Chapitre 8

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Je me réveille en sursaut toujours dans la même position, sur l'épaule de Matteo, qui s'est également endormi sur moi. Je suis soudain gênée de cette situation et me lève rapidement du canapé déchiqueté tout en faisant attention à ne pas réveiller mon "coussin humanoïde".

Je jette un coup d'oeil à l'horloge du salon. 5h30. Il faut encore noir dehors. Je ne suis pas sortie de chez moi depuis presque 2 jours et l'air frais commence à me manquer terriblement. Sans même m'en rendre compte, mes pieds me dirigent vers la cuisine et un gargouillememt de plus de 30 secondes de long (je ne savais même pas que c'était possible) de la part de mon estomac m'indique que l'idée de manger uniquement des chips et du pop-corn en guise de dîner la veille n'était peut être pas la meilleure idée. J'ouvre un placard pour y trouver une barre de céréales au chocolat et je l'avale en vitesse.

Je prends la décision de sortir un peu de chez moi pendant que Matteo dort encore. Je me dirige donc vers ma chambre pour enfiler un jean taille haute et un gros pull en maille grise. Je m'apprête à ressortir quand j'aperçois le paquet de cigarettes et le briquet de Matteo. Je n'ai jamais fumé auparavant. Pourtant, aujourd'hui, je veux essayer. Sans réfléchir, je saisis les deux objets et les fourre dans la poche arrière de mon pantalon. Je retourne au salon et attrape mes écouteurs et mon portable pour les mettre dans mon autre poche. J'enfile mes baskets en vitesse, prends mes clés et sors enfin de cet appartement.

Je me dirige vers l'ascenseur et appuie sur le bouton -1 qui mène au sous-sol pour prendre mon vélo. J'arrive devant la porte de mon garage, ouvre la porte et me saisis de mon moyen de transport pour aujourd'hui. Je remonte la pente qui mène à la sortie et ouvre la porte. La température plus basse que mon attente me fouette en plein visage.

Je sens le paquet de clopes dans ma poche. Je le sors avec le briquet et en prends une. Je l'allume, et la porte à mes lèvres sans réfléchir. Pouah! J'enlève immédiatement la cigarette de ma bouche et la jette par terre pour ensuite l'écraser avec ma chaussure. Puis, je ramasse le truc-dégueu-que-je-viens-de-goûter-sans-raison et le mets à la poubelle.

J'ai soudain un peu peur. Il fait encore nuit et moi, je sors de chez moi sur un coup de tête, toute seule, pour aller à un endroit peu fréquenté un dimanche matin. Ça ma l'air du meilleur plan pour me faire kidnapper. Et puis, avec ma "nouvelle connaissance" (Matteo), je ne me sens pas trop à l'abri de tout ce qui est du genre criminels, tueurs en série, cambrioleurs, violeurs d'enfants et tout le tralala.

Je relève la tête en ayant pris la décision d'aller au Starbucks assez près de chez moi et de rentrer sans trop tarder. J'observe les alentours et aperçois un homme qui doit avoir environ la vingtaine me fixer. Je décide de ne pas y prêter attention en pensant que c'est simplement un mec bourré qui rentre de soirée. Mais une boule se forme dans le creux de mon ventre quand je le vois se mettre à marcher dans ma direction tandis que j'enjambe mon vélo.

Je pédale vite et parviens donc à le semer assez rapidement. J'atteins mon objectif: Starbucks en vue! Petit détail: on est un dimanche matin à 6h! Apparemment pas de café pour moi aujourd'hui, du coup. Je décide donc de reprendre le chemin inverse pour rentrer chez moi. Je fais un détour pour ne pas recroiser l'homme de tout à l'heure.

Alors que je me rapproche de mon immeuble, je remarque avec effroi qu'une camionnette blanche roule depuis plusieurs minutes à ma hauteur. Je pédale plus vite, puis plus lentement mais rien n'y fait, l'homme chauve et barbu au volant me suit. L'angoisse monte en moi. Je décide alors d'emprunter le chemin le plus court jusque chez moi.

Enfin arrivée dans ma rue, je constate avec un mouvement de recul que la camionnette blanche qui me suivait est maintenant garée au bout de la rue et l'homme barbu est en train de sortir de son véhicule. Puis je remarque que le jeune garçon de tout à l'heure est toujours là. Une goutte de sueur perle sur mon front. Je suis comme figée sur place.

Alors que je pensais que ça ne pouvait pas être pire, j'aperçois une silhouette d'environ 1m80 que je ne connais que trop bien. Matteo. Ayant soudainement retrouvé ma mobilité, je me précipite en courant vers lui, laissant mon vélo tomber par terre et l'attrape par le bras pour l'entraîner dans le hall de mon immeuble.

"Qu'est-ce que tu fous là!? je beugle.

- Et toi!? continue-t-il, sans répondre à ma question."

En comprenant que ça ne me servira à rien d'essayer de parler avec lui, je le tire par le bras pour le fais avancer vers l'ascenseur. Bizarrement, il me suit sans tenter de se débattre (heureusement car j'ai fait 2 mois de karaté en CE1 et que je pense donc que mes capacités en sport de combat ne sont pas insurmontables). J'appuie sur le bouton pour appeler l'ascenseur. Quand il arrive enfin après ce qui me paraît être une éternité, nous montons et les portes se referment. Je presse le bouton pour arrêter l'ascenseur au 8ème étage. Je le tiens toujours fermement par le bras.

Sans que je ne m'y attende, il se libère de mon emprise et m'envoie son poing en plein visage. Un goût de sang rencontre mes papilles gustatives tandis qu'un liquide chaud se répand dans ma bouche. Connard. Je tente de lui faire une balayette. Et boum! Il tombe en arrière et se cogne la tête contre le mur derrière lui.

Il grimace et je ne peux retenir un sourire sadique se dessiner sur mon visage. Mais il s'efface vite quand je vois Matteo sortir un petit couteau suisse de sa poche et s'approcher de moi avec un air des plus sérieux.

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Salut les loulous! (je ne ferai pas de commentaire sur ce surnom)

J'espère que vous passez de bonnes vacances et que vous avez eu un merveilleux Noël!

Comme vous pouvez le voir je n'ai pas posté énormément pendant cette première semaine de vacances (j'espérais pouvoir poster 2 ou 3 chapitres par semaine). En effet, deux très bonnes amies à moi m'ont rendu visite: Flemme et Grassemat'. Vous les connaissez sûrement. ;-)
Vous comprendrez donc que je devais m'occuper de mes invités.

J'essayerai de poster plus la deuxième semaine. En tout cas n'hésitez pas à donner votre avis ou à essayer de prédire la suite de l'histoire en commentaires!

Joyeux nouvel an à tous mes lecteurounnets! (toujours pas de commentaire)
Je n'arrive toujours pas à croire que c'est mon dernier chapitre de la décennie!

Bisous,

Votre petite Evouche.

Ok.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant