On se reverra

"c'est une blague j'espère !"

Ça fait maintenant quelques jours que je suis enfermée, clouée dans ce lit d'hôpital. Mes journées sont fade, je n'ai plus de vie.

Olivio est resté avec moi environ deux jours après que je me suis réveillé, mais il n'est pas resté plus longtemps car il doit travailler tout de même.

Ça fait presque 2 semaines que je suis ici, j'ai l'impression que ça fait 5 mois, et dire qu'il y a des gens qui reste ici des années, je pense que je vais sortir de cette hôpital dans maximum une semaine, j'en sais trop rien.

Hier j'ai fait un test pour voir si je sais marcher correctement ou pas et c'est positif, j'ai rien de grave aux jambes, j'ai juste été recousue un peu partout. J'ai un hématome sur le côté de ma cuisse, là où la voiture m'a percutée.

Mais tout ça ne m'inquiète pas tant que sa pour ma santé, c'est surtout que y'a une semaine j'ai convulsé et les médecins après m'ont dit que c'était probable que sa recommence, mais je sais pas quand.

Antonio aussi m'a rendue visite, je sais pas pourquoi mais j'avais aucune envie de le voir, il est rentré mains dans les poches et il est reparti 30 minutes plus tard.

Je tourne la tête vers ma table de chevet et je regarde ces belles roses rouge, roses et blanches que Olivio m'a apporté le dernier jour où il est venu ici, et juste à côté il y a une lettres, c'est celle que ma maman m'a donné quand elle est venu hier, j'étais trop fatigué pour la lire et encore la qu'a maintenant...

Sa fait maintenant 3 semaine que je suis ici, je tourne la tête et regarde encore une fois cette lettre, j'ai remarqué y'a quelques jours que c'était une de mon père car il y a écrit dessus: " papa"
Je suis curieuse de savoir se qu'il voulait me dire avant de décéder mais je n'ose pas.

Après quelques minutes à la regarder je décide de me redresser et de la lire, c'est qu'une lettre après tout.

« bonjour ma fille
Sa peut te faire bizarre que je te dise ça mais sache que je suis fière d'être ton père.
Je me sens honteux, terriblement honteux te t'avoir traité de cette façon, au moment où je t'écris cette lettre je suis dans ma cellule, derrière les barreaux si tu préfères, j'ai qu'une envie c'est de te crier " pardonne moi !" Mais tu veux sans doute plus me voir.
J'avais juste oublié que tu étais devenu une grande fille, que tu n'étais plus qu'à moi, ma fille que j'aimais tant.

Pardonne moi, je sais que si tu lis cette lettre ça veux dire que je ne suis plus ici, alors pardonne moi »

En lisant cette lettre je me trouve bizarre, j'suis un peu triste mais en même temps je m'en fiche un peu.

Aahhh... enfin de l'air pur, après un mois à ne plus retrouver le sourire dans ce lit d'hôpital j'arrive enfin dehors, j'ai comme l'impression de renaître.

Je sors du taxi et marche dans les petites ruelles, ça fait du bien de sortir dehors et de voir toute cette douceur du monde. Je marche surtout pour aller parler à Antonio qui lui " travaille "

J'entre dans le bar et me dirige vers la salle où il se prépare et quand j'ouvre la porte, il était là, tout seul, sur son téléphone. Il relève la tête et son visage avait une émotion de choc, je croise les bras et fronce les sourcils.

Antonio: Ahh ! Manon tu vas bien ?
Moi: tu te fous de qui là ?
Antonio: qu'est-ce qu'il y a mon amour ?
Moi: déjà y'a pas de " mon amour " d'accord !
Antonio: mais je...
Moi: Antonio ! J'étais à l'hôpital ! Tu m'as rendu visite qu'une seule fois ?!
Antonio: mais je travaillais !
Moi: oui bien sûr tu travailles pourquoi ?! Sûrement pour m'acheter mes médicaments !
Antonio: quels médicaments ?
Moi: AAAHH ! J'en ai marre de toi tous ce que tu veux toi c'est faire de la musique tout les soirs dans un bar en ne pensant qu'à ça ! J'ai même pas eu un seul appel de toi pendant mon mois à l'hôpital !
Antonio: comment oses-tu ? D'un air cassé
Moi: t'aimerais être dans le mal pendant un mois et n'avoir aucune visite de moi ?!
Antonio: je quoi non...excuse moi....
Moi: pourquoi " pardon" et " excuse moi " son les mots que tu me dis le plus souvent ?
Antonio: ....
Moi: PARCE QUE TU FAIS TOUT LE TEMPS DE LA MERDE ! En pleurant
Antonio: Manon...nan...

Par rage, je commence à enlever une bague de mes doigts, c'est une bague qu'Antonio m'a offerte pour mon anniversaire. Je l'enlève, la jette par terre puis m'enfuis.

Je trottine jusqu'à la sortie de ce bar, c'est la dernière fois que je rentre là dedans.

Ça fait une dizaine de minutes que je marche sans savoir par où exactement, j'arrive dans une rue avec des appartements, je vois le lever de soleil toujours assez sombre.

Je regarde l'heure sur mon téléphone et je vois qu'il est 9h38. Je continue toujours de marcher dans les rues puis j'arrive dans mon endroit préféré de ma ville, la Garonne. Je m'assois sur un banc face à celle-ci et respire un peu, c'est bon il est parti de mon cœur...

En faite c'est nul l'amour, ça fait toujours souffrir, je veux plus entendre parler d'amour maintenant, c'est fini....

10h07 je suis toujours assise sur ce banc, à regarder cette eau trembler, rien de très inquiétant.

Soudain j'entends des pas vers ma gauche, j'imagine Antonio mais quand je tourne la tête je remarque que non, ce n'est pas lui.

Olivio: Manon ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Moi: j'aimerais te dire la même chose...
Olivio: ...insomnie tu connais ?
Moi: haha oui...j'suis sortie de l'hôpital se matin
Olivio: et tu n'as rien ?
Moi: comment ça ?
Olivio: pas de douleur ou autre ?
Moi: non...c'est étonnant
Olivio: ouais... tu n'as plus ta bague ? En remarquant que je tripote le doigt en question
Moi: mmm...Uuh c..k oui...comment tu s'avais que j'en avais une ?
Olivio: tu sais j'ai des yeux
Moi: oui...mais pourquoi c'est la première chose que tu remarques chez moi ? Ma bague ?
Olivio: haha non...arrête avec tes questions c'est juste quelque chose que j'ai remarqué haha...
Moi: haha... si tu veux savoir c'était...Antonio me l'avais offerte mais... je ne l'aime plus...
Olivio: ...pourquoi donc ?
Moi: il s'en fiche de moi alors à quoi ça sert ? En le regardant avec un sourire
Olivio: Mmm j'comprends...arrête d'y penser
Moi: j'y pense pas
Olivio: si si
Moi: non...
Olivio: Manon je te connais
Moi: ah bon ?
Olivio: aller vient avec moi... en prenant mon poignet, se lève et marche
Moi: haha...Oli tu m'emmènes où là ?
Olivio: à la gare...
Moi: pourquoi faire ? En riant
Olivio: je t'emmène loin d'ici, comme ça tu n'y pensera plus
Moi: haha c'est une blague j'espère !
Olivio: j'ai l'air de blaguer ?

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Merci de lire mon histoires❤️

24 décembre 2019
Joyeux réveillon à vous tous❤️❤️