Confessions d'un Névrosé

Poème Aux Pensées Pèle Mêle

"Ils reviennent, ils sont là,
Ils de retour en moi
J'ai parlé trop vite, j'ai parlé tout bas
Mes demons de minuit, oui c'est ça.

À deux doigts d'ouvrir le frigo
De m'enivrer de ce liquide acide
Qui m'emmène me réfugier tout là haut
Dans mes rêves loin de cette réalité putride

À deux doigts de prendre ce rasoir
L'idée me glace le sang
Mais mes entailles me manquent ce soir
Par habitude, je lutte cependant.

À deux doigts de me faire vomir
Quand est ce que tout ceci va finir ?
Ce n'est point la peur de grossir,
Mais bel et bien l'envie d'en finir.

À deux doigts d'enchaîner les plaquettes de cachets
Promis, je n'en ai pas encore avalé
Juste dormir, et que dans un sommeil profond
Je ne m'en réveille plus, mon p'tit cœur battant au fond.

Bien présent autour de moi,
Ils me demandent de choisir
Dans quel refuge vais-je me lover, dans quels bras ?
Il est vrai que je veux juste périr.

J'ai pourtant peur de cette petite mort,
J'ai peur également de vivre.
Je sais que j'ai sûrement tord
Mais plutôt finir ivre.

Ivre d'amour, ivre d'alcool.
Les sensations se ressemblent mais
Dans un seul cas, on décolle
Comment connaître le bonheur à perpétuité ?

Je suppose que c'est bien ça
Que le bonheur n'existe pas
Ou probablement qu' il n'est pas fait pour moi,
Ou bien que je ne le mérite pas.

Si vous saviez comme je souffre
Je ne dis rien car je ne veux point de votre pitié
Je suis au fond du gouffre,
Certes mais je ne veux point vous embarrasser.

Je ne veux point vous déranger
Avec mes histoires de p'tit cœur brisé
Au moins, je sais que vous vous en fichez,
Et tant mieux, je ne suis qu'un être étriqué.

J'ai des idées farfelues, érigées
Par mes démons de minuit qui ne m'ont jamais abandonné.
De part mon nom Tobias, de part ma réelle identité,
Je préfère personne à mes côtés.

Afin de mieux pouvoir m'en aller,
Car plus grand chose ne me retiens ici,
Je préfère enfin et encore affirmer
Que je n'ai qu'un mot en guise d'adieu :  Merci."

Tobias."