Chapitre numéro 3: Étage 3, porte 312

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Le reste de la journée se termina si vite qu’on put à peine lire l’heure à travers les ombres du soleil qui se projetaient sur le mur d’une vielle horloge à cadran. J’étais aussi vite rentrée chez moi à la fin des cours accompagné d’Izzie. J’étais fatiguée et épuisée d’autant plus que je restais dans l’incompréhension totale depuis que le phénomène (bizarre) c’était déchaîné sur moi. Je tenais à peine debout et je me souviens avoir mis un temps in considérable à rejoindre ma demeure mais une fois rentré je retrouvais toute la force et la vigueur nécessaire pour me poser mille et une question.

"Devais-je laver son t-shirt sous peine de me faire irradier d’insultes ? Ou bien ne pas le laver afin de paraître respectueuse envers l’ordure qu’il était à mon égard ?"

A travers ces pensées que je trouvais fort injuste je l’enlevais et le serais fortement contre ma poitrine avant de l’envoyer d’un seul mouvement valser à travers la machine à laver. Je me jetais dans le lit si fortement que je rebondissais contre le matelas.

"Je lui rendrais demain, pensais-je en m’assoupissant"

***

Le réveil annonçait une nouvelle journée, réveillée par celui-ci à mes grands regrets de ne pas terminer le si beau rêve que je venais de débuter, je m’étirais de tous les côtés, de haut en bas et de long en large. Encore dans les vapes je posais pied à terre manquant de glisser sur un vieux canard en plastique, dans mon élan pour éviter celui-ci j’eus bien dû me prendre le coin d’un meuble dans la hanche, j’hurlais de rage. Le capharnaüm qui me servait d’habitat avait raison de moi plusieurs fois pas jour. De ci et de la traînait de vielles fringues enchevêtrée les unes sur les autres sur des bibelots que l’on voyait a peine, on pouvait observer des feuilles acheminées un peu partout dans l’appartement ou des vieux croquis étaient mort jonchés sur le sol froid, des bouteilles de soda étaient disséminées dans l’ensemble de la maison et pour couronner le tout une odeur putride se mêlait au désastre que j’embellissais chaque jour un peu plus.

Je regardais l’espèce de calendrier pendu au dessus de l’évier, on était mercredi, je me cognais volontairement la tête contre le mur. Nous n’avions pas cours le mercredi et par conséquent, je ne pouvais pas lui rendre son t-shirt, c’est clair : il allait me faire la misère. Malgré cette peur incessante qui devenait peu à peu comme une malédiction le mercredi était mon jour préféré, je me battais contre ma maladie encore plus vaillamment, c’était le jour de la lecture. Enjouée je me préparais lentement tout heureuse de ce jour si particulier. Je prenais même le temps d’appliquer un léger maquillage sur mon visage. Le sourire aux lèvres, je tournais la poignée de ma porte, mon sourire me quitta : "j’avais oublié d’étendre son t-shirt". Ce que je fis avant de pouvoir partir l’esprit tranquille.

Je me rendais gaiement en bus vers un jardin d’enfance où j’avais vécu une bonne partie de celle-ci. Là-bas une dizaine d’enfants m’y attendaient si bien que je prêtasse garde à ne jamais être en retard. Je leur préparais toutes sortes d’activités comme le collage, le dessin ou encore la lecture. C’était la lecture qui me passionnait le plus, leur lire des livres philosophiques et voir les étincelles briller dans leurs yeux me rappelait que rien n’était encore terminé et qu’il fallait que moi-même, je me batte un peu plus chaque jour. Aujourd’hui au programme, je leur ferais lecture du célèbre livre mettant en scène un homme d’une grande intelligence qui restera perché toute sa vie et qui tiendras sa promesse : rester dans un arbre sans jamais toucher le sol coûte que coûte.

Dans ma peau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant