'ai de l'eau chaude le matin, pas après les centaines d'élèves qui se lavent avant moi.
Bref. Je fais ma toilette rapidement et éteins le jet d'eau, laissant mon pelage se vider du liquide. J'essore comme je peux mes poils et tends ma main vers l'entrée de la cabine pour attraper ma serviette.
"Quoi..."
Je n'avais jamais vraiment envisagé ce cas de figure. Tous mes habits et ma serviette ont disparu, et je ne me pose même pas la question de qui a fait ça.
Je ne pensais pas qu'il irait jusqu'à me suivre dans les douches, et je ne vois pas vraiment quels sont ses plans.
Je regarde la porte à peine ouverte et le verrou défait. Je n'ai pas du l'entendre, sous l'eau. Il faut dire que ce n'est pas difficile d'ouvrir la cabine de l'extérieur : il suffit d'avoir un objet avec un embout plat pour tourner le mécanisme.
Je respire calmement et analyse la situation ; je suis nu -et trempé- et mes affaires ont été prises par Gael -je suppose-. Ma seule voie de sortie et de traverser un quart de l'étage jusqu'à ma chambre -devant tout le monde donc-.
Je n'ai même pas besoin de m'imaginer tout ce que les garçons me diraient ou me feraient -rien de sexuel-. Autant attendre que l'internat se vide, ce qui devrait bientôt arriver.
Je m'assois sur le banc sans même daigner regarder hors de la cabine. Je n'imagine pas le hyène m'attendre juste devant la porte pour me faire quoique ce soit, mais plutôt dans le couloir à se moquer de moi.
Outre ça, je préfère rester dans le petit carré -par sécurité-. Je croise mes avant-bras au dessus de mes cuisses et je sers mes jambes. J'ai beau être seul je ne supporte pas le fait d'être nu.
Je commence rapidement à trembler de froid et décide que j'ai assez attendu. Je me lève et ouvre doucement la porte. La salle est vide.
"C'est juste malsain là... Je te putain de hait Gael !"
Je marche pas à pas en faisant le moins de bruit possible et atteints presque la sortie des douches.
"Putain la belle photo !" J'entends soudain la voix de Gael derrière moi.
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[FR] {COMPLETE} Les Abysses de la Vie (Furry Bxb)
Художественная проза"J'ai toujours pensé qu'on pouvait te faire confiance." Même si ces mots viennent de quelqu'un qui m'est presque inconnu, ils resteront toujours gravés dans ma mémoire, comme ce jour où tout a commencé à s'effondrer autour de moi. (Ma première histo...