ʀᴇᴀᴄᴛɪᴏɴ.147▓...▪ ɪᴍᴀɢɪɴᴇ en 6 parties sur Ten, membre du groupe Nct▓...
21.1219
Dᴏʟʟ
Le soir même après la cérémonie, nous nous sommes installés dans la maison que nos parents avaient achetés spécialement pour nous. Un "cadeau parfait pour les jeunes mariés".
Et comme je l'avais dit, à l'instant même où nous nous sommes retrouvés seul, Ten est redevenu froid en me faisant bien comprendre qu'il ne voulait pas m'adresser la parole ou s'approcher de moi. Tu parles d'un couple de jeunes mariés.
Ce n'est pas de ma faute si nous nous sommes mariés, il n'a pas à me détester pour quelque chose qui me dépasse et qui n'est qu'entre les mains de nos parents.
Et moi qui suis incapable de dire quoi que ce soit, qui n'ose pas me rebeller ou juste dire le fond de mes pensées.
Je suis pitoyable. .Sur un accord silencieux nous avons choisi chacun des chambres différentes. Pour lui, ce serait impensable de partager la même chambre que moi, une pauvre poupée ans vie qui ne l'intéresse pas le moins du monde.
Mais cela m'importe peu, je me sens toujours aussi vide. Peu importe ce qu'on me fait, ce qu'on me dit, je serais capable de simplement me laisser faire, comme un pantin désarticulé.
Presque chaque soirs, il invita ses amis faire de longues fêtes à la maison. La musique au volume maximum et de l'eau de vie coulant à flot.
Puis chaque matin, je le retrouvai endormi sur le canapé, le parfum de l'alcool l'entourant ainsi que des dizaines de déchets et restent de fête laisser en désordre.Il pourrait sûrement me tromper pendant ces soirées, je n'en serais sûrement rien.
Et puis, est ce que ça a affaire avec moi ? Notre mariage n'a qu'une signification seulement pour nos parents. Pour nous ce n'est qu'un simple bout de papier officiel et une collocation discrète.Pendant que lui fêtait le beau comme le mauvais temps, moi je restais simplement enfermé dans ma chambre, à lire ou essayer de dormir. Même si c'était compliqué avec tout le raffut du rez de chaussée.
J'étais la poupée rangée au placard.
Je ne veux pas les déranger alors autant faire comme si je n'existais pas.Alors parfois je m'assois devant mon bureau et écrit.
J'écris mes pensées, mes rêves, chaque petite chose futile qui traverse mon esprit en un éclair. Puis parfois j'écris comme si je parlais. Comme si je partageais mes soucies.
Je n'ai personne à qui raconter mes problèmes, qui pèsent peu c'est vrai. Mes sentiments, les sentiments de l'humain qui est au fond de cette jolie poupée.
Lorsque je les écris, j'ai l'impression qu'on m'écoute un peu. Je me lis, je me comprend. Je me parle et je me répond.Encore ce soir, la fête battait son comble plus bas et j'étais installé à ma table feuilletant un vieux grimoire de la maison des grands parents.
Puis soudainement, je releva mon regard vers la fenêtre.
J'entendais d'ici la musique qui ne faisait que tourner depuis le début de soirée.Dans les films, les jeunes pour s'enfuir de chez eux, sautent par la fenêtre pour quitter leur maison.
Je me suis toujours demandé si on pouvait réellement le faire, si ce n'était pas juste du cinéma.
J'ai souvent voulu essayer, mais ma chambre étant au deuxième étage, c'était trop haut et j'aurai pu me casser quelque chose. Comment j'aurai pu m'enfuir après ça si mes jambes me manquaient ?Mais aujourd'hui, cette fenêtre est plus basse, je pourrai essayer. Ça ne coûte rien, il me suffirait de lever la main, de tirer la poignet et d'écarter la fenêtre pour laisser entrer le vent. .
Juste pour un soir, la poupée pourrait quitter sa vitre d'exhibition non ?
Je resta immobile quelques secondes, réfléchissant à mes actions puis parti sans attendre me changer.
J'enfila un jean et mes baskets fétiches puis commença a ouvrir la fenêtre.
Celle ci écarté, je monta sur mon bureau et m'assis sur le rebord.Le vent se tapait sur mon visage et faisait légèrement voler mes cheveux en arrière, mes pieds étaient dans le vide.
Le quartier était calme et plongé dans le noir, seul les légers morceaux de musique venant le fête quotidienne de l'étage précédant résonnait.Même prise par la peur des hauteurs, je ne me défila pas et sauta de la fenêtre.
Puis lorsque mes pieds touchèrent enfin l'herbe du jardin sans encombre, je me sentis étrangement bien. Une euphorie pris possession de mon esprit, de mon corps. J'étais heureuse. J'étais libre, libre comme je ne l'ai jamais été. J'avais l'impression que je pouvais tout faire.
Je me mis à courir jusqu'à la route pour éviter que Ten remarque ma présence dans le jardin.
Même si je pense que dehors ou non, il se ficherait bien de ce que je fais.
Du moment que je suis présente devant les parents pour faire la bonne femme aimante, il n'a rien à me reprocher.Assez loin de la maison, en marchant dans les rues sombres, je commençais de plus en plus à ressentir ce qu'on appelle "liberté".
J'avais la sensation que rien ne me retenait, que je pouvais faire les choses les plus interdites, personne ne me dira rien, protéger par le rideau de la nuit fraîche.
J'avais envie de crier ma joie, hurler des méchancetés à n'importe qui, courir de partout.Cette nuit.
Je veux en profiter à fond avant de retourner dans ma prison.
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ᴇᴠɪʟ ϙᴜᴇᴇɴ ᴄᴏᴍɪɴɢ sᴏᴏɴ▓...